Chapitre 34

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Nicolas

Je suis en colère contre ce putain de connard. Il me laisse faire le sale boulot. Affronter Méline, lui briser le coeur, la réveiller pour lui faire comprendre qu'elle doit oublier ce psychopathe pour vivre une meilleure vie.

Sauf que je n'avais pas envie de lui faire du mal et encore moins la voir réagir comme elle vient de le faire.

Je déteste ce connard, je veux sa peau. Il ne s'imagine pas le mal qu'il inflige à sa « meilleure amie ». Mais comment un psychopathe comme lui peut imaginer la souffrance émotionnelle de quelqu'un de normal ?

J'ai suivi Méline discrètement, j'ai l'impression d'être en filature. Je comprends qu'elle soit bouleversée mais bon dieu elle est loin de tout savoir. Les gars qui en ont après elles ne se sont pas arrêtés de la rechercher. Je ne peux la lâcher d'une semelle.

Je sais que les médias vont bientôt parler de l'affaire, les meurtres sont tellement immondes que nous ne pouvons pas mettre la presse à distance dans cette affaire et je le regrette. Les infos ont fuité.

Comment annoncer à Méline que celui qui a été à ses côtés toutes ces années est en réalité un tueur en série. C'est ma conviction, j'ai besoin d'en savoir plus sur elle pour remonter le fil des disparitions j'en suis convaincu. Il est impossible que Baptiste ait laissé quiconque faire du mal à Méline sans qu'il y ait eu des répercutions.

Les corps que nous avons retrouvé indiquent que le tueur est expérimenté. C'est bien ça le noeud du problème.

J'observe Méline pleurer à chaudes larmes, je n'ose pas m'approcher d'elle, elle a besoin de distance et d'accuser le coup. Pourtant je ne lui ai encore rien révélé de ce que je soupçonne.

J'attends plus de vingt minutes avant de la rejoindre, je n'en peux plus de la voir se faire du mal à cause de l'autre cinglé. J'ai tellement envie de trouver des preuves contre lui pour l'empêcher d'agir.

Je suis certain qu'il a semé des cadavres un peu partout, ça m'agace encore plus. Je déteste avoir cette instinct, je sais très bien qu'il est coupable, mais je ne réussis pas à trouver sa faille, à part peut-être Méline. Mais le gars est trop méticuleux pour lui avoir laissé des indices.

Cette nuit j'ai pensé que j'arriverai à me stopper, mais j'ai été aveuglé par ma rage et mon attachement à Méline. Rien n'était professionnel, ça ressemble de moins en moins au policier que j'étais avant toute cette histoire.

Méline est encore en danger, mais elle refuse de voir la vérité en face pourtant lorsqu'elle m'avait appelé au secours de sa voiture lors de son cambriolage, elle était terrifiée. Mais aujourd'hui elle a l'air d'avoir oublié ce cauchemar. Seulement elle est encore en plein dedans. Elle n'imagine même pas dans quoi elle est impliquée sans le savoir.

Je la sortirai de ce merdier, elle ne mérite pas d'être mêlée à des affaires aussi glauques. Découper et incendier des corps, n'est pas une petite affaire. Se retrouver avec une sorte de mafia aux fesses n'est pas rien non plus.

C'est devenu le quotidien d'une nana adorable qui n'a rien demandé à personne.

Jusqu'à quand aurait-elle été en sécurité avec lui ? Ça me rend fou. Ce mec me donne envie de le tuer de mes propres mains. Mais je me refuse de basculer vers les ténèbres.

Je m'avance vers Méline, qui a fini par se calmer. Je déteste être le messager de l'autre psychopathe. Ça me gonfle, j'ai envie de la prendre dans mes bras pour la rassurer plutôt que de lui apprendre que son meilleur ami est un psychopathe qui tue des gens, et que quelqu'un cherche à la tuer à cause de ces conneries. Quel merdier.

Faux semblantsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant