UNE ÉPÉE DANS LE COEUR

'31'

Je suis allongé dans mon lit de ma chambre d'hôpital, je n'arrive pas à me reposer. Je suis entourée par des machines médicales qui émettent des bips réguliers mais inquiétants qui me donnent mal à la tête. L'hôpital est angoissant car il y a une sorte de lumière froide et artificielle qui sortent des néons. C'est très oppressant.

La pièce est silencieuse, à l'exception des bruits de ces appareils et de mon souffle irrégulier causé en grande partie par mes fractures costales.

Soudain, la porte de la chambre s'ouvrit doucement, comme poussée par une force invisible. Une vague de panique m'envahit alors qu'une silhouette que je suis certaine de connaitre se dessine dans l'encadrement de la porte.

Diego.

Mon cœur s'accéléra et j'ai l'impression que chaque battement résonne comme un coup de marteau dans mon crâne. Je tente de bouger, de m'échapper quitte à accentuer mes douleurs mais mon corps semble cloué au lit, paralysé par la peur.

Diego entre lentement dans la pièce, son regard fixé sur moi. Ses yeux sont sombres, brûlant d'une colère froide et implacable. Chaque pas qu'il fait résonne dans l'air, laissant une atmosphère de menace. Je peux voir la détermination dans ses traits, une détermination qui me glace jusqu'aux os.

- Tu pensais pouvoir m'échapper?murmura Diego, sa voix douce mais chargée de menace. Peu importe où tu vas, je te retrouverai toujours.

Je tente de crier, de me défendre, mais aucun son ne sortit de ma bouche. Je suis complètement à sa merci. Diego se penche sur moi , son visage à quelques centimètres du mien. Je peux sentir son souffle chaud sur ma peau, une sensation qui me donne la nausée. Il sourit, un sourire cruel qui ne laisse présager rien de bon.

- Regarde-toi.. continua-t-il. Vulnérable, pathétique et seule... Tu ne peux rien contre moi.

Les mots de Diego résonne dans ma tête. Je ferme les yeux, espérant que tout cela disparaisse, que ce ne soit qu'un cauchemar. Mais même dans l'obscurité de mes paupières fermées, je peux toujours sentir la présence oppressante de Diego, comme une ombre qui me poursuivrait toujours.

Je me réveille en sursaut, le souffle court, tremblante de la tête aux pieds. Mon cœur bat encore fort dans ma poitrine, et je mets quelques instants à réaliser que c'était juste un cauchemar. Mais le sentiment de terreur ne veut pas partir. Le cauchemar est si réaliste et si terrifiant. J'ai comme l'impression que l'ombre de Diego plane toujours au-dessus de moi, prête à surgir sur moi à tout moment.

Les premiers rayons de l'aube filtrent à travers les rideaux, apportant une lueur de réconfort. Pourtant, je sais que ce cauchemar n'est pas simplement le fruit de mon imagination. C'est le reflet de mes peurs les plus profondes. Diego a encore de l'emprise sur moi malgré la distance et le temps. J'ai l'impression d'être la prisonnière de cette ombre menaçante.

Je porte une main à mon front, tentant de me calmer. Même ici, même dans un lieu censé être sûr, il hante mes rêves. Je regarde autour de moi , cherchant des signes de vie dans la pièce.

Une infirmière entra peu de temps après, un sourire apaisant et professionnel sur le visage.

- Bonjour, Eleanor. Comment vous sentez-vous ce matin ? demanda-t-elle en ajustant les paramètres de la perfusion.