Chapitre 40

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Nicolas

Je suis réveillé en sursaut par mon téléphone qui ne cesse de sonner. J'émerge comme je peux du sommeil ainsi que Méline. Je réalise qu'elle est restée dans mes bras toute la nuit et j'ai le sourire dès le matin et pas que d'ailleurs... Pour la discrétion on repassera...

– Je pense que c'est urgent Nico, décroche ça va me rendre dingue.

J'observe une fraction de seconde ma jolie rouquine à peine éveillée avec ses cheveux étalés sur le visage et l'oreiller. Elle est d'une beauté phénoménale.

– Ne bouge pas ma puce, je réponds, tu pourras te rendormir car je crois que le travail me rappelle à son bon souvenir.

– Mmmmmm

Ronronne-t-elle avec un petit bruissement qui persiste à narguer ma libido. Mais là, ce n'est pas le bon moment. Je converse enfin avec Bertrand, très en colère :

– Putain, tu décroches enfin.

– Oui bah du calme mon pote. Normalement je ne suis pas de service ce matin. Enfin bref. Pourquoi es-tu en panique ou agacé, je ne sais quel mot choisir ?

– Ahahah très drôle. J'ai un problème.

– Comment ça ? Explique moi.

– Un cadavre gît dans mon jardin.

– Quoi ?

– Tu as bien entendu. Peux-tu venir s'il te plaît.

– Euh ok... mais appelle les collègues quand même. Nous n'allons pas régler cette enquête à l'arrache.

– Oui, mais le cadavre est Phœnix.

A ce moment mon cerveau tarde à analyser.

– Pourquoi ce mec à ton adresse personnelle ?

J'entends Bertrand bafouiller et ça ne lui ressemble pas du tout. Habituellement le gars est sûr de lui. Je ne comprends pas son hésitation. Pourquoi cette panique alors que nous avons l'habitude de ce genre de situation au quotidien. De nouveau je suis perplexe, pourquoi chez lui ?

– Je... Je ne sais pas.

– Bertrand, j'ai la sensation que tu me caches quelque chose.

– Mais non je te jure, que je ne sais pas ce qu'il foutait chez moi.

– Bon, je me prépare, j'arrive, appelle David, il est sur l'enquête.

Il y eut un blanc au bout du fil. Décidément, l'attitude de mon coéquipier ne va pas, mais je n'arrive pas à mettre le doigt sur le problème.

– Euh... Bon... Ok.

Je le sens dépité, il me cache un truc c'est une évidence.

– Ne touche à rien surtout. Je me mets en route.

– Ok merci.

Je raccroche et tourne la tête vers Méline qui m'observe.

– Encore une histoire sordide ?

Je souris en dégageant son magnifique visage rempli de taches de rousseur, son abondante chevelure complète son côté charmant.

– C'est mon quotidien princesse.

Elle sourit à ce surnom.

– Ça n'est pas désagréable ?

– Quoi ?

– De me réveiller dans tes bras et d'entendre des petits surnoms.

– Oh toi, tu as de la chance que je doive m'absenter rapidement. Sinon je t'aurai sauté dessus.

Faux semblantsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant