The Bastard Prince

17.

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Ce n'est pas bien le favoritisme mais...VOUS ALLEZ FAIRE LA CONNAISSANCE DE JUN MON CHOUCHOU (ce sont tous mes chouchous mais j'ai un soft spot pour Junnie)

He's such a" girl's girl" type of boy.

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Haayal

Saeem et moi arrivons enfin au Repaire après deux jours chevauchant Aswad sans répit dans les contrées glacées de Satylia. Mes blessures ont eu le temps de commencer à s'infecter depuis, mais je sais que je recevrai les soins adéquats une fois arrivée. Je ne m'inquiète donc pas plus. Mon état physique ne me préoccupe pas vraiment. À vrai dire, ce qui me préoccupe est que Saeem soit parvenu à lire si vite et si bien mon visage.

J'ai été si expressive que ça ? Au point qu'il comprenne directement que je lui cache quelque chose ?

Et je sais qu'il reviendra à la charge pour apprendre la raison qui m'empêche de mener complètement ma mission à bien...

S'il apprend que c'est parce que tu es en train de développer je-ne-sais-quoi pour ta cible, il va bien te remettre les idées en place...

Je ne suis pas en train de...peu importe

Si Saeem l'apprend, il va me passer le savon du siècle. Et je savais qu'il le ferait devant tout le monde, pour que je serve de leçon aux autres afin de prouver ses dires: "le coeur, c'est pour les faibles"...

Bref, tu vas passer pour une faible.

Pourtant, je ne le blâme pas pour ça. J'approuve même. Nous tous, Sihams, sommes des individus qui ont perdu quelqu'un de cher à nos yeux à cause de l'injustice des royalistes blancs. Il est donc normal que nous repoussions tout sentiment naissant. Pas de sentiments, pas de souffrance. Pas de distractions. Juste moi même, les Sihams et notre tâche commune: rétablir la justice.

Nous ne nous en prenons jamais à des innocents, et portons la voix des opprimés. Tous les opprimés, qu'importe leur couleur de peau, leur religion, leur orientation sexuelle ou tout ce qui faisait d'eux des gens dits "différents". Nos ennemis n'ont pas de couleur, si ce n'est celle de leurs actes. Quoique Saeem dise, je considère que les émotions et le cœur sont les moteurs de notre organisation. Premièrement, chaque membre voit les autres comme des membres d'une famille, reconstituée. 

Je ressens ce lien au plus profond de moi, même si Saeem était la seule personne dont je me souviens. Les Sihams sont une famille "arc-en-ciel". Nous sommes issus de toutes les ethnies. Et, nous nous aimons, c'est évident. À notre façon, mais ce lien entre nous est bien de l'amour. Deuxièmement, nous tous avons des cibles de prédilections selon ce que nous pensions. La plupart des Sihams s'occupent des meurtriers racistes. L'idée que quelqu'un soit tué parce qu'il n'est pas blanc nous débectait tous, mais il y a quelque chose qui me dégoûte tout autant.

Et c'est donc pourquoi je m'occupe des violeurs.

Il y a quelque chose d'autre qui me pousse à détester encore plus les violeurs...je le sais. Mais je ne me souviens pas ce que c'est...

Les voir briser des vies. Les voir mutiler des âmes. Les voir tuer des esprits. Les voir retirer du regard de leurs victimes cette lueur de vie. Ça me rend folle de rage. Je piste chaque individu qui a fait de son métier la vente d'humains comme s'ils n'étaient que de vulgaires objets, et je mets fin à leurs vies. Ils ne me font absolument pas pitié, comme eux n'ont pas eu pitié de leurs victimes innocentes sur qui ils avaient posé leurs mains sales.