Chapitre 18

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Rindou

Qu'est-ce qu'elle a depuis hier soir?

Elle court partout, dans tous les sens. Elle est déjà sorti trois fois aujourd'hui et a embarqué Ama avec elle.

Elle sort à nouveau, au moment où Ran passe la porte.

Ran: Qu'est-ce qu'elle a, sérieux?
Daisuke: Aucune idée.

Je me tourne vers Ama qui mange les restes d'hier.

Moi: T'es bizarre ces derniers temps, toi aussi.

Elle sursaute et me regarde comme si elle venait de remarquer que j'étais là.

Ama: Pas du tout.
Daisuke: C'est vrai que t'as l'air pensive. Il y a un problème?
Ama: Non, rien à signaler papa.
Daisuke: Sûre? Ta mère n'a pas essayé de te contacter? Personne ne t'embête à l'école?
Ama: Non, et personne. Je vais bien.

Maman entre, encore.

Maman: C'est le moment!
Ama: C'est pas nécessaire...
Maman: Si, c'est une occasion de se pomponner!

Elle lui attrape le bras et la tire avec elle hors de la pièce, on a tout juste le temps d'entendre la fin de sa phrase avant qu'elle ne claque la porte de sa chambre.

Maman: Il t'emmène quand même à un festival!

Pardon?

Ran et Daisuke ont aussi entendu, vu leur étonnement et la manière dont ils se sont crispés.

Daisuke est à deux doigts d'aller tambouriner à la porte des filles tandis que Ran garde les sourcils froncés en silence.

Ama n'a fréquenté personne ces derniers temps, sinon je le saurais. Ça ne veut dire qu'une chose.

Celui dont il est question la connaît déjà, et c'est un mec du Tenjiku ou du Toman.

Il me tarde de savoir qui est cet enfoiré.

Amaya

Moi: Tu vas avoir mal au dos si tu restes trop dans cette position, Kana.
Kana: Mais non ça ira!

Elle emprisonne ma mèche avant dans le fer à lisser et la laisse doucement retomber sur mon visage maquillé. Le chignon qu'elle m'a fait est très réussi, elle a des mains en or.

Elle m'aide à enfiler mon yukata bleu ciel et ajuste les derniers détails, me parfume et me fait enfiler des sandales qui, je le sens, vont devenir désagréable si je reste trop longtemps debout.

Elle finit par me placer face au miroir pour que je vois le résultat final.

On peut dire que pour la première fois, je découvre réellement l'étendue du potentiel que j'ai.

Moi: Je me trouve jolie.
Kana: Tu l'es, mon cœur.

Je ne peux empêcher mes yeux de s'embuer, je n'aurais jamais pu passer un tel moment avec ma mère, pourtant Kana est là sans rien attendre en retour...

Moi: Merci, Kana.
Kana: Ça me fait plaisir.

Elle me prend dans ses bras et je lui rends son étreinte, le cœur léger. Je me sens vraiment bien.

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