Chapitre 1

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Baptiste

Chaque jour, je te souris comme si de rien n'était mais aujourd'hui ton regard est fuyant. Tu ne me parles presque plus, je déteste. Si tu continues ainsi je devrai lâcher le monstre sur Lui.

Je devine ce que tu ne me dis pas.

Je sais que tu as rencontré un homme qui ne te correspond pas.

Il te fait mal.

Il anéantit l'ange que tu es. Je ne veux pas te voir t'endurcir ainsi. Pas comme ça. Pas à cause de Lui.

De plus il essaie de t'éloigner de moi, je ne peux l'accepter. Je fais croire chaque jour que je ne suis pas affecté par cette situation. Tu m'appelles toujours « ton rayon de soleil », tu penses sincèrement que je suis naïf. Or je sais tout de toi. Je lis chacune de tes émotions comme dans un livre ouvert. Chaque respiration, chaque silence donnent toutes les informations qu'il me faut pour te comprendre.

Si tu savais mon ange.

Là à l'instant où je te rejoins, je montre mon plus beau « faux sourire », il n'est que pour toi comme à chaque fois. Tu me réponds avec ce regard tellement triste que j'ai, à l'instant, envie d'étrangler à mains nues devant toi, ce mec qui avance vers nous avec un air supérieur.

Il me toise comme si j'étais une merde. Je souris intérieurement. Je m'imagine l'éviscérer pendant qu'il est encore conscient, voir ses expressions terrifiées par ce que je lui fais. Putain de merde je bande. Je suis en sueur, comme si j'étais en plein ébat. J'essaie de revenir à mon alter égo, celui qui me sert de couverture pour en savoir plus sur Lui, depuis à peine quelques secondes, comment je vais m'y prendre pour le torturer avant sa mort.

Il n'imagine pas un instant ce qu'il va endurer et pourtant je m'en délecte. Pendant qu'il songe à m'écraser comme un moins que rien, j'entends le rire diabolique du monstre qui est en moi. Il sait ce que nous allons lui faire vivre pour avoir osé touché Méline sans notre permission. Car seuls moi et mon alter égo pouvons valider qui approche notre ange. Et Lui, cette vermine a pensé qu'il n'avait pas besoin de mon approbation. « Crétin ». Tu as causé ta perte tout seul comme un grand.

– Qu'est-ce qui te fait sourire comme ça ?

Lance Marcel. Qui s'appelle comme ça de nos jours ? Sérieusement ! Ses parents étaient bourrés ou quoi ? Marcel c'est le prénom de mon arrière, arrière grand-père.

Je relève un sourcil en le regardant non pas avec un regard méprisant ou suffisant, comme j'aimerai. Non, j'ai su garder mon calme pour lui offrir un air légèrement agacé et naïf. Oui le mélange des deux en trouble plus d'un et ça me fait marrer.

D'ailleurs Méline pouffe doucement. Elle me connaît bien enfin mon alter égo qui est son meilleur ami. Ça me procure du bien d'entendre ce son sortir de sa petite gorge. Pourquoi lorsque je pense à sa gorge, je l'imagine entrain de me sucer. Bordel ! Pas maintenant !

Son mec n'a toujours pas desserré les dents, je ne comprends pas pourquoi, mais il a l'air légèrement constipé à l'instant. Aura-t-il senti le danger émaner de moi ? Impossible ! Pas maintenant ! Je serai trop déçu d'en terminer rapidement. J'ai besoin de me plonger dans son agonie pour me nourrir de sa souffrance, de ses suffocations. Il m'agace prodigieusement, quand il essaie de ? ... Réfléchir ? ... ou ... peut-être ... de m'intimider ?

A ce stade, je ne sais pas trop. Je le sens agacé par la réaction de mon amie. Oui mon gars elle s'est foutue de ta gueule devant moi. Au moment où j'y pense. Il détourne son regard vers Méline pour la fusiller du regard.

Ah non mon gars, mauvais plan. Je me charge de détourner son attention avant que je le tue, là tout de suite. S'il savait,... bon sang.

– Tu voulais ?

Faux semblantsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant