Unconditionally Tome I

Chapitre 60: night date

Lain

Je crois que j'ai mal entendu ce qu'elle vient de me dire. Je devrais me nettoyer les oreilles plus souvent car la dernière fois remonte à depuis décembre dernier.

Je cligne plusieurs fois les paupières, me concentrant sur ses yeux de chat qui me fusillait du regard comme si je lui avais fait quelque chose de mal.

__ pardon ?

__ ne me force pas à répéter !

Je me redresse rapidement et m'assieds en tailleur sur le capot de la voiture.

Elle détourne le regard, scrutant l'horizon d'un air absent, comme si elle regrettait tout de suite de m'avoir révélé son secret.

__ qu'est ce qui s'est passé ?

Elle hausse les épaules, le visage neutre. Elle cachait ses émotions sous une carapace. Cette fille était complètement différentes de celles que j'ai connues. Un coup elle est normale et l'autre, elle se referme totalement et si elle a la possibilité, elle me tuerait sans hésiter.

Je pense pas qu'elle ait tué sa mère ou son amie comme elle l'a dit. En tout cas, je le prends pas dans ce contexte là.

__ pourquoi tu penses que je vais te raconter ma vie comme si nous étions des vieux amis qui se sont juste perdus de vues pendant quelques années  ?

Voilà ! C'est ce que je disais ! Si elle avait un couteau sur elle en ce moment, je serai certainement mort au milieu de ce trou comme un vieux rat.

J'ai l'impression qu'il faut passer par plusieurs phases pour entrer dans le monde de cette fille. Qu'il faut baver pour la comprendre, pour lui parler.

Et moi je dis que ma curiosité me tuera un jour, parce que tant qu'elle ne m'aura rien dit, je vais toujours lui coller comme un gros pot de colle.

Je descends de la voiture lui fais un signe de m'attendre là. Elle fronce les sourcils et ses yeux se plissent genre : " qu'est ce que tu fous dans la vie à part être un connard ? "

J'ouvre la porte arrière et récupère les sachets en plastique avant de refermer la porte avec mon pied. Je marche tranquillement jusqu'à elle.

Je pose les sachets et sors les cartons les uns après les autres. L'odeur de la nourriture fait gargouiller mon ventre et je suis trop impatient d'avaler tout ça.

Je remonte sur le capot et m'appuie contre la vitre comme tout à l'heure, c'est à dire, allongé, les mains derrière la tête.

Je donne toute mon attention à la chieuse à côté de moi et je n'arrivais même plus à déchiffrer ses expressions du visage car ses sourcils fronçaient un instant, elle me jugeait de la tête aux pieds avec son regard avant que ses yeux ne se posent sur les cartons présents au milieu de la voiture puis re-froncement de sourcils.

__ non mais t'es un vrai connard

__ tu me le dis toujours et je commence à l'accepter

Elle lève les yeux au ciel avant de secouer la tête en soupirant. Son pied droit était replié au dessus de sa cuisse, ses cheveux longs glissaient jusqu'à sur ses hanches, sa peau mâte me fait directement penser à une princesse.

Un sourire hausse mes pommettes quand je réalise que j'ai rencontré les princesses de Disney Land dans la vraie vie.

Pocahontas... Oui c'est ça, elle me fait penser à Pocahontas.

__ allez, je me casse

Je fronce les sourcils d'incompréhension quand elle saute avant d'atterrir sur le sol. Je me lève précipitamment de la bagnole avant de descendre à mon tour, dans un clin d'oeil, je suis déjà derrière elle.