Chapitre XXXII

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C'est avec un martèlement douloureux et constant que je me réveille. Si j'ai terminé ma soirée en buvant plus qu'en mangeant, mon corps me le rend bien ce matin. Je tâtonne sur la table de chevet à la recherche de mon téléphone et comme je m'y attendais ce dernier est éteint.

Péniblement, j'émerge ouvrant non sans mal les yeux. Je me traîne jusqu'à la salle de bain et tente un rafraîchissement. L'idée de remettre mes habits de la veille ne m'enchante pas, mais je n'ai pas vraiment le choix. Une fois prête, je me dirige vers la porte du couloir face à la mienne.

— Eh bien, je ne te pensais pas si matinale, me nargue une voix dans mon dos.

— Pas sympa de se moquer, maugréé-je

— Ah, j'imagine que nous avions besoin d'une trêve l'un comme l'autre.

— Une pause qui m'a grandement permis de prendre un peu de recul, je te l'accorde et te remercie.

— Avec plaisir, tu sais que tu peux compter sur moi pour une nuit de débauche et comme promis hier à moins que tu aies changé d'avis, un taxi est à ta disposition.

— Super et non, je n'ai pas changé d'avis même si l'idée de passé une nouvelle soirée à dépenser ton argent me tente bien, je dois rentrer. Mon amie a besoin de moi.

— Je t'en prie, tu m'en as fait plus gagner que perdre.

— Désolée donc d'avoir coulé ton bénéfice dans des litres d'alcool.

Il rigole me glissant un check et je le salue en prenant la direction du bas de l'hôtel. Si ma mémoire est bonne à droite de l'entrée se trouvait une terrasse où j'ai bien envie de boire un café.

Lorsque je me présente à l'accueil, on m'indique effectivement qu'un taxi m'attend et que snid m'invite à ce que l'on me serve un petit déjeuner avant de partir. Je décline poliment la carte qu'il me tend et ne m'offre que le luxe d'un expresso.

Durant le trajet du retour, les paroles de snid me reviennent. Après avoir avoué à demi-mot que ma peine de cœur était bien du fait de Marvin Marsen, il m'a insinué que la raison de sa fuite n'avait peut-être rien à voir avec moi. Bizarrement, cela opère un écho à la conversation que j'ai pu entretenir avec Serana$. Et puis, apprendre ce qu'il est pour elle m'émeut encore plus. J'aime le fait qu'il protège son amie au point de ne rien me dire et me laisser croire certaines choses. Enfin, si je lui avais fait confiance comme il me l'avait demandé évidemment... La loyauté dont il a fait preuve est quelque chose de précieux et ne fait qu'accroître mon admiration.

En poussant le pas de ma porte, je me rue sur mon chargeur. Mon prochain rendez-vous téléphonique avec Kelly est pris pour ce soir et je ne le raterais pour rien au monde. Alors après une nouvelle douche et des habits enfin propres, je rallume mon portable.

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S'il te plait, laisse-moi t'expliquer mon absence.

Ce message de feu, mon ami virtuel, ravive ma colère.

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Je t'écoute qu'on en finisse une bonne fois pour toutes !

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Je suis malade Mia, je souffre enfin souffrais d'un cancer. Et si je ne t'ai rien dit à l'époque, c'est parce que je ne voulais pas être un simple cancéreux à tes yeux. Je souhaitais être autre chose...

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Je suis navrée de l'apprendre et encore plus navrée de découvrir ce que tu penses de moi. Je méritais mieux de ta part, il me semble.

Par delà la fictionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant