QUARANTE-QUATRE

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★. CHAPITRE 44
━━━ le dragon de sabertooth
( SECONDE PARTIE / L'AN X791 )







Les lèvres tremblantes, les cheveux encore dégoulinants de pluie, elle arriva à une sorte de pub, rempli d'une odeur nauséabonde. April prit place discrètement au niveau du bar, le brouhaha assourdissant couvrant sa présence. Elle resserra d'une main fébrile les pans de sa cape contre son corps et tenta de récolter la moindre once de chaleur dans ce trou complet d'ivrogne.

Si elle ne faisait pas de bruit, elle ne se ferait pas remarquer. Et ne se ferait pas embêter.
April n'arrivait même pas à distinguer dans quelle ville elle se trouvait, ses sens étaient brouillés.

D'une oreille curieuse elle crut déceler le nom « Crocus » s'échapper des lèvres de certains buveurs. April poussa un soupir de soulagement, Magnolia était désormais loin d'elle, et avec cette ville, son ancienne vie, ses anciens souvenirs, son ancienne fam⎯ 

Elle fut coupée dans ses pensées en entendant la porte du bar se faire plaquer violemment, et de nouveau, son pouls reprit une vitesse anormale.

« Qu'avons nous là aujourd'hui dans notre bon vieux bar miteux favori ? »

La châtaine se couvrît un peu plus, une importante énergie magique venant de faire irruption dans la pièce, elle se sentit désagréablement mal à l'aise, trop, mal à l'aise.

La nouvelle présence masculine avait su à elle seule, faire taire une bonne centaine d'ivrognes en chaleur. Et elle le senti s'approcher d'elle, du bar, cet inconnu, à pas lent, un pas qui se délectait à chaque centimètre qu'il franchissait de tout l'effet qu'il engendrait.

« Alors Henry, continua t-il d'un air mauvais, en s'adressant avec toujours plus d'insistance au barman qui ne savait plus où se mettre. Qu'as-tu pour moi aujourd'hui pour te dédouaner de l'existence de ta misérable taverne sur le territoire de ma guilde ? »

April fronça les sourcils, le territoire de sa guilde ? Mais pour qui ce goujat se prenait il ? Trop faible pour oser le défier, elle osa tout du moins relever un tant soit peu son regard vers cet importun personnage.

Il n'était qu'à quelques centimètres d'elle, et pourtant de dos, elle put constater toute la puissance qu'il dégageait. Ses mèches blondes brossées de sorte à ce qu'elles soient en bataille la fit rire, ils avaient peur d'une barbie qui faisait visiblement plus attention à son apparence qu'aux propres habitants de sa ville ?

Encore cachée de tous elle ne put refouler un rire nerveux, et tandis que la tension avait installé un silence pesant celui ci fut brisé par toutes les têtes qui se tournèrent une à une vers la nouvelle arrivante.

𝐀𝐏𝐎𝐂𝐀𝐋𝐘𝐏𝐒𝐄, grey fullbuster Où les histoires vivent. Découvrez maintenant