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Pdv Kirishima
Je ne me réveille que le lendemain, presque toujours dans la même position, quoique son bras est maintenant autour de mes épaules, et le miens tout autour de sa taille.
J'ai dû bouger, parce que je le sens reprendre conscience à son tour. Son bras glisse de mon corps pour qu'il puisse s'étirer. Sa chaleur m'échappe, et j'ai soudain froid.
Ce n'est peut-être que la lumière, ou sa posture, ou peut-être seulement lui, mais en cet instant, il m'apparaît avec une beauté si particulière que mes yeux ont du mal à s'en détacher.
Il frotte ses paupières fermées avec la paume de ses mains.

- J'ai la dalle.
- Je vais demander à Mina de nous ramener quelque chose.
- Ok.

Pdv Kirishima
J'appuie sur une sorte de bouton relié à la salle d'intendance. Il allume un capteur indiquant que Mina est appelée dans ma chambre. Elle arrive quelques minutes plus tard, sous les yeux interloqués de Bakugo.

Pdv Mina
Je me force à ne pas afficher la surprise qui me frappe en les voyant partager un lit. Le plus naturellemeng possible, je me contente d'entrer. Évidemment, j'ai déjà deviné les attentes d'Eijiro et ai emmené avec moi deux larges plateaux de nourriture.

- Je te les pose où ?

Il rougit d'un coup. Il doit avoir pris conscience de sa proximité avec Bakugo.

- Heu, tu peux, par là ?
- Ça veut rien dire, je vais te les mettre sur ta table de nuit, hein. Tu voudras autre chose ?

Cette fois, c'est Bakugo qui répond.

- T'sais, si t'as faim, t'as qu'à te servir, on s'en fout, nous, s'il nous manque quelques bouts de pain.

J'hausse les sourcils.
« Nous ».
Je suis son '' conseil '' et vole un toast encore chaud.

- Puis vu que t'es là, t'as qu'à rester. Flemme de se lever pour cliquer sur le bouton si on a encore faim.

Ah ouais, je vois. Il veut que je reste, quoi. Ses excuses sont bidons. Je m'approche et m'installe juste au pied de leur matelas.

- Bien dormi ?

Bakugo hausse les épaules. Kirishima ne bouge pas du tout.

- Je suis sortie faire les courses, ce matin.
- Et ?
- J'ai croisé Deku.

Bakugo baisse les yeux.

Pdv Bakugo
Je suis bien obligé de me rendre à l'évidence : ce n'est pas mon monde. Tout le monde se connaît, et peut-être même que tout le monde me connaît, mais moi, je ne connais personne, et je ne suis pas sûr de vouloir que ça change.
Je regarde Kirishima. En fait, je n'ai pas envie de le partager. Mina, je l'aime bien, elle est amusante et intéressante, donc elle peut rester sans problème, mais l'autre imbécile heureux, ça me dérange.
Wah, c'est vachement égoïste.
Le temps passe, et personne ne sait quoi dire. C'est un peu embarrassant.
Je me redresse et me penche pour attraper une tartine de je ne sais quoi. Mon genoux glisse sur les draps et je m'écroule sur Kirishima, la main juste devant le plateau. Je n'ose pas relever la tête. Un gloussement, puis un nouveau silence, dont la nature, différente, m'échappe. Je ne saurais pas dire comment exactement. Mina se décide enfin à parler.

- C'est quoi, ça ?
- Hein ?
- Attends, bouge pas. Kirishima, tu le vois aussi ?
- Oui.
- Bakugo, enlève ton tee-shirt.
- HEIN ?

Je me retourne et presse mon bras contre mon torse pour bloquer toute possibilité de me déshabiller. Mina me fixe, et Kirishima a l'air inquiet.

- Bakugo, ça pourrait être grave, il faut qu'on regarde.
- Non. Y a rien à voir.

Ils ont dû se tromper. Une ombre un peu particulière ou une vieille cicatrice, mais rien qui  « pourrait être grave ». Ce n'est pas possible, même pas envisageable.
Kirishima pose doucement sa main sur la mienne. Par réflexe et peut-être par frustration, je tente de la retirer, mais il s'accroche.

Pdv Kirishima
Je plante mes yeux dans les siens.

- Tu as une brûlure sur l'omoplate. Ça a l'air récent, il faut qu'on désinfecte.

Il lâche un rire court qui ne trompe personne.

- Moi, une brûlure ? Avec mon alter, tu crois que c'est possible ? Tu te fous de la gueule de qui ??
- Vois par toi même.

Il hésite, mais je crois que mon sérieux le perturbe un peu. Je relâche sa main avant de la guider jusqu'au sujet de notre inquiétude. Il fronce de plus en plus les sourcils à mesure qu'il découvre sa blessure.

- Mais ça me fait pas mal !!
- Raison de plus pour qu'on l'inspecte. Mina, va chercher Denki et Sero, on va avoir besoin d'eux. Sois discrète, s'il te plaît.
- Oui.

Nous échangeons un dernier regard avant qu'elle ne ferme la porte derrière elle.
Le visage de Bakugo affiche une expression dure, tellement fermée que j'ai l'impression de le retrouver comme il était au premier jour.

- Ça va aller, on va s'en occuper.
- Je veux pas.
- Bakug-
- Arrête de dire mon nom comme si ça allait me convaincre, putain ! J'ai dit non, c'est que je veux pas !
- Mais-
- Mais ta gueule !!

Pdv Bakugo
Je peux voir ses muscles se gonfler, et la peau de ses doigts se compacter. L'ombre sur sa mâchoire change : il serre les dents. Je sens que je vais trop loin, mais je n'arrive plus à faire marche arrière. J'ai cet étrange besoin qu'il utilise enfin ses poings pour me calmer. En fait, je veux qu'il me frappe.
Fais en sorte que la douleur physique fasse taire l'angoisse, Eujiro.
S'il te plaît.
Il hausse les épaules.

- D'accord, très bien.

Son attitude, si calme, si détachée m'agace tellement que, finalement, je me dis que ça me détendrait probablement encore plus si c'était moi qui lui mettais des coups. Mais ses yeux sont baissés, figés sur le matelas, et je regrette instantanément.
Putain.
Je me lève et suis la même route que Mina.
Il ne relève pas la tête ; nous n'échangeons aucun regard.
Je tente de me remémorer l'emplacement des pièces, du personnel, et surtout, de la porte de sortie. Je la trouve sans trop de difficultés et m'engouffre dans la ville. Le vent passe dans mes vêtements déjà légers et semble s'infiltrer dans mon épiderme, allant jusqu'à me glacer les os.
Je sais exactement où aller.

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Salutations !! J'espère que tout le monde va bien !
Désolée de pas avoir posté pendant si longtemps, j'avais une période d'examen et j'ai eu du mal à additionner l'écriture et les cours, mais je suis de retour !
Bref, désolée pour le retard et j'espère que ça vous plaira ! :)

Fire On Fire [Kiribaku] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant