43. On va tout faire pour

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Je suis déjà venue ici, dans l'appartement de Maxence. Le soir où mon amnésie traumatique a été levée. J'étais bien trop déconnectée pour observer les lieux. Ce soir je découvre donc son appartement pour la première fois.

Je suppose que c'est un ancien loft vu les grands espaces et le plafond particulièrement haut. Je ne suis pas étonnée que cet appartement lui ait plu.

La cuisine est totalement ouverte sur l'immense pièce à vivre, ce qui lui permet de préparer à manger sans être isolé. Les meubles sont en matières brutes avec beaucoup de bois. Un escalier contemporain permet d'accéder à un étage qui comprend la chambre de Maxence, une immense salle-de-bains et la chambre d'amis dans laquelle je vais élire domicile pour les jours à venir.

Maxence, me fournit les draps, le nécessaire de toilette pour la nuit.

Je ne regrette pas d'avoir accepté de venir chez lui car dès la première nuit je dors comme un bébé.

Le lendemain, j'appelle ma meilleure amie pour m'excuser. Je pleure de soulagement lorsqu'elle me confie ne pas m'en vouloir et s'être elle-même laissée emportée.

Elle m'apprend que Paul a exigé une explication le soir-même. Elle lui a donc avoué que, contrairement à lui, elle ne souhaitait pas avoir d'enfant et qu'elle culpabilisait complètement de ne pas lui permettre d'accéder à son envie de paternité en restant avec elle. Comme je m'y attendais, Paul lui a immédiatement affirmé que son désir d'enfant passait bien après le fait de devoir se séparer d'Océane. Il lui a confié, de son côté, qu'il pensait qu'elle le trompait ce qui a grandement vexé ma meilleure amie.

Je suis heureuse d'apprendre que désormais tout va, à nouveau, parfaitement bien entre eux.

Je raccroche à peine que Maxence toque doucement à ma porte.

– Je peux entrer ?

– Oui, bien sûr.

Il tient un énorme plateau contenant des viennoiseries, du jus d'orange pressé, un café, une salade de fruits frais, un porridge, des toasts ainsi que des pancakes.

– Le petit-déjeuner est servi.

– Wow Maxence... Je sais qu'on a convenu avec le médecin que je devais reprendre une alimenation normale, mais je ne pourrai jamais avaler tout ça !

– Mange ce que tu peux et je finirais le reste.

Il dépose le plateau sur mes genoux et s'apprête à partir.

– Maxence ?

– Oui ?

Il se tourne vers moi et mon cœur s'emballe. Maxence vêtu d'un bas de jogging gris et d'un simple tee-shirt blanc suffit à me couper le souffle.

Je crois qu'il est grand temps de ne plus essayer de comprendre pourquoi et comment il arrive à me faire un tel effet, à chaque fois, tout le temps, depuis autant d'années et malgré tout ce qu'il s'est passé. Mon corps et mon cœur ont clairement décidé de n'en faire qu'à leur tête et d'ignorer totalement les injonctions de mon cerveau concernant l'homme qui se tient devant moi.

– Merci.

– De rien Calie. Tu vas aller mieux. On va tout faire pour.

Et je le crois. Pour la première fois depuis des semaines, voire des mois, j'y crois vraiment. Ça prendra le temps que ça prendra mais j'irai mieux.

°°°

Je passe mon lundi avec Noah qui s'est proposé de m'accompagner chez moi pour récupérer des vêtements, mon ordinateur, mes affaires de toilettes et quelques livres. J'embarque même la peluche à l'effigie de Foxie que Maxence m'a offerte il y a 5 ans.

Le bal des papillons (Tome 2)    Après les cendres... le réveilOù les histoires vivent. Découvrez maintenant