Réveil à six heures du matin avec la musique militaire.
On a quarante minutes pour se préparer et se rassembler en bas du bâtiment.
Rassemblement prévue à six heure quarante cinq, on se met en rang et on fait l'appel (pour savoir qui est présent).
On va à l'ordinaire, en rang, pour prendre le petit déjeuner.
Une fois terminé, on doit attendre tout le monde, on repart en groupe. Tout se fait en groupe. On attend sept heures et quarante cinq minutes pour avoir des informations sur la journée et la formation à venir..
Aujourd'hui perception des paquetages, et des uniformes (treillis, rangers, tenue de sport, et baskets pour tout le monde). Les garçons passent au coiffeur. Coupe courte obligatoire. Les filles chignons cheveux tirés et bien gélifiés. Pas une mèche dehors. On rempli chacun des papiers, puis on enchaîne avec des amphithéâtres sur le programme de la formation, les manœuvres, les week-ends accordés ou les QL (quartier libre).
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La première semaine, on apprend à marcher au pas, et à chanter en même temps les chants militaires.
En classe, les éléments indispensables sur la hiérarchie, le tronc commun à chaque militaire, puis le début des premières épreuves sportives.
On fait du sport quasi tous les matins et on enchaîne avec les cours théoriques. Ce week-end personne ne rentre. C'est une mise en bouche de ce qui nous attend. Une façon aussi de vérifier les motivations.
Pas de retour à la maison avant trois semaines, ça va être long.
Le début de la formation se passe bien, la cohésion et les amitiés se forment.
Chaques soirs, j'appelle Simon et Annaëlle. On reste parfois des heures, mais en journée à chaques pauses, petit tour sur le téléphone pour envoyer un message ou y répondre. On ne veut pas prendre le lien si important qui nous unis.
Il m'envoie des photos de la puce. Elle grandit vite.. Ils me manquent beaucoup.
Tout va très vite, les journées sont denses et intenses, le soir on révise.
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Déjà trois semaines que je suis ici, il y a déjà eu des départs, on aime ou pas la vie en collectivité et surtout d'être commander.
Je m'entends super bien avec les filles de ma chambre, elles sont toutes sympa! Et d'horizons différents, à nous cinq on fait la carte de la France. (on restera cinq dans notre chambre de six) Wesh' est de l'Est, Marant du sud avec son accent chantant, mon homonyme Alice (ou Dibiou) est du Sud-Est, moi Drossard de l'ouest, Lomdes est de la région parisienne. On est pas mal. D'ailleurs, on ne s'appelle plus par nos prénoms mais nos noms de famille. Ça fait bizarre au début. Mais on s'y fait. Ça met tout de suite une distance.
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Avant de partir ce midi , on a une revue de chambre. Donc si nos effets sont mal rangés ou la chambre sale.. C'est la chambre qui reste.
On est en stress. Chacune en uniforme, au pied du lit.
Présentation de la chambre au cadre.
-"Chambre deux cent treize "garde à vous"!" C'est Marant qui présente aujourd'hui.
-"Chambre deux cent treize rassemblée et prête à la revue, à vos ordres mon Adjudant. "
-"repos" on met les mains dans le dos, jambes desserrées. Notre adjudant regarde dans les placards, les rangements, derrière le radiateur les poussières, ou sur les meubles en métal.
Les lits doivent être plié en batterie. (draps et couettes (qui piquent) pliés d'une certaine façon).
Il regarde partout. On claque des genoux on veut toutes rentrer.
Il fait un dernier tour visuel nous mets au garde à vous et nous libère..
Chacune prépare ses affaires pour rentrer. J'ai profité de passer un coup de fil hier soir à Sim' pour aller à la laverie, et laver toutes mes affaires militaires et éviter de tout ramener à faire ce week-end.
Je vais pouvoir profiter d'eux à fond.
Je rentre en train ce vendredi, mais dimanche je viens en covoiturage avec les gars. Ça nous fait à tous gagner trois heures de transport aller, on partage les frais et aussi les premières impressions.
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Comme c'est délicieux de rentrer chez soi, les retrouvailles sont extraordinaires. On essaie de profiter de nous, et en même temps de la petite. Il fait beau, va chez le parents de Simon qui vivent encore à Rennes et on se fait un barbecue avec ses frères et sœurs, ses parents et ma sœur Adèle qui fait son école d'infirmière à Rennes.
Un joyeux samedi, le samedi soir on voit les copains.. Le week-end file à une vitesse.. Les bons moments passent toujours trop vite.
Annaëlle ne marche toujours pas, elle se frotte le derrière pour avance ou en quatre pattes. Son nouveau doudou s'est devenu Tampi le chat.
Ils sont inséparables.
Deux jours à leurs côtés les batteries sont rechargées à bloc, je suis encore plus motivée que jamais à réussir.
C'est un sacrifice pour eux mais pour moi aussi. C'est un déchirement à chaque fois que je les quitte. Ce sont les personnes les plus importantes à ma vie. ils me manquent
C'est déjà la fin du week-end retour à St Maix', on a essayé de profiter au maximum.
Le week-end prochain, la compagnie est sur le terrain (on dehors dehors sous des bâches, quelque soit la météo). On ne peut donc pas rentrer.
C'est partie pour huit mois de formation.
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Deux mois qu'on tient le coup, avec des hauts et des bas. Des baisses de motivations, des doutes, et pourtant c'est une expérience extraordinaire.
La semaine prochaine c'est la première cérémonie officielle, on va avoir un nom de promotion.
Ce soir j'appelle mon père, il ne sait toujours rien. Et aucun cadre ici non plus.
Je veux être comme les autres, personne n'est au courant que je suis maman, ni que mon père est militaire.
Je ne veux pas être la fille "de", mais un bon sergent.
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Les Décisions
RandomFaire des choix, avancer dans la vie. Que l'on ait Dix-sept ans ou trente-six... Rien n'est jamais facile.. On doute, on essaie, on se trompe et on se relève. Alice a eu une éducation stricte et difficile. Elle prend LA décision qui va changer sa...