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Pdv Kirishima
Il acquiesce, et je vois dans ses yeux l'envie se mêler à l'étonnement. Ses pupilles descendent sur ma bouche avant de me laisser l'y embrasser.
Une seconde, puis deux, et enfin trois.
Son haut se retrouve sur le sol, tout près du mien.
Bien vite, nos bas les rejoignent.
Sur le sol, sans grande cérémonie, je laisse ma frustration marquer son corps. Mes lèvres laissent sur sa peau de légères marques rougeâtres, parfois tournant presque au violet. Ses mains agrippent ma taille, mon dos, mes épaules. Elles se perdent dans mes cheveux, caressent mon corps comme si elles cherchaient à le découvrir. Je me laisse soupirer contre lui, échapper quelques souffles.
Mes doigts s'accrochent à sa peau, y laissent de douloureuses traces rosées. Il prend mon visage et se dépêche de l'approcher du sien.
Il m'embrasse. Encore, et encore, et encore.
Une de mes mains se pose sur le sol pour m'équilibrer. J'effleure son oreille et y murmure deux nuits.
Deux nuits. Celles qu'il nous reste ensemble. Après ça, je ne me fais pas d'illusion sur ce qui nous attend.

Son étreinte se resserre comme s'il avait peur que je ne m'échappe, mais je ne compte pas m'enfuir.
Il presse le creux de mon dos avec force et douceur, provocant le contact de nos torses. Sa respiration me soulève, et je discerne sans problème les battements de son cœur, rapides et puissants.
Un cœur qui, je l'espère, ne s'arrêtera pas.
Ses lèvres accèdent à mon cou. Elles y dessinent la peur, la haine, l'amour. Tout, avec tellement de tendresse que j'ai du mal à l'accepter.
Mon corps entier brûle pour lui. Chacune de ses caresses laisse derrière elle un frémissement, un émoi particulier.
Un de ses pied descend sur l'arrière de ma cuisse. Nos bassins se rencontrent.
Il gémit, doucement. Ses murmures meurent dans nos étreintes.
Sa main dans mon dos m'attire plus fort contre lui, comme si nos corps devaient briser une distance déjà inexistante.
Et puis, je me retrouve sur le sol sur lequel il se tenait une seconde plus tôt à peine.
Sa bouche épouse parfaitement chaque parcelle de mon corps. Elle se fraie un chemin jusqu'à l'intérieur de mes cuisses, lentement.
Sous ses caresses, je me sens vivant. Entier. Comme s'il m'avait toujours manqué quelque chose jusqu'à lui.
Mon dos se cambre. Je tire légèrement ses cheveux. Entre deux soupirs, je le supplie de m'embrasser.
Je n'ai pas à attendre. Chaque contact est plus intense que le précédent et moins que le suivant. Des marques de feu apparaissent sur nos épidermes.
Un je t'aime s'échappe d'un de nous, peut-être même de nous deux. Je discerne à peine les meubles de la chambre. Ils n'ont d'ailleurs absolument aucune importance.
Rien n'a d'importance.
Nos mains s'entrelacent, nos respirations s'accordent. Elles s'accélèrent. Je le garde contre moi. Nos yeux se courtisent et nos cœurs se séduisent.
Je ne contrôle ni ne cherche à contrôler quoi que ce soit. Je laisse son corps s'allier au miens, s'y lier. Mes doigts glissent sur le sol, incapables de s'accrocher à quoi que ce soit. Mon dos se soulève, alors Katsuki m'amène contre lui à nouveau. Nos visages sont si proches que son souffle réchauffe ma joue. Mes jambes passent de chaque côté de ses hanches, et à présent, il n'y a plus de meneur de danse. En accord parfait, nos bassins ondulent, ils se cherchent et se suivent.
Je t'aime.
C'est ce qui s'exprime sans un mot. Parce que les mots, ce ne sont que des lettres, un langage inventé par quelqu'un d'autre. Ce qu'il se passe ici, maintenant... C'est unique. C'est nous, nous seuls. Ensemble.
Je prends son visage entre mes mains. Un gémissement s' échappe d'entre les dents, ma tête se penche vers l'arrière, les yeux mi-clos, lui laissant l'espace d'embrasser ma clavicule, mon cou, ma mâchoire, puis, enfin, mes lèvres.
Le baiser dure longtemps. Assez pour que j'en perds le souffle, pour que j'en perde le temps. Je n'ai pas envie d'arrêter. D'ailleurs, je n'ai envie de rien, si ce n'est de lui.
Chaque mouvement me brûle, me consume. Brûlé de tendresse, sans aucune douleur.
Son prénom glisse dans les airs, porté par le son de ma voix. Le miens le rejoint.
Aime moi comme si demain était notre dernier jour, je lui chuchote.

Pdv Katsuki
Je m'arrête une seconde pour le contempler. Ses cheveux emmêlés, sa cicatrice, ses yeux, ses lèvres. Et puis ses bras, sa taille. Ses mains. La façon qu'a son corps de se mouvoir. Les mouvements de sa poitrine à chaque respiration.
Son rire, ses soupirs.
Et il me regarde le regarder.
C'est ainsi que je réalise qu'il est la plus belle créature que je n'aie jamais rencontré.
Du bout des doigts, je retrace ses courbes. Immobile, il me laisse faire, posant même ses mains sur les miennes pour suivre mes gestes.
Une chaleur gonfle derrière ma cage thoracique et se propage partout. Elle m'enivre complètement. Je ne sais pas ce que c'est, mais je sais que ça vient de lui. Je dépose mes empreintes digitales partout sur lui. Ses hanches. Ses cuisses. Son dos. Je le marque de ma présence, que personne n'aille s'imaginer pouvoir le posséder. Je m'approche de son oreille.
Tu veux que je te montre quelque chose ?

Il murmure oui. Oui, tout ce que tu veux.
J'embrasse sa joue, son front, son nez, et ses yeux. Il les garde fermés, sans même que je ne le lui demande. J'embrasse ses lèvres. Doucement.
Les extrémités de mes phalanges montent en température. Je scrute les expressions de son visage, qui, s'il est surpris au début, se détend vite.
Dans un premier temps, je les laisse frôler sa taille. Ses poils se redressent, et ses cils tremblent légèrement. Plus je le regarde, et plus je prends conscience de ce qu'il est.
Un putain d'ange.
Et qui suis-je, moi, pour le salir de mon toucher ? Pour oser ne serait-ce le regarder?
Mais il prononce mon prénom, et toutes les questions s'effacent. Je n'ai pas assez de place pour penser à lui et au reste en même temps.
Les minutes qui suivent sont très abstraites. Mes mains de baladent sur lui, l'aggripent, le serrent, le réchauffent tandis que ses hanches à lui se remettent en marche.
Nos voix se mélangent, s'étouffent dans un baiser. Ses cheveux se décoiffent, ses yeux me sourient, me défient de l'étreindre plus encore.

Je l'aime.
Je l'aime tellement.

Je pourrais en crever.

Fire On Fire [Kiribaku] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant