Chapitre 56

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Baptiste

Revenir à ce que j'aime le plus, tuer une véritable crapule, un violeur d'enfant ce que je ne supporte pas. Comment peut-on s'en prendre à des enfants. Ça me dépasse. Dans son contrat il n'y avait pas de demande pour la gamine, il a décidé de son propre chef de la violer et de l'assassiner. Manque de bol il s'est raté et tant mieux pour moi. Lorsque j'ai su que Boris cherchait des informations sur moi pour le compte de son patron, j'ai décidé de semer quelques petites graines pour qu'ils viennent à moi sans que j'ai quoi que ce soit à faire. Je fus surpris que découvrir Sergei au bar, je m'attendais à être confronté à Boris et non à son patron. Alors j'ai improvisé. Je m'en félicite je suis toujours meilleur lorsque je suis en roue libre. Rencontrer Sergei fut la cerise sur le gâteau, je ne m'attendais pas à un homme tel que lui. Il m'intrigue. Je le débarrasse d'un type qui lui causera du tort avec le temps. C'est un grand service que je lui rends j'espère qu'il saura apprécier.

Me voici face à face avec Boris, qui flippe de plus en plus. Il n'est pas loin de se pisser dessus. J'aime ce sentiment de toute puissance. Il ne dépend que de moi de savoir si je vais être gentil ou plus retord dans la torture que je lui concocte. Boris ne me quitte pas des yeux, lorsqu'un sourire sadique s'affiche sur ses lèvres signe qu'il pense pouvoir s'en sortir. J'aime lorsque mes victimes espèrent avoir le dessus.

- Tu ne sais pas où est Méline n'est ce pas ?
- Pourquoi me parles-tu d'elle ?
- Elle a été enlevée avec son enfant. Oh désolé tu ne le savais pas. Je pensais que tu étais au courant de tout. Est-ce que les Vaccez ont des secrets ? Ce n'est pas bien. Ils ont pleinement confiance en toi pourtant.

Je ne peux m'empêcher de rire.

- La confiance dans notre boulot ? Boris, voyons tu n'es pas aussi naïf.
Le type ne se démonte pas.

- Non ! Et toi ? Penses-tu que ta faiblesse ne soit jamais utilisée ? Bonne nouvelle, c'est aujourd'hui. Se marre t'il.
- Crois-tu que je ne suis pas au courant de l'enlèvement de Méline ? Tu me déçois Boris. Tu me déçois vraiment.
-Si tu étais au courant. Pourquoi ne pas aller la délivrer ?
- Chaque chose en son temps.
Parce que je n'étais pas au courant du con. Je ne jouerai pas à son petit jeu. Maintenant que j'ai l'information, je comprends qu'il m'est impossible d'éliminer Méline. Je l'ai toujours eu dans la peau, je ne la remercierais jamais assez de ce qu'elle fait naître chez moi. Si je ne m'étais pas " trouvé" j'aurai assassiné n'importe qui sur mon chemin sans comprendre ma motivation. Je ne suis pas un tueur sans pitié comme aime le répéter Pablo. J'ai des principes et je m'amuse bien plus en les suivant, comme face à ce minable qui excite à nouveau mes sens. Mettre fin à la vie d'un fumier dans son genre après ce qu'il a fait à cette gamine c'est tout ce qu'il me faut pour renaître de mes cendres. Je ne suis pas le « faucheur », d'ailleurs je déteste ce pseudo qui m'allie au clan Vacces. Je ne suis pas n'importe quel tueur. J'ai mes règles, ma morale et j'y tiens. Hors de question d'assassiner sans but, il est temps pour moi de changer ma vie. Je regarde Sergeï, ma chance... c'est lui. Je renaîs de mes cendres après avoir quitté Méline.

- Je vois loin des yeux, loin du cœur. Se marre Boris.
Peut-être a t'il raison.  M'interdire d'approcher Méline m'a convaincu que je pouvais l'éliminer de l'équation de ma vie comme elle m'a écarté. Mais ça m'est impossible. Je comprends parfaitement ce qu'a voulu m'expliquer Sergeï. J'aime qu'il puisse me deviner ainsi. Je n'ai jamais été au côté de quelqu'un qui m'accepte tel que je suis. Je savais Méline incapable de vivre cette vie là. Mais Sergeï, c'est tout autre chose. Il n'est pas elle, elle n'est pas lui non plus. Tout s'éclaircit enfin dans mon esprit.

- Je tiens à te remercier Boris et crois moi, ça ne m'arrive que très rarement. Alors merci ! Pour la peine, tu souffriras moins longtemps que prévu. Promis.

Le pauvre grimace. Il pensait me déstabiliser mais il a agi bien mieux il m'a aidé à me positionner pour ce que je souhaite vraiment pour mon avenir. Etre moi même sans limite. Je viens de comprendre que je mérite d'être aimé pour ce que je suis vraiment sans en avoir honte. Je suis toujours accroc aux bouquins de développement personnel même si je n'en ai pas lu depuis un moment, c'est tellement bénéfique que je bande davantage, c'est bon d'être à nouveau moi. C'est avec un plaisir retrouvé que je commence à torturer ce brave Boris, un peu gauche au début, il faut dire que j'étais devenu tellement mécanique que je n'appréciais plus chacun de mes gestes. Me régénérer demande un réajustement. Boris hurle de douleur, je m'excuse de m'y prendre comme un débutant. Je lui promets de faire mieux, grâce à sa résistance fantastique, je peux retrouver la fluidité de mes mouvements. Le sang gicle de partout, j'en suis couvert, j'ai envie de me branler mais mes mains sont pleines des intestins de Boris qui finit éventré. Je hurle ma frustration, lorsque ma queue se retrouve dans un endroit humide et chaleureux. J'ai zappé la présence de Sergeï qui vient gentiment me délivrer. Comment faisais-je avant lui ? Je bascule dans l'extase en me libérant.

Sergeï s'essuie la bouche couverte de sang et de sperme. Je lui tire les cheveux pour le redresser et lui dévore la bouche comme un affamé. Notre mélange de fluide n'ira pas plus loin, j'en suis incapable. Sergeï en a bien conscience, je le lis dans son regard. Son goût est le plus érotique que je n'ai jamais connu. Il faut dire que côté sexualité je suis un novice. Je ne prends et ne me fais prendre par personne.

- Trouve toi un type pour te soulager.
C'est tout pour lui. Malgré la légère déception que je perçois chez Sergeï, ça ne dure pas bien longtemps.

- J'appelle les gars pour nettoyer ton bazar. Claironne t'il.
- Bienvenue chez toi Baptiste.
Entendre mon prénom prononcé dans cette bouche qui vient de sucer ma queue, provoque mes frémissements.

- Il va réellement falloir accélérer le processus d'élimination de mes problèmes.
- Bien entendu. Je suppose que nous allons nous mettre en chasse pour libérer Méline.
- Oui !
- Ok.
Sergeï, s'apprête à s'éloigner. Je le rattrape par le bras.

- Ne sois pas jaloux. Ce que nous partageons toi et moi est unique. Personne ne pourra jamais être à ta hauteur. Nous devons libérer Méline de moi.

Ce qui signifie que Sergeï devient dorénavant ma faiblesse et que je suis la sienne. Ça nous expose tous les deux à bien plus de dangers que je n'aurai pu l'imaginer. J'ai hâte de découvrir cette nouvelle vie. Pour la première fois depuis toujours,  je suis emballé par une situation.

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