Chapitre 12

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Sarah
San Francisco

– Sa !        

Un hurlement strident me perfore les oreilles. Hace est allongé sur moi, ses mains me soutenant le crâne. Son visage est angoissé, ses lèvres tremblent.        

– Tu n'as rien ?        
– Non, enfin un peu mal à la tête et au thorax, tu m'écrases.        
– Oh pardon...        

Il m'aide à me relever et me tâte partout, à la recherche de blessures.        

– Hace, ça va, je n'ai rien.        
– Ne restons pas là. Viens, rentrons.        
– J'ai cru qu'elle allait nous percuter... Tu m'as sauvée !        

Je me jette à son cou, emplie de reconnaissance. Il me serre très, très fort dans ses bras. Les agents de surveillance nous entourent, muets de stupeur. Peter a ouvert le portail, il nous enjoint de rentrer au plus vite dans la maison.        

Wendy se précipite sur nous dès que nous sommes sur le perron.        

– Vous allez bien ? J'ai entendu des cris.        
– Oui Wendy.        

Je veux la rassurer, mais mon corps me fait mal.        

– J'ai besoin d'une douche.        

Il m'embrasse sur le front comme avec une enfant puis il part dans la cuisine discuter avec Peter. Il se masse le bras, le choc a réveillé ses douleurs. Je n'aime pas le voir souffrir.        

Dans ma chambre, j'ôte mes vêtements avec difficulté, j'aurai des courbatures demain. Je file dans la salle de bains. Je me rends compte alors que quelqu'un a réellement voulu me tuer. Mes jambes ne me tiennent plus, je m'assois sous l'eau bouillante, les yeux fermés. J'entends la voix de Hace enveloppante m'appeler quand il entre dans la salle de bains.        

– Sa, s'il te plaît, sors de cette douche.        

J'acquiesce et m'approche de lui. Il m'entoure dans une grosse serviette-éponge, il me sèche avec une délicatesse qui réveille mes sens. Petit à petit, je m'apaise.        

– Tu as des bleus sur les bras et sûrement une bosse à la tête.        

Il culpabilise ?        

– Ce n'est rien comparé à ce que j'aurais pu avoir ! Tu m'as sauvé la vie !        
– Je suis le héros du jour, me répond-il, un brin sarcastique.        
– Superman...        
– Et tu es ma kryptonite...        

Revenu au rez-de-chaussée, Hace nous prépare un plateau-repas qu'il pose ensuite sur la table basse. Il allume la chaîne stéréo, la musique se répand dans la pièce par des enceintes encastrées dans le plafond. Je reconnais un de mes groupes préférés, Kings Of Leon. Je soupire de ravissement en me lovant dans le canapé.        

– Tu aimes ce groupe ?        
– J'adore... leur musique est différente de la tienne, mais tout aussi obsessionnelle.        
– Obsessionnelle ? Ma musique ?        
– Hein, hein...        

~ Faux mariage,  Vrai désir ~Où les histoires vivent. Découvrez maintenant