C'est donc officiel, après de longues discussions et engueulades. On se sépare.
La dernière qui m'a bloqué dans les efforts de reconstruction, c'est de l'avoir entendu me dénigrer auprès de son copain Thierry. Un pack de bière tombé (chacun), installé entre les deux maisons sur une table de jardin à fumer des cigarettes. Et pour le coup c'est difficile.
Même si finalement j'ai demandé cette séparation.
Comme la maison est grande on "essaie" de co-habiter.
Et sincèrement c'est extrêmement difficile, car l'un et l'autre sommes tristes, on veut protéger les filles et on a aussi nos habitudes.
Quand on se croise, l'envie de se réconforter se prendre dans les bras, se lover l'un contre l'autre la nuit.
Et l'animosité aussi..
On tente de conserver l'unicité malgré tout pour les activités avec les enfants, les week-ends, ce n'est pas si simple.
On part en braderie tous ensemble, on mange encore tous ensemble.
Ca reste cependant très compliqué, être en famille mais séparé.
On commence à faire le tri des affaires, du mobilier, qui garde quoi.. Entre les souvenirs qui remontent avec et l'envie des deux parties de ne plus co-habiter, Simon est quelqu'un de formidable, c'est un bon papa, on s'est perdu, c'est la sensation que j'ai..
J'ai mûri et je me suis émancipée surtout depuis que je suis rentrée à l'armée. J'ai commencé à m'affirmer. Je le sais j'ai évolué, je n'ai pas changé ma façon d'être ou de faire, juste mûri dans mes opinions, avis.
Je m'affirme.
Et je pense que c'est une partie de nos désaccords, la jalousie étant la bête noire.
Je lui suis reconnaissante de tout ce que l'on a vécu ensemble, c'était une très belle histoire. On ne sait jamais avec le temps, parfois on peut, peut-être mieux se retrouver. Je nous le souhaite.
Fin juin, nous sommes officiellement séparés, de corps et de faits.
On s'organise pour les vacances moitié moitié.
Pour la scolarité on en fera de même avec la fameuse garde alternée.
Cet été, c'est Simon qui commence la première partie du partage de la gare.
Je profite de mon temps libre pour réagencer la maison, les chambres des filles. La mienne aussi en redécorant.
Et surtout enchaîner les gardes pompiers et l'armée, moins je passe de temps seule chez moi, mieux je me porte.
Et le week-end, incroyable mais vrai je vais chez mes parents pour ne pas être seule. Mon petit frère est toujours chez eux, ça me fait profiter de lui, un peu.
Et retrouver un peu l'insouciance de ne m'occuper que de moi.
Je lis beaucoup, et je fais du sport pour compenser et oublier.
Les filles me manquent énormément et lui aussi (nos habitudes), son odeur, sa peau.. C'est bizarre comme ça peut nous manquer.
Les premières vacances avec les filles, je passe encore quelques jours chez mes parents, et on alterne chez mon (ex) belle famille. On ne change pas une équipe qui gagne.
La rentrée scolaire des filles arrive. Achat des fournitures pour tout le monde.
Même Victoria a le droit à son cartable, sa trousse avec des crayons de couleurs. A deux ans, elle veut déjà des devoirs.. Si seulement elle savait..
On s'octroye une journée shopping, et essayage pour enfants, Annaëllebse prend au jeu et me fait un joli défilé dans toutes les tenues qu'elle essaye. Autant dire un paquet, et mademoiselle est une "grande" donc pas besoin d'aide..
Les voir heureuses me comblent.---
Le premier trimestre s'est relativement bien passé, en garde alternée.. Sauf..
Qu'Annaëlle commence à baisser niveau scolaire.
Victoria dit à la crèche "papa tape et casse" et "maman cassé la famille".
Entre temps, j'ai eu quelques réflexions sur les semaines papa pour les inversions et négligence de vêtements des filles (dans le sens sept ans et deux ans ça passe dans l'autre... Beaucoup moins)
Pour que les enfants soient au mieux pour l'avenir, je propose que soit Simon, soit moi récupère la garde, mais que ce soit bien fait pour elles.
Je lui laisse le temps de la réflexion.---
Il préfère me laisser la garde et la gestion de la scolarité des filles.Ca va être très speed, pour elles avec mes horaires, elles vont devoir faire de la périscolaire.
Je dois tout anticiper, prévoir, compter. Budget serré.
J'essaie de faire dans la seconde main pour les vêtements, les cadeaux aussi..
En semaine c'est sport, le week-end on relâche et on invite les copines pour lâcher la pression.Simon a besoin d'un peu de temps pour lui. Sans les filles.
Il doit vouloir rattraper le temps perdu.
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Les Décisions
CasualeFaire des choix, avancer dans la vie. Que l'on ait Dix-sept ans ou trente-six... Rien n'est jamais facile.. On doute, on essaie, on se trompe et on se relève. Alice a eu une éducation stricte et difficile. Elle prend LA décision qui va changer sa...