The Bastard Prince

24.

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TW: Consommation excessive d'alcool. 

A NE PAS REPRODUIRE HEIN !

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Reagan

Après mon dernier entretien avec Haayal, je remonte les escaliers qui mènent à ma chambre. Cette entrevue avec la mercenaire est la dernière à propos de sa mission. Après ça, je...

Arrête de te mentir, tu ne pourras jamais te résoudre à la tuer.

Je la laisserai partir, et je règnerai sur Satylia comme le bon pantin que ma mère veut que je sois. Je mettrai tout le passé de côté, pour me concentrer vers l'avenir. Avenir que je n'ai même plus la force d'imaginer. La mort de Saya sera, d'après Mère, le commencement d'une nouvelle ère. Pour elle, c'est certain qu'une nouvelle ère commencera. Mais pour tous les autres Satyliens qui ne rentrent pas dans ses critères, ce sera la descente aux enfers. Mon père – le peu de temps qu'il a régné – a été un bon roi, et il n'a jamais mis en place de politique de ségrégation entre les différentes ethnies qui composent le peuple Satylien. Mais ça n'a pas duré longtemps. Mère l'a empoisonné et a exercé le pouvoir en tant que Régente, exerçant le pouvoir à sa place. Et je ne veux pas être le dirigeant que ma mère souhaite voir.

Si je pouvais, je n'exercerais même pas cette fonction. Je ne serais pas Roi.

J'arrive à ma chambre, devant laquelle Mère m'attend.

Super...

— Pourrais-je pourquoi t'es-tu montré si...aimable avec la n*gresse qui travaille pour toi ?

— Pourrais-je savoir si vous auriez l'amabilité de cesser de l'appeler ainsi ? Elle a un pré–

— Figure-toi que je n'en ai care, du prénom qu'elle peut porter.

Je ne réponds pas et serre les dents, la colère montant peu à peu en moi. Elle ouvre la porte et me fait signe de tête pour me dire de rentrer dans ma chambre. Je m'exécute, sans poser de questions. Elle rentre à ma suite et ferme derrière elle avant de me lancer:

— Alors comme ça, tu prends le parti d'une vulgaire roturière et pas celui de ta propre mère ?

Je soupire, et lui dit:

— Je ne prends aucun parti, je dis juste que–

— Baisse les yeux quand tu me parles. Et cesse d'arborer ce petit air arrogant avant que je ne m'occupe de l'effacer moi-même de ton visage, vocifère-t-elle.

Je vais passer un sale quart d'heure.

Elle n'a pas besoin de me le dire pour que je le fasse. Dès que je l'entends hausser la voix, mes vieux réflexes reprennent le dessus. Je baisse le regard et regarde le sol. Je ne veux que cette scène de mon enfance se répète.

"Baisse les yeux quand je te parle. Tu n'es bon qu'à te pavaner devant les autres. J'aurais préféré voir un enfant bête mais humble."

Mon enfance. Une période qui malgré ce que j'y ai connu, me manque. L'insouciance de mon enfance me manque. L'espoir que ma Mère s'excuserait un jour pour tout ce qu'elle m'a fait me manque...

Mais cette période est révolue, alors pourquoi est-ce que je m'attends à y retourner, comme ça, par magie. Je ne veux pas lui tenir tête pour finir avec des traces rouges sur les joues, laissées par une énième série de gifles. Je ne veux pas que les larmes coulent malgré-moi et qu'elle me dise cette phrase qui me hantera pour toujours.