Chapitre 43

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Nicolas

Être fou d'inquiétude, aujourd'hui je sais exactement ce que ça signifie. Heureusement Baptiste a la présence d'esprit de m'appeler pour m'informer que Méline va bien.

Bon dieu ce gars aura ma mort sur la conscience, à force de me faire vivre les montagnes russes. Je veux clôturer toute cette affaire pour protéger la femme que j'aime.
Ce psychopathe doit enfin disparaître de nos vies ?
Je me dépêche d'entrer chez moi, David me suit-il ou non ? Je m'en moque complément. Une fois la porte ouverte, j'appelle Méline, ma voix laisse transparaître mon inquiétude.

– Je suis ici.

La voix tremblante de Méline me rassure et m'inquiète tout autant. Je traverse la maison, je vais directement dans ma chambre j'ai cru comprendre qu'elle s'y était réfugiée.

J'ouvre la porte et la découvre tremblante et recroquevillée dans mes couvertures comme si elle se protégeait dans mon odeur.

Je m'approche d'elle et la prend dans mes bras.
– Viens là ma puce, tout va bien. Tu n'es pas blessée ?
Méline secoue la tête de gauche à droite.

– Je n'ai rien rassure toi. Juste après ton départ, Baptiste a frappé à la porte j'ai cru que tu avais oublié quelque chose du coup j'ai ouvert. J'ai eu tellement peur, mais il ne m'a rien fait. Il est resté là à attendre ton collègue. Il savait qu'il allait venir. Ton collègue a sonné, puis tambouriné à la porte comme s'il était devenu dingue. Baptiste m'avait ordonnée de me cacher dans la salle de bain, ce que j'ai fait. Mais... ensuite j'ai entendu des bruits atroces. Je ne connais pas les agissements de Baptiste, y a-t-il un cadavre ?

Tout en parlant Méline tremble de plus en plus. J'entends les pas de David dans la maison, il a fermé derrière moi. Tant mieux. Il écoute de son côté le récit de Méline nous avons besoin d'informations pour retrouver notre collègue vivant de préférence mais Baptiste a une sacré longueur d'avance sur nous.

Méline reprend peu à peu son souffle.

– Baptiste a ouvert la porte de la salle de bain me demandant de ne sortir sous aucun prétexte. J'ai obéi, je ne voulais pas mourir Nicolas.

Elle s'accroche désespérément à moi, comme si sa vie en dépendait.

– Baptiste t'a menacée ?

Dis-je surpris.

– Non, mais depuis que je connais de quoi il est capable je n'arrive plus à le voir comme avant. Je pense à lui comme une sorte de monstre. Baptiste m'a simplement dit adieu.

Méline s'écroule en pleur dans mes bras.

– Tout est fini, ma puce. Je te promets tout ça est derrière toi maintenant. David et moi allons continuer l'enquête.

– David ?

Effectivement elle ne connaît pas encore celui qui m'aide sur l'affaire en secret.

– David tu peux entrer.

Je les présente.

– Méline peux-tu appeler Marie pour qu'elle te tienne compagnie. Je dois te quitter je n'ai pas le choix. J'aimerai rester auprès de toi mais il faut que nous retrouvions notre collègue.

– Bien sûr. Je la préviens.

Marie ne cherche pas à comprendre ce qui se passe. Elle accepte immédiatement de venir soutenir Méline, ce qui me rassure. David quand à lui, attend quelques nouvelles au cas où Baptiste aurait laissé des indices mais... rien, même le téléphone qu'il avait utilisé était un prépayé, Il l'a éteint après l'appel que nous avons échangé.

Nous étions dans une impasse.

– D'après toi où pourrait-il être ?
Je ne sais pas trop si David pose la question à Méline ou à moi.

– Je suis allée très peu chez lui.

Je vois ma douce rouquine réfléchir.

– Son studio d'enregistrement ?

– Quel studio ?

Je m'étonne, je n'ai pas trouvé d'autres propriétés sous son nom.

Méline m'explique que c'est une vieille maison de campagne qui lui appartient, transformée en studio d'enregistrement. Sans demander notre reste David et moi, prenons la route.

En chemin, je contacte notre supérieur pour l'avertir de ce qui se passe. Nous avons l'autorisation de fouiller les lieux si nous sommes certains de nos soupçons. Il ne fallait pas me le répéter deux fois.

Une fois sur place, d'autres collègues nous rejoignent. Nous établissons un périmètre de sécurité pour écarter d'éventuels curieux. L'endroit semble désert.

– Tu penses qu'il est là.

Me demande David.

– Franchement, je n'ai pas vu de voiture donc non, mais nous allons malgré tout y pénétrer Peut-être y'a t'il quelques pistes.

Nous nous introduisons dans les lieux. Tout est vide. Baptiste a une longueur d'avance sur nous. Aucune trace de Bertrand. Je savais que mon collègue allait être retrouvé mort, peut-être l'a-il dépecé et éparpillé partout dans le bois voisin.

Pourtant nous le suivons de peu. Il n'a eu le temps d'agir ainsi.

Après de nombreuses heures de recherche nous n'avons rien. Jusqu'à l'appel que David reçoit. Un corps a été retrouvé dans le quartier de feu Phœnix.

Je sais pertinemment que c'est Bertrand. Pourquoi a-t-il trempé dans cette satané histoire ?

Si ce que m'a dit Baptiste est vrai alors c'en est fini pour mon coéquipier.

Je ne l'aurai jamais imaginé balancer une innoncente à un gang. .

J'ai la hantise de retrouver son cadavre, je culpabise,avec David nous savions qu'entre les mains de Baptiste, Bertrand n'allait pas survivre.
il aurait du être jugé pour ses méfaits et non être assassiné dans des souffrances atroces.

David et moi nous nous observons, nous pensons la même chose. Nous savions que notre collègue allait y passer. Je me sens complice de ce psychopathe. Cette pensée me met en rage. Baptiste a réussi à nous rabaisser à son niveau. Il doit jubiler de cette situation. Je m'en veux encore plus.

Les nerfs à fleur de peau me voici parti pour identifier le cadavre de mon collègue.

Faux semblantsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant