Amaya
Je n'arrive pas à m'arrêter, la pression redescend et les tremblements n'arrêtent pas, en plus d'avoir la gorge nouée et la boule au ventre.
Inui: T'as si froid que ça?
Moi: Non. Je sais pas pourquoi je tremble.J'ai eu tellement peur.
Habituellement, et contrairement aux Haitani, je ne suis pas une adepte des manèges émotionnels. C'est d'ailleurs pour ça qu'ils aiment regarder des films d'horreur avec moi.
Les larmes me montent aux yeux, j'enrage d'être dans cet état que mon corps ne peut absolument pas contrôler.
Inui: Qu'est-ce qu'ils t'ont fait?
Son index vient cueillir les larmes qui perlaient aux coins de mes yeux et il semble se rendre compte de son geste inconscient trop tard, il se recule comme s'il s'était brûlé la main. Je fixe le sol en remarquant qu'il inspecte mes blessures. Ma peau a gardé des marques de doigts sur mes cuisses et ma mâchoire. J'imagine que mes bras et mon ventre sont dans le même état.
Moi: Il avait une seringue et...et il m'a piqué. J'ai perdu connaissance.
Je lui raconte ensuite ce qui est arrivé avant qu'ils n'arrivent, ça sort tout seul et je préfère évacuer tant que je le peux encore, je pourrais me braquer à tout moment et refuser d'en parler.
Inui: T'as assuré, tu t'en es sortie comme une cheffe.
Moi: J'aurais jamais dû laisser Eiji m'approcher.
Inui: N'importe quoi, c'est normal d'inclure de nouvelles personnes dans sa vie. Tu es tombée sur la mauvaise personne mais rien de tout ça n'est de ta faute. C'était à nous de prévoir le coup.
Moi: Non, c'est pas votre faute.
Inui: Si, crois moi. J'avais reconnu Eiji mais j'avais un trou de mémoire.Je vois ses poings se serrer et se desserrer, comme s'il se contenait.
Moi: À aucun moment je me dirais que c'est de ta faute. Vraiment.
Je sens son regard sur moi, mes poings se serrent sur le tissu de sa veste épaisse et j'enfonce la moitié de mon visage dans le col.
Les gars finissent par sortir du hangar, il semblerait que tous les opposants soient désormais hors d'état de nuire.
Arrivés à mon niveau, Ran et Rindou se contentent de me regarder.
Moi: J'espère que vous n'êtes pas en train de vous sentir coupable là?
Ran attrape mon visage entre ses doigts et le tourne sur le côté.
Ran: Faut aller à l'hôpital.
Moi: Sérieux? Un grand pansement ferait l'affaire.
Ran: On ne sait jamais, faut aussi vérifier ce qu'il t'a injectée.Je frissonne à ce terme, d'aussi loin que je me souvienne les aiguilles médicales et moi n'avons jamais été amies. Mes parents avaient toujours un mal fou avec moi pendant mes vaccins.
Moi: Ils vont appeler papa.
Rindou: Tu t'en rappelles pas? C'est aujourd'hui qu'ils voulaient rendre visite à la famille de ma mère à Osaka.J'étais persuadée que c'était demain, pourquoi on ne m'a pas confirmée l'info?
Ran: Je suis ton tuteur aussi, de toute façon.
Très longue histoire. Retenez juste que Ran a fini par devenir l'un de mes tuteurs légaux à la suite d'un pari perdu.
Depuis, il n'en est pas peu fier.
Izana: Amaya.
Lui aussi, je le connais. J'ai déjà réparé sa moto l'année dernière, Ran me l'avait amené.
Izana: Le Tenjiku t'a causé du tort.
Moi: Non, ne dis pas ça. Ces mecs sont les seuls responsables, ils ont été lâches. C'est de ma faute aussi, j'aurais dû rentrer plus tôt.Même si en y repensant, Eiji a vraiment tout fait pour me retenir et prolonger le moment.
Ran: Oh, après ça c'est une autre affaire.
Rindou: On aura le temps d'en parler à la maison.Je pose un œil paniqué sur Draken, qui de loin se fout de ma gueule.
Moi: Ça te fait rire?
Draken: Jamais.Je ressors de l'hôpital avec une attelle à l'épaule, une crème pour les bleu et des sutures adhésives avec un pansement sur la joue.
Aucune substance étrange n'a été détectée dans mon sang, c'est plutôt une bonne nouvelle.
À la maison, le calme règne. Je suis allée me laver et mettre mon pyjama, Ran et Rindou ne ressortent pas.
Je mets la veste d'Inui à la machine, elle m'a clairement servi de serviette quand j'étais trempé et il est hors de question de lui rendre un vêtement qui sent le chien mouillé.
Je retourne dans le salon, la table est posée et les gars mangent déjà.
Moi: Bonjour la politesse d'attendre.
Rindou: Il est minuit meuf.Il a posé ça comme un joker. J'abandonne et m'installe avec eux, l'un d'entre eux a dû descendre acheter à manger pendant que j'étais sous la douche.
Je me reconnecte à leur discussion qu'ils avaient commencé avant que j'arrive.
Ran: Ouais, il a été super efficace.
Rindou: On aurait dû le recruter avec Koko quand on l'a chopé.
Moi: Qui ça?
Ran: Le blondinet du Toman.Super, c'est pas comme s'ils étaient tous blonds au Toman.
Rindou: Seishu Inui.
Je ne cache pas mon étonnement, mes frères ne complimentent vraiment pas n'importe qui.
Rindou: C'est grâce à lui qu'on t'a appelée. C'est lui qui a identifié leur planque avec Koko. C'est aussi lui qui a laissé sa moto sur le trottoir pour courir jusqu'au hangar avant qu'on suive le mouvement.
Ran: Et c'est lui qui t'a sortie du hangar.Il en a fait autant?
La discussion prend vite une autre tournure, mais ce que je viens d'apprendre ne quitte pas mon esprit et je ne fais qu'y repenser.
À la fin du repas, les gars me regardent longtemps. Ça devient vite gênant.
Moi: Oui?
Rindou: Ça n'arrivera plus jamais, Ama. On te le promet.Je ne mentais pas quand je disais que je ne leur en voulais pas, il y aura toujours des détraqués qui viendront crier vengeance et je suis malheureusement suffisamment faible pour être considérée comme leur talon d'Achille.
Moi: J'espère bien, j'ai pas prévu de me faire kidnapper tous les quatre matins non plus.
La carte de l'humour ne passe pas, on dirait qu'ils ont envie que je leur crie dessus et les frappe pour ce qui m'est arrivé.
Moi: Si vous tenez tant à vous faire pardonner, vous n'avez qu'à m'apprendre à me battre.
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Mécano
Fanfiction[INUI X OC] - Laisse Takemichi, elle veut juste faire sa princesse. La phrase de trop, pour cette fille de fort caractère. Dommage pour elle, lui aussi en a un. - Eh la mécano, tu m'en dois une. Mais deux forts caractères, mènent à une forte et sinc...