Cette nuit là :
Je me souviens de Maxence qui me dépose sur le lit de la chambre. Je lui enlève sa chemise avant d'embrasser son torse. Quelques secondes plus tard, il est entièrement nu devant moi.
Magnifique.
Ensuite il m'enlève mes propres vêtements tout en faisant, peu à peu, monter le plaisir en moi.
Je me rappelle de la sensation de sa peau contre la mienne juste avant qu'il n'entre en moi.
Je revois ses yeux arrimés aux miens. Je suis parcourue par les mêmes sentiments que je ressentais à ce moment là. Cette bulle de désir, de passion, de tendresse et d'autres émotions que je n'avais pas ressenties depuis des années.
Je me remémore la sensation de ses doigts qui caressent mon intimité. Puis, ce moment où, nous avons atteint le septième ciel simultanément. J'entends à nouveaux nos voix s'élever pour appeler l'autre d'un ton presque suppliant.
Je reçois encore en pleine face la dureté de ses propos et je ressens tout mon désarroi de le voir se lever soudainement et quitter la chambre sans un regard en arrière.
Je revis ma peine, ma tristesse. Je me souviens à quel point j'espérais son retour.
Mes larmes coulent abondamment sur mon visage comme ce soir là.
Je me refais intégralement le film de cette soirée. Celle qui hante mes nuits depuis. Celle qui m'a fait perdre le sommeil et que je revis chaque fois en cauchement. Le souvenir est identique. Au détail près. Sauf que le résurgence ne s'arrête pas.
Les images continuent d'affluer me dévoilant peu à peu ce qu'il s'est passé ensuite et que mon esprit a choisi d'oublier.
Je suis toujours en train de pleurer lorsque j'entends que l'on toque à la porte. Maxence est revenu. Il m'a entendue. Même si nous avons fait une erreur, une terrible erreur, il ne m'abandonne finalement pas. J'avais besoin qu'il revienne et c'est ce qu'il fait.
- Tu peux entrer. Ce n'est pas fermé.
La porte s'ouvre au moment où je me penche pour attraper un mouchoir sur la table de nuit afin d'essuyer mes joues.
La porte se referme et je relève les yeux vers Maxence. Sauf que ce n'est pas Maxence.
Si mon cerveau me délivre, enfin, les souvenirs de ce qu'il s'est réellement passé, il ne me permet pas de mettre un visage sur l'homme que je revois s'avancer vers moi. Je revis tout sans parvenir à ne serait-ce que deviner ses traits.
– Je vois que tu m'attendais Calie.
– Oh mon dieu. Je pensais que c'était quelqu'un d'autre, je m'écrie paniquée.
– Pas à moi. Je suis là pour toi. Uniquement pour toi.
L'homme sans visage a atteint mon lit. Je suis terrorrisée, paralysée. Je parfaitement conscience que je dois réagir au plus vite car sinon quelque chose, quelque chose de très grave, qui me marquera à jamais va se produire.
– Sors de ma chambre ! Immédiatement.
– Hors de question. J'ai attendu cette nuit depuis des mois.
Un couteau, que je n'avais pas remarqué jusque là, apparaît soudainement dans sa main. Une fraction de seconde plus tard, la lame est contre mon cou.
– Tu n'as pas idée de toute l'organisation que ça m'a demandé d'être là, à tes côtés ce soir. Alors tu ne vas pas tout gâcher Calie. D'accord ?
– Pitié...
– Oh tu me supplies ? J'adore ça tu sais. On va vraiment bien s'entendre tous les deux. Tu verras ça va être génial.
– S'il-te-plaît...
– Toi aussi tu n'en peux plus d'attendre ? Ne t'inquiète pas je peux exaucer tous tes vœux.
J'essaie de me dégager mais le couteau s'enfonce un peu plus dans ma peau.
– Ah non ma jolie. Ne rends pas ça difficile sinon je vais me mettre très en colère. Crois-moi tu n'as pas envie de me voir en colère. Tu m'allumes depuis trop longtemps. Maintenant il faut assumer. Tu vas voir tu vas prendre ton pied et tu vas même en redemander.
La peur me tétanise complètement. Mon esprit se met en mode survie. J'ai bien conscience que si je tente quoi que ce soit pour me sortir de cette situation, je peux finir égorgée. Je suis face à un fou, un malade mental, qui est près au pire pour parvenir à ses fins.
Je ne veux pas mourir ce soir. Alors je ne bouge pas. En revanche, je pleure sans discontinuer et je le supplie d'arrêter. Rien n'y fait.
Il finit de se déshabiller de son autre main, m'intime l'ordre de m'allonger sur le matelas et surtout, il ne déserre jamais la prise de son arme blanche.
Et je revis tout ce que cet homme m'a fait subir.
Cette nuit là, après avoir fait l'amour avec Maxence, je me suis faite violée.
***
Hello !
J'espère que ce chapitre n'a pas été trop dur à lire, j'ai essayé de rester sobre mais "claire".
Voilà donc la véritable explication à la descente aux enfers que vit Calie depuis plusieurs semaines maintenant...
Vous l'aviez deviné ? Ou juste une partie ?
Des bises ^^
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Le bal des papillons (Tome 2) Après les cendres... le réveil
RomanceIl y a cinq ans, Calie a dû prendre la décision la plus difficile de sa vie : mentir et rompre avec Maxence. Depuis de l'eau a coulé sous les ponts et chacun semble mener la vie dont il rêvait. Du moins c'est ce qu'elle pense. Mais lorsque Maxence...