Chapitre 2

52 22 39
                                    


Mes amis et moi partons du city stade à 7h55.

-On va être en retard....stresse Jojo, de vrai prénom Jonas.  

-Sois tranquille ! Deux minutes de retard c'est rien... et le prof risque d'être plus en retard que nous... lui répond Thomas.

Il est jamais stressé Thomas... je l'admire beaucoup. Mes deux autres amis restent en retrait et débattent sur un jeu vidéo.

-Mais non ! commence à s'énerver Gabin, d'abord tu prends la pierre et APRÈS tu ouvres le coffre... t'es plus puissant comme ça.

-Ouais mais après tu es plus lent donc si un Gardien t'attaque tu décèdes illico, rétorque Jules.

Gabin, Jojo, Thomas et Jules. Mes 4 meilleurs amis. On est tous dans la même classe depuis la cinquième. On a tous un bon niveau scolaire mais on partage le même point faible : le français. Heureusement, nous sommes bosseurs et, Mila, la petite copine de Gabin, est excellente en cette matière. Je passe le portail du lycée en premier et m'engouffre direct dans le hall d'entrée. Il est constitué de gigantesques colonnes bleues ornées de décorations. Les escaliers gris, les portes jaunes et le sol foncé concordent parfaitement avec le reste du décor. Jonas me rattrape, déjà en train de monter les escaliers menant à la salle de mathématiques.

-T'as révisé l'histoire ? me demande-t-il, complètement stressé.

-Bof...

-Aïe, aïe, aïe...bonne chance.

-T'inquiète, je dis « bof » pour ne pas me venter.

Jonas rit. On finit de grimper les escaliers et rejoint la classe, attendant devant la porte. Le prof arrive, son gros bidou faisant « oui ». J'entre, m'installe à coté de Gabin et commence à écouter la morale du prof sur le bruit que la classe fait quand elle rentre.

C'est la pause de midi. L'évaluation d'histoire est dans une heure. On passe sous un grand abri noir. Sur le mur des toilettes à côté, des tags représentent différentes disciplines sportives telles que le judo ou le basket. Jonas répète en boucle des dates clés et Gabin s'occupe de Mila, loin derrière nous. Je n'ai jamais connu mon ami célibataire plus de 6 mois. Avec ses cheveux blonds, sa peau mate et ses yeux vert clair, les filles sont nombreuses. Pour compléter tout ça, il est super intelligent... Moi, j'ai la peau plus claire que Gabin, avec de grands yeux bleus et les cheveux bruns courts, pas comme Gabin qui les a longs bouclés jusqu'aux épaules.

Jonas part chercher un ballon de basket auprès d'un surveillant. Il revient rapidement et commence à faire des duels avec Thomas. Jules reste avec moi. Ce premier ne parle pas beaucoup. Il est même carrément invisible. Cependant, même s'il est très discret il est très observateur et n'hésite pas, quand il était à l'aise, à dire ce qu'il pense, que ça plaise aux autres ou non.

-Tu vas jouer avec eux ? me demande-t-il

-Je sais pas, je vais d'abord aller boire.

-Attends moi je t'accompagne. Gabin, tu viens au basket après ?

-Non, répondit l'intéressé, je révise excuse !

-Il révise ses méthodes de drague oui...marmonne Jules.

On part rapidement aux toilettes et en ressort vite pour aller rejoindre Thomas et Jonas.

Les équipes sont créés : Jonas et Jules contre moi et Thomas. Ils ont réparti les tailles équitablement et Gabin arbitre, de loin. L'entre deux commence et oppose les deux grands de chaque équipe. L'arbitre lance la balle en l'air et Thomas saute pour l'intercepter avant Jules. Ce dernier l'emporte quand même, comme tout le temps. Ensuite, il fait la passe à Jonas qui court vers le panier en dribblant. D'un coup, une puissante douleur à la tête me secoue de spasmes violents. J'hurle de douleur et tombe au sol en me tordant. Thomas arrive, croyant que je blague.

-Trop tard on a marqué, tu le referas plus tard.

-Il veut juste louper l'éval de maths, ajoute Jonas.

Une autre vague de douleur arrive. Je sens ma tête pulser. Je crie de nouveau, ce qui attire l'attention de plusieurs élèves autour.

-Euh...je crois pas qu'il rigole, remarque Jules, Gabin ! Mila ! Appelez un surveillant ! Ça va Sohan ?

-Nooon.... ahhhhhhhhhhhhhh j'ai mal !!!

La douleur est intense, même en m'étant cassé le poignet petit, je ne me rappelle pas une douleur aussi forte. Je tiens ma tête et pleure tant je souffre. Mon cœur bat la chamade, je transpire énormément et j'ai l'impression que la douleur fait pulser l'intérieur de ma tête. J'entends à peine ce qu'il se passe dehors, je distingue mal les personnes qui m'entourent. Je serre les dents. Les larmes m'inondent les yeux. J'hurle encore une fois. Je vois une silhouette me secouer un peu, me parler dans un langage que je ne comprends plus. La silhouette prend un téléphone et hurle des ordres. J'entends Thomas crier puis après, le noir complet.

Le lenseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant