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Ce n'est pas un date*, alors je m'habille comme d'habitude.

C'est alors que j'ai enfilé un jean gris délavé et un pull en laine blanc.

Simple mais efficace.

Mes cheveux sont noués en deux nattes, et je n'ai pas mis de maquillage après tout, ce n'est pas un date.

Pressée par le temps, j'enfile rapidement mes converses, attrape ma veste, et je pars.

Quand j'arrive au parc, Diego n'est pas là. Néanmoins, il ne se fait pas attendre longtemps, car à peine cinq minutes plus tard, je le vois arriver. Un sourire discret sur les lèvres, je lui dis bonjour.

Comme toujours, Diego est habillé simplement : un jean un peu usé et un maillot noir. Rien de spécial, et pour cause, ce n'est pas un rendez-vous.

À quelques mètres de nous, une petite roulotte attire notre attention avec son parfum irrésistible de nourriture. D'un regard complice, on décide de s'y rendre. Le camion est plutôt modeste, décoré de vieilles affiches et de guirlandes lumineuses, mais le menu promet des petits plaisirs simples. On commande deux hot-dogs bien garnis, accompagnés de frites croustillantes, et on se dirige vers un banc à l'ombre.

Assis l'un à côté de l'autre, on entend au loin les rires des enfants et le chant des oiseaux qui flottent dans l'air. Diego se tourne doucement vers moi, son visage soudain plus sérieux.

- T'es sûre que ça va ? demande-t-il, ses yeux plongés dans les miens avec une tendresse qui me déstabilise.

Je m'efforce de sourire, bien que je sente quelque chose remuer au fond de moi, que je tente de réprimer.

- Oui, certaine. dis-je trop vite, presque sans réfléchir.

Mentir ne m'aidera pas. Je le sais. Cette mascarade finira par me coûter cher.

Diego reste silencieux un moment, son regard toujours fixé sur moi. Puis il parle, sa voix est plus basse, presque rassurante.

- D'accord, mais si ça ne va pas, tu peux me le dire, tu sais. Je ne te jugerai pas.

- Merci Diego.

- C'est normal, pas vrai ?

J'acquiesce en silence et prends une bouchée de mon hot dog.

- Qu'est-ce que tu penses de la ville ? demande-t-il en relançant la conversation.

- Je n'ai pas encore tout visité, pour être honnête, mais de ce que j'ai vu, ça me plaît. La ville est plutôt petite mais elle a un certain charme. répondis-je en haussant les épaules.

- Je pourrais te faire visiter la ville si ça te dit. propose-t-il avec un léger sourire.

- Pourquoi pas ! dis-je avec un sourire en coin.

Il marque une pause avant de reprendre d'un ton un peu plus sérieux.

- Ça n'a pas dû être facile de quitter ton ancienne ville, non ?

- Non, pas du tout. J'avais mes habitudes là-bas, ma meilleure amie, et puis ma famille...

Il hoche la tête en signe de compréhension, puis, sans prévenir, lâche une question plus personnelle :

- Et dans tout ça... t'as pas de petit copain ?

Ouch..

- Non j'en ai pas, pourquoi cette question ?

UNE ÉPÉE DANS LE COEUROù les histoires vivent. Découvrez maintenant