Basorexie (en réécriture)

Chapitre 36 : Il se rapproche...

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« C'est dingue comme les signaux d'alertes ne sont que pour nous une pluie de papillons. »

ADELINA ☾

Je rentre à la maison accompagné de mon fidèle acolyte et non ce n'est pas un chien que je décris mais bel et bien mon cousin, bien que la ressemblance soit évidente.

— Qu'est ce qui s'est passé aujourd'hui ? demande mon père avec attention, les bruits de la télé ne paralysent pas ses mots cette fois.

D'habitude, il n'ouvre la bouche que pour protester ou ordonner quelque chose à moi et à ma mère mais maintenant qu'Alessio s'est joint à nous, il veut tout d'un coup se lier à lui.

— J'ai pu observer Judas, en réalité j'ai fait tout ce que votre fille n'a pas fait c'est-à-dire mon boulot.

Je lance un regard glacial et pourtant très furtif à Alessio avant que mon père ne proteste quelque chose du genre :

— Ça ne m'étonne pas, Adelina ne sait rien faire de toute manière.

Mes poings se serrent et ma mâchoire se contracte malgré tout, je n'hésite pas à replonger la tête dans mon assiette pour éviter de croiser leurs regards sadiques et pourtant si affreux dans ma vision du monde.

Je n'ai pas d'autre chose à part demander à l'univers ce que j'ai bien fait pour mériter un si sombre châtiment.

— Nous discuterons plus tard de ta prochaine mission, tu les transmettras à ta cousine, je n'ai pas le temps de m'énerver ce soir.

Je lance un regard à ma mère après ce commentaire déplacé et la table se met à trembler dès que mes yeux croisent les siens.

— Adelina.

Je baisse à nouveau la tête dès que j'entends un avertissement de mon père, mes oreilles chauffent encore plus et ma poitrine se serre à mesure que j'essaye de respirer dans ce foutu dîner.

La purée faite par ma mère reste encore intacte dans mon assiette, j'ai peut-être dû prendre deux bouchées mais encore faut-il réussir à manger devant ses porcs.

C'est parfois si difficile...

— La purée est horrible et mal préparée, tu devrais t'y prendre à l'avance la prochaine fois.
— Oui, c'était dégueulasse, ajoute mon cousin avec une expression dégoûtée en reculant son assiette.

Comme si ce n'était pas suffisant, il fallait qu'il s'agrippe à mon père jusqu'au bout. Je ne vois donc pas la différence entre ce que tu penses de la purée de ma mère et toi... pensé-je en regardant mon plat.

Je ne peux qu'imaginer la réaction de ma mère, je sais que je n'ai pas le droit de la regarder enfin apparemment vu les avertissements de mon père alors je me force à finir toute la purée sous les yeux des deux porcs.

Mon assiette enfin vide, je souris à ma mère discrètement et le repas touche à sa fin lorsque mon père sort de la table en soupirant suivi de son fidèle pot de colle.

— Je vais... Je dois réviser Maman.

Elle ne dit rien et hoche la tête en souriant avant de débarrasser tout ce qui se trouve sur la table sous mes yeux et sans un mot.

Je reste un instant sans bouger, mon cerveau me dirait d'aller réviser pour ces foutus exams qui arrivent dans approximativement 2 mois mais je ne peux pas rester sans rien faire.