Chapitre 28

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Baptiste

Toute la soirée j'ai eu un mauvais pressentiment.

Déjà au moment de kidnapper ma dernière victime, j'ai failli être grillé par un type qui pouvait faire office de garde du corps n'ayant pas une gueule de porte bonheur, je me demande même s'il ne servait pas d'homme de main.

La nana braillait que je ne savais pas à qui je m'attaquais, que son père allait la retrouver bla-bla-bla et qu'il allait se venger en s'en prenant à mes proches avant de me découper en petits morceaux. En écoutant ses élucubrations, je me suis interrogé si je ne devrais pas devenir moi aussi un homme de main indépendant, ça pourrait être sympa. Quoi qu'après réflexion, j'aime choisir moi même mes cibles.

Celle-ci était intéressante, cette petite demoiselle a infligé des sévices sexuels à une fillette de quatre ans en l'offrant à plusieurs hommes avant de l'étrangler. Charmant n'est-ce pas ?

Comment l'ai-je appris ? Je trainais par hasard mes oreilles dans un restaurant tout pourri quand j'ai entendu un homme se vantait d'avoir participé à ce moment atroce en se moquant en prime du désespoir de la famille. Ni une, ni deux j'ai attendu que l'homme sorte pour le kidnapper, une petite piqûre dans le coup et le tour était joué. Une petite séance de torture pour récupérer les noms des participants et surtout la tête pensante. Ensuite j'ai égorgé ce salaud, je l'ai dépecé puis balancé sur un chantier où il a été enseveli dans le béton sans que personne ne s'en rende compte. Celui-là ne sera jamais retrouvé.

J'ai donc mené ma petite vendetta en variant les plaisirs. Cette gamine a été vengée c'est tout ce qui compte. Il ne me restait plus que l'instigatrice de l'événement.

Je lui réserve une place de choix. Un joli petit tournage pour une diffusion en direct avec mes nouveaux clients vive le dark web.

« Alouette, gentille alouette

Alouette, je te plumerai

Je te plumerai la tête

Je te plumerai la tête... »

Mon inspiration est de retour, la petite comptine m'inspire les quelques tortures que j'ai l'intention de tester, ce pourrait être interessant, surtout une personne capable d'assassiner une enfant innocente.

J'ai beau être un psychopathe en m'abreuvant de la terreur de mes victimes. Je ne m'imagine pas accomplir ce type de crime qui s'avère abject. Je suis heureux qu'il existe tant de « pourritures » que je peux moi même atteindre par la souffrance.

D'ailleurs, cette écervelée sera-t-elle résistante ? Suppliera t'elle de l'achever rapidement ? Hurlera t'elle ? Pleurera t'elle ? Tant de questions qui trouveront bientôt des réponses.

Comme toujours l'excitation me gagne, le signal est donné. Je connais le lieu où traîne cette dinde. J'ai prévu de l'anesthésier pour me permettre de l'amener dans mon repaire. J'hésite... le GHB pour que mon plaisir dure mais j'ai peur que ce soit trop simple.

Ressentira t'elle la souffrance qu'elle mérite ?

Ce soir je me prépare direction boîte de nuit, mon objectif : séduire cette diva avant de l'embarquer, lui donner l'espoir qu'elle tirera quelque chose de moi.

Si ça ne fonctionne pas, j'improviserai comme toujours.

« Alouette, gentille alouette

Alouette, je te plumerai

Je te plumerai la tête

Je te plumerai la tête... »

Avec ma gueule de premier de classe, elle pourrait penser que je suis un pigeon facile. J'adore cette idée. Pour ce genre de fille ne surtout pas jouer aux durs, elles aiment le pouvoir, l'humiliation, donc des mecs genre intello coincés est un défi. Je vais lui en donner du pathétique. Je me marre par avance.

Je siffle tout en chantant :

« Alouette, gentille alouette

Alouette, je te plumerai

Je te plumerai la tête

Je te plumerai la tête... »

***

Une fois arrivé dans le repaire de cette vipère, je la croise au premier regard et Joue mon rôle d'idiot sexy.

Je la bouscule en m'excusant, j'essaie d'essuyer les dégâts du verre d'alcool qu'elle vient de se renverser par ma faute. Vu l'odeur, c'est de la téquila.

Je me permets de la peloter de la manière d'un homme empoté. Elle se passe la langue sur les dents, puis se mord la lèvre. Je l'excite. Quelle conne, c'est bien trop facile. Elle me glisse à l'oreille « Si tu veux toucher la marchandise, rendez-vous dans l'impasse à l'arrière. J'écarquille les yeux surpris et en même temps flatté par sa demande. Je hoche timidement la tête de haut en bas. Comme si j'étais bien trop impressionné par cette beauté cruelle.

Si tu savais !

Dans ma tête je fredonne

« Alouette, gentille alouette

Alouette, je te plumerai

Je te plumerai la tête

Je te plumerai la tête... »

C'est toi la proie ma douce. Elle sort de la boîte, en remuant bien trop fort du popotin. Tout en elle est vulgaire à l'extrême. Son égo démesuré est à vomir.

Franchement quel homme ou quelle femme aime ce genre de personnage. Ses seins sont en silicone, comme son fessier d'ailleurs... ridicule. Sa robe moulante ne laisse rien échapper au détail de son anatomie. Aucune trace de marque sous la robe, pas de sous-vêtements. La nana en parfaite confiance pense dominer le monde.

Aujourd'hui je te réserve la dernière grande surprise de ta vie.

« Alouette, gentille alouette

Alouette, je te plumerai

Je te plumerai la tête

Je te plumerai la tête... »

Bien entendu je la suis, je continue à jouer mon rôle. Une fois dans la ruelle, elle se jette sur moi, prête à me sucer. Je la stoppe ce qui n'a pas l'air de lui plaire. Je la claque contre le mur, son visage heurte le mur, elle se plaint doucement. Je lui remonte la robe en lui giflant le fessier, elle geint. La pauvre ne se rend pas compte de ce qu'elle va subir.

Je lui tire les cheveux pour pencher la tête en arrière. Elle doit penser que je la prenne ainsi, elle sera déçue. J'avais prévu en amont tout ce qu'il me fallait pour l'assommer. Je lui passe un mouchoir sur le nez en un rien de temps elle perds conscience.

Le tour est joué. C'est bien trop facile. Je la hisse sur mon épaule lorsque j'entends le bruit d'une porte métallique et visualise un énorme type qui ressemble à un homme de main. Il observe la scène et réalise ce qui se passe sous ses yeux. Il s'affole et se met à me poursuivre, mais j'ai pas mal d'avance sur lui. De plus je connais le coin par coeur. Très facilement je le sème... J'avoue, c'en était moins une.

En me remémorant cette soirée, ce mauvais pressentiment me revient. Et si... Non, impossible. Quoi que ... Le mec m'a bien vu. S'il remonte jusqu'à Méline, elle risque gros. Par acquis de conscience je vais vérifier, juste pour me tranquilliser.

Faux semblantsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant