Nouveau départ

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Je récupère la garde des filles. Simon les récupère un mercredi après-midi et un week-end par mois quand il en a envie. Ce qui donne: Parfois il les prend pas du tout, parfois c'est l'un ou l'autre, mais à sa guise.

Mon obsession que les filles ne manquent de rien, qu'elles ne manquent pas d'amour, de nourritures, ni de besoins autres. Je porte le rôle du papa et de la maman en même temps. C'est pas tous les jours simples.. Pourtant j'ai la chance qu'Annaëlle et Victoria mettent du leur. Ça me facilite la vie.

En somme, je prépare les vêtements des filles, tous les dimanches, j'emballe par jour (annoté d'un Post-it: Lundi, mardi, mercredi, jeudi, vendredi) culotte, chaussettes, legging ou pantalon, robe ou pulls. Un gain de temps considérable.

Le matin, je me réveille à six heures du matin, je me prépare et je fais les petits déjeuners. Quand tout est prêt, je monte réveiller ces demoiselles. On enchaîne avec l'habillage, pas le temps de chipoter ou de se chamailler.. je fais les lits, range les derniers jouets. Tout doit être à sa place en partant (les restes de mon éducation, c'est pas de la maniaquerie, c'est surtout le plaisir de rentrer dans une maison rangée). Allez hop! Faut que ça déroule. Pas le temps de perdre du temps. Je prends mon jus de fruits et mon café, avec les filles qui petit-déjeunent, le tout en écoutant la radio. Quand elles sont rassasiées, passage dans la salle de bain, brossage de dent. Zouuu! Direction respectivement, l'école pour Annaëlle et la crèche pour Victoria. Je fais le tout en vélo, qu'il pleuve, qu'il vente ou qu'il neige.. (il n'y a pas meilleur gain de temps que le vélo en ville aux heures de pointe, puis on va pas se le cacher c'est également une économie considérable).

Le midi, les filles sont à la cantine, je mange à l'ordinaire (la cantine militaire)

A la débauche, je saute dans ma tenue de sport, et je file récupérer d'abord Vick' à la crèche et Annie à l'école, (la crèche fermant plus tôt et étant plus loin de la maison.

De la crèche à l'école Vick' à le monopole de la conversation, ou plutôt de mon écoute. Et sur le chemin de l'école à la maison , c'est Annie qui me raconte sa journée.

Quand on rentre, il est déjà dix-huit heures, on se met directement sur les devoirs dans la cuisine (pourvu que ça s'enchaine). Pour gagner du temps, je prépare le repas. Et les récitations se font dans la salle de bain si on a pas terminé avant. Il se fait vite dix-neuf heures/ dix-neuf heures trente, l'heure du repas. On lâche la pression, les filles me racontent leurs histoires, les tracas du moment.

Et pour finir on s'accorde, toutes les trois un peu de pause ensemble devant un dessin animé. Et go to bed! Lavage de dents, l'histoire du soir, des gros bisous et des câlins et au dodo.

Le week-end, on s'affaire à souffler et évacuer la pression de la semaine.

Le vendredi je finis à midi, je file directement. La case courses. Je fais le grand ménage. Au gouter, c'est les devoirs et le soir s'est soirée télé et pizza. Le samedi matin, si les films sont pour les enfants, je passe au super marché prendre des pop-corns et des boissons, le tout dans le sac besace avec les fringues des miss, et petite séance cinéma. Les après-midis, les filles invitent leurs copains/ copines et le samedi soir..... C'est notre moment à nous, soirée filles. Avec leurs aides, on se prépare des petits plateaux d'apéritifs. Les plaids sont sortis, une princesse de chaque côté (la meilleure place au monde) et on regarde des films Disney, ou Disney chanel.

Depuis la séparation, les week-ends, elles dorment toutes les deux dans mon lit. Donc c'est souvent que je les transportent dans un lourd sommeil dans mon lit.

Le dimanche c'est plus cool, on va en brocante, j'essaie de trouver des activités. Et le dimanche après midi, relecture des devoirs, je sais que je suis un peu dure et que je laisse peu de place à l'imprévu. Mais maman solo, c'est un peu le risque soit tout déborde , soit on est un peu strict mais c'est pour que tout roule.

Les filles sont compréhensives, enfin elles ne rechignent pas trop, elles participent à toutes les tâches que je peux leur donner. C'est du donnant-donnant. Elles aident et je les laissent inviter les copains, faire des pyjamas party, je dis « oui » presque à chaque demande.

J'ai de la chance, elles sont extraordinaires.

J'ai besoin qu'elles sachent que je les aime et surtout je le leur dis. Même si il y a eu une bêtise, un imprévu, que je me suis fâchée, j'ai à coeur qu'en les déposant, plus personne ne soit en colère et qu'on sache que l'on s'aime (on ne sait jamais, ce qu'il peut arriver; la vie est courte). Je déborde d'amour pour elles. Je leur dis tous les jours, plusieurs fois par jour, que je les aime, qu'elles sont belles, et surtout que je suis fière d'elles). Je leur donne ce que je n'ai pas reçu.

Et avec la séparation, je veux qu'elles se sentent entières. Je me sens coupable de cette décision. Ce n'est pas pour autant que je cherche à me remettre en couple ou avec quelqu'un (à ce rythme je vais avoir des toiles d'araignée) mais j'ai pas ni le temps, ni la tête à ça. Priorité les enfants.

Simon ne les prend quasi pas jusqu'à Noël.

Elle est pas évidente, je trouve cette période de l'année pour les familles séparées. 

Les DécisionsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant