48. A notre rythme

16 3 0
                                    


On est tous les deux des n'amoureux, alors...

Maxence m'embrasse. Notre baiser est tendre comme la caresse d'une plume accompagnée de la chaleur réconfortante d'un feu de cheminée par un jour de neige.

Peu à peu, la douceur laisse place à une fougue qui pourrait tout embraser sur son passage. Les lèvres de Maxence me consument. Les assaut de sa langue m'embrasent.

Dans un éclair fugace de lucidité, je réalise que nos pas nous ont mené instinctivement jusqu'à sa chambre.

Mes mains se glissent sous son tee-shirt et partent à l'exploration de son torse. J'ai besoin de plus ! Je veux sentir sa peau sous mes doigts, son corps collé au mien sans aucune barrière. Je lui enlève son haut et lui dégraphe mon chemisier.

J'ai toujours trouvé Maxence beau, mais dans ces moments emplis d'excitation, sa beauté devient indescriptible. Il pourrait rivaliser avec tous les plus beaux dieux grecs.

Ce désir ardent que je lis dans son regard déclenche des étincelles dans tout mon corps. Il a envie de moi et, le voir et le savoir décuple ma propre envie.

D'un geste expert, il détache mon soutien-gorge. La sensation de mes seins contre ses pectoraux m'électrise encore un peu plus.

J'ai terriblement envie de lui, là, maintenant.

Maxence me pousse délicatement sur son matelas tout en enlevant son pantalon.

– Tu es magnifique Calie.

Je n'ai même pas l'esprit assez clair pour lui répondre que, lui, il est bien plus que ça.

Il se positionne ensuite au-dessus de moi.

Et là.... Tout dérape. Tout le désir s'évapore remplacé par une angoisse monumentale ! Comme si cela ne suffisait pas, j'ai des flash de mon agression. Soudain, j'ai la sensation que ce n'est plus Maxence qui me fait face mais l'inconnu. Un homme sans visage.

Contrairement à l'autre fois, je me débats.

- Non ! Recule ! Ne m'approche pas !

Il recule immédiatement, allant même jusqu'à s'éloigner de plusieurs pas du lit. Je saisis la couette à pleine mains pour me couvrir le corps.

– C'est moi Calie. Maxence...

Je mets plusieurs secondes à revenir à la réalité.

Tout va bien. Je vais bien.

Peu à peu je sens comme un engourdissement qui se propage de mes extrémités et remonte tout mon corps vers mon visage. Je reconnais immédiatement les premiers signes d'une crise de spasmophilie imminente.

Maxence est debout, immobile à quelques mètres de moi et l'air coupable et honteux qu'il affiche attise la colère que je sens poindre en moi. Elle n'est pas tournée vers lui mais plus vers mon agresseur qui arrive à avoir un tel impact sur ma vie. J'en veux à moi aussi de le laisser avoir une telle emprise.

Je m'accroche à cette rage qui monte car elle atténue et fait refluer mon angoisse. Au moins, je ne ferai pas de crise finalement.

Quand Maxence voit que je ne suis plus dans un état second, il me demande :

– Depuis ce soir là, tu n'as jamais refait....

Il n'arrive pas à terminer sa phrase et je le comprends.

– Non. Il ne s'est rien passé depuis.

– J'aurais dû y penser...

– Je préfèrerai que tu ne penses pas à mon viol quand on est sur le point de faire l'amour...

Le bal des papillons (Tome 2)    Après les cendres... le réveilOù les histoires vivent. Découvrez maintenant