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Un mois de cohabitation, c'est sympa, mais ça a ces limites! En plein été, avec un bébé et un chat qui fait ses chaleurs une fois par semaine, (la stérilisation a été nécessaire) même après quatre ans sans en avoir une seule. Visiblement, Tampi s'est rattrapée.

C'est avec soulagement pour nos hôtes et pour nous que nous emménageons enfin dans notre maison

Ce sont les copains du club de kayak qui sont venus nous aider à re-déménager.

C'est donc dans la joie et la bonne humeur, que nous avons enfin poser nos derniers cartons dans la maison.

Qui dit emménagement.. Dit pendaison de crémaillère.

Voisins prévenus et conviés, nous voilà donc à rire comme des bossus, des blagues potaches et jeux d'équipes (d'apéro) en passant du palet breton, à la pétanque, ax jeux de cartes. Pour tous finir devant le barbecue à attendre que les saucisses grillent.

Notre voisin mitoyen et sa famille se sont joint à nous, l'ambiance est bonne.

L'avantage d'avoir de gros bras (pas les miens) pour déménager c'est que tout est déchargé et remonté en deux temps, trois mouvements. Le déballage des cartons se fera au fur et à mesure.

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J'ai deux semaines de permission avant la reprise, on finit de s'installer et de poser les décors.

J'ai pris contact avec la crèche pour inscrire Victoria. Annaëlle est inscrite dans la plus petite école de Rennes (la même où mon frère et ma sœur sont allés quelques années plus tôt). Patricia est toujours fidèle au poste, elle ne marque pas les années, elle se souvient parfaitement de nous, l'air de famille Drossard aidant.

Simon est au chômage, il cherche un emploi qui lui correspond.

Annaëlle a fait sa rentrée scolaire, elle revient ravie et locasse de sa journée.. Elle semble s'être vite intégrée.

Pour Vickie c'est plus compliqué, il semblerait que nous n'ayons pas le bon profil pour obtenir une place. Il faut être

De jeunes parents.. Visiblement à vingt trois ans, je ne suis plus considérée comme jeune.. Snif, je suis déjà vieille !
On postule tous les mois! À force de détermination et de patience, on va y arriver.

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On est fin décembre, Victoria vient seulement d'obtenir une place en crèche..
En attendant, Simon n'a pas pu travailler ou postuler, car il lui fallait du temps, et du temps avec bébé qui n'a pas de moyen de garde ce n'est pas évident.
On a bien appelé des puéricultrices, sauf qu'elles n'avaient plus de place, ou la seule disponible avait la voix de Barry White, une cigarette à la bouche, dans un appartement étroit et qui sentait fort la sueur et.. La cigarette.. (J'ai pas arrêté de fumer pour les filles, pour qu'elle ruine leurs chances d'avoir des poumons sains).
Son mari, lui assit dans un fauteuil face à la télé qui diffusait de la télé réalité, une canette de bière posée devant lui sur la table basse.
Ca m'a bloqué pour un éventuel contrat et je comprends mieux les places disponibles.
Les joies des modes de garde, un cercle vicieux, besoin d'une place pour travailler mais pas de place et pour bénéficier d'une place plus rapidement il faut deux emplois ou un dossiers sociales. Hors les employeurs n'ont pas accepté d'attendre l'éventualité qu'une place se libère un jour.
Cette place arrive à point nommé.

Car c'est un peu "compliqué" en ce moment à la maison, pas tant à cause des enfants. Bien au contraire.
Mais les tensions sont de plus en plus présentes et palpables.
Simon se sent inutile, et quand je rentre il décroche du rôle de papa et file à quarante cinq minutes de la maison pour pêcher et se changer les idées.
Me reste donc en rentrant, le ménage, le rangement, les devoirs, les bains.. Tant de chose qui use après une journée de travail. Victoria est toujours nourrit aux seins.

Elle cherche déjà à marcher, elle a à peine neuf mois. Un caractère bien trempé. Il faut qu'elle voit tout, debout dans son park ou assise dans son transat en hauteur sinon ce sont des hurlements continus qu'elle nous fait entendre.. Ô joie et ô bonheur.

Annaëlle fidèle à elle même, la douceur et la gentillesse même. Toujours calme. Volontaire à tout.
Un bon bout de jeune demoiselle.

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Plus ça va plus les tensions sont là avec Simon. Ça devient difficile de le raisonner, la jalousie a fait son entrée, je laisse un "peu" faire, je laisse mon téléphone disponible, il me dépose au travail et me ramène. Si je mets une jupe ça ne va pas, parfum et mascara on oublie. Un regard dans le vague, peut être vite sujet à discussion surtout si il y a un homme à passer.

Plus je le laisse faire, et je me justifie, pire c'est. Les missions militaires sont sujets à embrouille, parfois je me sens dans un étau.

Et en contre partie, quand tout va bien c'est le bonheur à l'état pur.

Pour Noël c'est nous qui recevons.. Vingt-cinq participants (que la famille de Simon) à la maison.. Va falloir se remonter les manches.

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