29. #soutienàCalie

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Je le suis... jusqu'à sa voiture ! Je m'agace ! Si je n'étais pas aussi épuisée, vidée, je crois que j'aurais été capable de me foutre des claques.

Nous sortons à peine du parking que Maxence me tend son téléphone dévérouillé.

– Euh, tu m'expliques ?

– En voiture c'est toujours toi qui choisis la musique non ? A moins que ça n'ait changé depuis ?

– Non, ça n'a pas changé, je lui réponds en souriant.

Il n'a pas oublié. Ce n'est peut-être qu'un détail, mais il ne l'a pas oublié quand même. Et je me maudis encore plus d'avoir accepté de monter dans sa voiture. N'empêche, que le fait de lancer mes musiques m'aide à aller mieux encore un peu plus. J'en retrouvre presque l'envie de chanter à tue-tête dans l'habitacle mais je me contiens.

Maxence se gare devant mon domicile.

– Tu as besoin que je reste avec toi encore un peu pour que tu ne sois pas... toute seule.

– Non, ça ira. Merci.

Et puis quoi encore ? Est-ce qu'il se rend seulement compte de ce qu'il est en train de me proposer ?

– Et puis je ne suis pas vraiment seule tu sais ? Y a Foxie. D'ailleurs je dois la promener.

– Tu vas sortir à cette heure-ci ?

– Oui. Je la balade tous les soirs après le boulot. Je ne vois pas pourquoi ce soir ferait exception. Hors de question que ce con de Billy Fraen prive ma chienne de son moment.

– Mais il fait sombre...

– Oui Maxence. C'est le principe même de la nuit tu sais ?, je le taquine.

J'espère toutefois qu'il ne va pas me faire une crise de "je ne sais quoi" pour tenter de me dissuader de promener Foxie.

– Merci beaucoup Maxence. Merci de m'avoir raccompagnée. Merci de m'avoir reconfortée dans ma loge. Merci d'être venue m'épauler face à Hugo. Merci aussi d'être intervenu face à Billy Fraen.

– De rien. Je n'aurai pas pu assister à tout ça sans rien dire.

– Si tu aurais pu, et je t'en remercie.

Je lui fais un petit baiser sur la joue en quittant la voiture. Je profite de ma promenade pour envoyer un message rapide à mes amis afin de les rassurer tout en leur promettant de leur répondre plus en détail dès demain.

La balade de Foxie est plus courte que d'habitude. Ma chienne semble pressée de rentrer et cela m'arrange car je n'ai qu'une hâte : dormir.

Le lendemain matin, j'appel Paul alors que je n'ai même pas terminé de boire mon café. Finalement, il était la personne à qui j'avais le plus besoin de parler. Il en a profité pour me confier également son propre ressenti concernant pas mal de choses dont l'évolution de notre relation. Apparemment, il a décelé un éloignement de ma part à la mort de ma mère et il ne savait pas trop comment se positionner face à ça. De mon côté je ne me suis rendue compte de rien et je suppose que c'est en lien avec un mécanisme de protection inconscient. J'ai à peine le temps de raccrocher que Chloé m'appelle.

– Allô Calie ?

– Salut Chloé.

– Je ne te dérange pas ?

– Non.

– Je suis désolée.

– Tu pleures ?

– Un peu. Je m'en veux tellement. Hier soir, j'ai compris qu'on s'était vraiment disputé pour des broutilles. Je m'excuse de ce que je t'ai dit, je m'excuse de m'être vexée et éloignée.

Le bal des papillons (Tome 2)    Après les cendres... le réveilOù les histoires vivent. Découvrez maintenant