PARTIE 2: 2013

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Cela fait déjà un an que l'on est séparé avec Simon. Avec les filles, on enchaîne, le temps passe à une vitesse.

Les semaines se suivent et se ressemblent (ou presque).

Cette année, il nous a fallut trouver notre rythme à trois, et ceux où Simon avait envie de les prendre.

Ces moments là, si c'était sur un week-end je préparais leurs vêtements pour le week-end et un sac de course alimentaire pour eux trois, quand je les déposais je rangeais un peu leur chambre, je passais un coup de propre, et je filais. À mon retour, si je montais je faisais la même. On discutait tous les trois ensemble puis le rappel des devoirs et des choses moins cool se faisait ressentir.

Les retours de chez papa sont toujours sympa pour les filles, elles passent uniquement QUE de bons moments.

Et derrière, je les fais se presser pour les devoirs, se mettre en condition pour la semaine, (le mauvais rôle); je lance les lessives de vêtements.

De mon week-end, quand je l'ai... Pfiouf je commence le vendredi après-midi par enchainer les corvées, si je suis de garde pompier, assurer celle-ci, sinon c'est un peu la débauche...Soit je sors avec les copains, soit on fait des apéros à la maison (comme j'ai de la place je reçois facilement). Les gars arrivent chacun avec de quoi se sustenter , parfois même une télé pour regarder un match de foot sur grand écran car la mienne ressemble à un écran d'ordinateur.

Depuis que l'on est séparé, tous les week-ends avec ou sans enfants les copains viennent. (ce sont des militaires de mon âge avec qui j'ai fait St Maixent et qui ont été muté sur Rennes depuis, ils sont pas nombreux, ils sont deux Yann et Antoine). Ils viennent quand ils veulent, comme les copines des filles. La porte est toujours ouverte. On s'est fait notre maison du bonheur à nous.

Je dois passer un diplôme au sein de l'armée qui me permet de passer de carrière, le niveau deux de ma spécialité. Ça se passe en trois parties, la première équivaut aux tests de sélection. La seconde c'est la partie militaire en commun de chaque spécialité. Et la dernière la spécialité. Alors chaque soir, après le couché des filles, je fais des fiches et j'apprends. Je m'enregistre et quand je fais manger ou que je pars courir, ou bien avant de me coucher je me ré-écoute, encore et encore. Ça brosse tous les sujets, culture générale, histoire, géopolitique ,français, militaire et j'en passe... Sport aussi.

Et seule avec les filles, il est hors de question que j'échoue. Je veux réussir et bien réussir.

Autant dire que cette année, j'ai déjà fêter mon sans sex-versaire (une année sans sexe) pas que je l'ai trop voulu, mais ça n'a clairement pas été ma priorité et cette année non plus. Objectif numéro un que mes filles soient heureuses et manque de rien. Et le numéro deux réussir ma carrière..

J'avoue que pour compenser le manque de mâle, j'ai opter pour un chien un croisé Beauceron et Rottweiler. La taille du rott' avec la morphologie du Beauceron. Un beau bébé. Il n'écoute que les femmes de la maison, et si et seulement si on a présenté les personnes; Jud' les acceptent. Autrement il sort les dents et aboie.. Il prend son rôle de mâle à coeur. 

C'est donc avec un chien, deux chats (et oui !! J'ai craqué pour un chaton trouvé dans le jardin. Initialement c'était non ! Puis, allez juste une nuit ! Depuis elle est restée avec nous. Pas de volonté devant mes têtes blondes et un bébé chat. Trop de mignonnerie..) et deux poupées que nous vivons les aventures.

Les journées sont longues, et parfois bien rude au boulot, la formation, les enfants et la maison à gérer... C'est du travail..

Le timing étant tellement serré que parfois je ne prend pas la peine de demander de l'aide ou d'aller à l'hôpital pour moi. Priorité les filles.

Je vous dis ça car il y a de ça deux mois, j'ai eu un accident de vélo, nuit tombante de fin d'année, en vélo.

Je traverse le centre ville de Rennes. Je dois me déporter sur le trottoir. Car une voiture se mets sur la piste cyclable autant au même moment, deux jeunes se bagarrent le premier tombe devant mon vélo. Je pile, soleil, réception les quatre fers en l'air la pédale cranté dans le tibia... (beaucoup de sang, une douleur...) Mais pas le temps de me laisser aller je dois récupérer les filles.

Direction la crèche, je fais un nœud mental sur ma douleur.. Je serre les fesses, les dents.

Quand j'arrive sur place, je demande de quoi faire les premiers soins.. La puéricultrice était à ça.. De tomber dans les pommes. Elle voulait appeler les pompiers.. Mais elle m'a laissé faire, nettoyer la plaie (vilaine) strapper et chercher ma princesse.

Reprise du vélo et direction l'école.. Ca saigne beaucoup.. Je m'en occuperai en rentrant..

Un des premiers soirs où les devoirs ont été expédié..

Merveilleux les filles, good job à la douche...

Annie et Vicky, En coeur "mais on peut t'aider maman, on fera les infirmières.."

J'ai des doutes sur les capacités d'attention de Victoria.. J'accepte l'aide d'Annaëlle. Je sors tout le matériel pour faire les premiers soins. (compresses, désinfectant, betadine, pince à épiler, bandage et un anti douleur).

Je nettoie la table basse qui sert de table improvisée de chirurgie.

Annaëlle avec sa douceur et sa gentillesse s'installe pour m'aider, je déballe.. Elle panique et je lis la détresse, la douleur dans ces yeux.. Pas de stress, je ferais ça quand elles seront couchées, je rassure tout le monde, moi avec (bof bof).. Plat de pâte jambon devant la télé.. Ca ira mieux après.

J'ai pas eu l'idée la plus lumineuse de ma vie, je le conçois.
je fais donc mes soins, j'ai chaud, j'ai froid, je retourne la peau qui s'était glissé dessous je nettoie. Je suis pas sur l'os mais c'est bien blanc. Bien beurk aussi. Je passe sous la douche et je file au lit. Je dors, enfin j'essaie jambe surélevée avec mes anti-douleurs.

Finalement, c'est à l'infirmerie de l'armée que je vais faire un tour des l'embauche.. Résultat: deux mois de protocole de soin à faire par une infirmière. Je m'en sors presque bien.

C'est aussi la même chose pour la nourriture. Priorité les enfants, je calcule tout. Je ne mange pas le matin et le soir, ou seulement les restes des filles si il y en a. Je me rattrape les midis à l'ordinaire.

Je n'ai pas de pension alimentaire. On est pas encore passé devant le juge aux affaires familiales.. Et je n'insiste pas, j'évite les confits.
Donc les fins de mois sont comptées et serrées.

Allez savoir pourquoi, depuis que je suis célibataire. Certaines personnes n'ont pas le même comportement vis à vis de moi.. Au début. Je suis devenue une proie, mais également une cible de mes consœurs. Au début, J'ai mis des freins puis ne sachant comment faire j'ai répondu, en mettant des limites.

Un de mes supérieurs, en pleine séparation, semblait perdu pour sa fille. Son ex-femme (alcoolique et sous médicament) étant violente avec elle, j'ai proposé de l'héberger le temps qu'il trouve une solution.

Les DécisionsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant