Mécano

Chapitre 34

Amaya

J'avoue que là j'ai du mal à saisir.

Moi: Pourquoi...pourquoi tu pleures?
Kana: Parce que je suis triste et dépassée!

Je ne creuse pas plus loin.

J'ai été prise en charge assez vite. Mon dos est brûlé au premier degré, dans un sens ça me rassure j'ai peu de chance d'avoir des cloques. On m'a examiné et bandé le buste après avoir appliqué les soins adéquats.

En revanche pour ma main c'est du second degré, c'est superficiel mais je vois déjà une cloque se former et ça me fait mal malgré le médoc qu'on m'a donnée.

Kana: On va te trouver la meilleure des crèmes, tu t'en remettras en un rien de temps!

Elle essuie ses dernières larmes et se lève de sa chaise, elle est arrivée quelques minutes après mon admission à l'hôpital. L'infirmière l'avait contactée.

Kana: Je vais me chercher quelque chose de sucré.

Elle quitte la pièce au moment où mon téléphone se met à sonner.

Je réponds de ma main libre et amène le téléphone à mon oreille.

Moi: Oui?
Ran: Vas-y, dis à haute voix que t'es pas à l'hôpital.
Moi: Hein?

Comment ils le savent?

Ran: Ma mère nous a appelés et Rindou s'inquiète.

Bon, c'est vrai qu'il arrive à Kana d'exagérer quand elle est sous panique.

Une fois je suis rentrée en courant parce qu'elle a coupé notre appel sur un "à l'aide je ne sens plus rien". Au final, madame avait le nez bouché et l'appel a coupé parce qu'elle a fait tombé le téléphone dans la soupe.

Bon, ça arrive.

Mais elle appelle souvent Ran en hyperbolant les choses pour qu'il la rejoigne, sauf que c'est son fils et qu'il la connaît bien.

Manque de bol, cette fois elle dit vrai.

Moi: Les gars-
Ran: Sérieux, pourquoi tu veux qu'elle aille à l'hôpital?
Rindou: On ne prévoit pas d'y aller.
Moi: Effectivement.
Ran: Et pourquoi t'y serais déjà?
Moi: Pour une brûlure?

Léger blanc.

Ran: Attends, premier degré?
Moi: Premier et second.
Ran: Nan sérieusement, c'est vrai?
Moi: Bah ouais. Mais c'est pas la peine de venir tout va bien mainte-

nant.

Décidément, c'est de famille de raccrocher au nez des gens comme ça.

J'ai à peine le temps de souffler, qu'un fracas se fait entendre à l'extérieur.

– Monsieur! Vous ne pouvez pas courir comme ça!

La porte s'ouvre à la volée, l'individu responsable de tout ce boucan réduit bien vite l'écart entre nous pour attraper mon visage et le tourner dans tous les sens.

Moi: Mais arrête!

Il continue son analyse express et finit par remarquer où j'ai été blessée. Il s'assoit finalement sur le fauteuil à mon chevet.

Papa: J'ai eu tellement peur. J'suis désolé de ne pas être arrivé plus tôt.
Moi: Non...c'est moi qui suis désolée, ta réunion du jour...

Je mettrais ma main à couper qu'il a quitté sa réunion pour venir, elle était censée se dérouler à cette heure et il nous en avait parlés la veille.