Chapitre 70 : Les retrouvailles

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« Nous faisons de notre mieux, nous grandissons ensemble et c'est ce qui me touche le plus. »

ADELINA

Des fleurs. Autour de moi, je perçois des fleurs.

De toutes les couleurs, elles voltigent au rythme de la brise. Mes yeux sont fermés tandis que mes narines sont chatouillées par cette odeur familière de pollen.

Le soleil est parfait, il éclaire ma peau sans la brûler ne serait-ce qu'une seule fois. Je suis protégée par la nature, ce grand arbre qui me couvre de toute maladie et cette présence qui me rafraîchit. C'est ici que je veux rester, pour l'éternité. Une main vient caresser mes cheveux, cela fait des jours qu'elle me rejoint ici.

— Il est temps de repartir Adelina...
Je secoue la tête, niant l'évidence.
— Non, non, je ne veux pas te quitter Maman, supplié-je en lui tenant la main.

Elle la serre contre son cœur avant d'embrasser ma paume. Tout paraît si réel, suis-je au paradis ?
Après toutes mes actions, je pensais finir aux enfers, mais rien n'est plus paisible qu'ici.

Mon seul regret si je finis par rester est de ne pas pouvoir dire au revoir à Zuko et tous mes autres amis. Lui dire que je l'aime éperdument et qu'il n'a pas à pleurer ma mort puisque je serai heureuse ici.

— Tu dois t'en aller Adelina, l'heure n'est pas encore venue pour toi.
— L'heure... ? Y-a-t-il une heure pour te retrouver Maman ?

Ma mère étend son sourire radieux.
— Bien sûr que non, je serai toujours avec toi. Mais ce n'est pas le temps pour toi de rester ici.
— Non Maman. Non tu ne peux pas me virer ! m'écrié-je avec force.

Sa main vient maintenant caresser ma joue avec une douceur inébranlable. Mais son regard, il est l'un des plus tristes que je n'ai jamais vu. Une larme s'écoule de ma joue, la revoir ici et vivre à ses côtés auprès des fleurs. Tout était si parfait, trop parfait.

— Tu as encore tant de choses à découvrir et à vivre. Ne penses pas à mourir quand le début de ta vie vient à peine de commencer.

Cette appellation ne sert qu'à avertir la brise qui se transforme soudainement en ouragan, les jolies fleurs perdent leurs pétales qui me recouvrent ardemment.

Mon seul souffle se perd, je n'ai plus ma place ici. Je sens cet appel, un tiraillement puissant qui me prend. Mon cœur se sert à l'idée de quitter ce havre de paix, ce moment où je venais tout juste de retrouver ma mère.

Depuis combien de temps suis-je ici, je n'en sais rien. Mais je sais que cet autre monde m'appelle, je sais que je n'ai pas ma place au paradis.
Ce n'est pas le moment.

— Je t'aime Maman, murmuré-je en sentant mes larmes monter.
Elle prend mon visage pour me serrer contre elle, une respiration saccadée.
— Je t'aime aussi ma chérie. Il est temps que tu te réveilles, il est temps que tu vives ta vie. Sois heureuse ma fille.

L'ouragan se fait de plus en plus violent, je peine à saisir son vêtement lorsqu'une lumière vient m'agresser. Un cri d'effroi me prend, j'hurle de toutes mes forces arrachées à la seule lueur de vie que je voulais tant revoir.

Plus que revoir, je voulais vivre avec elle pour l'éternité et ne plus jamais bouger.

Vivre, vivre pour moi est épuisant. Je n'ai fait qu'entendre des douceurs dans mon profond sommeil, mon âme était restée à l'idée de les écouter depuis le ciel. Les paroles les plus touchantes faisaient battre mon coeur de joie, celle de Zuko plus souvent.

Basorexie (en réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant