Chapitre 21 : La tempête

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« Sacré fenêtre... »

TW : Pensées suicidaires, crise de panique.

ADELINA

S'il y avait une quelconque issue, j'aurais pu prendre la fuite et me barrer. Mais ce n'est pas le cas, alors je reste cachée dans ma chambre, avec l'espoir d'être sauvée.

J'essaye de mettre assez d'objets sur ma porte pour qu'il ne puisse pas entrer et je me cache derrière mon lit.

— Ouvre Adelina ! Ouvre !

J'entends mon père hurler de l'autre côté de la porte, les bruits de la poignée qu'il essaye d'ouvrir en la violentant s'arrêtent avant qu'il ne s'en prenne à la porte entièrement.

Je prie silencieusement en tremblant de tout mon corps pour que Dieu me vienne en aide.

N'importe lequel, je suis prête à sortir de cette situation dès maintenant. Les secondes passent et les cris deviennent de plus en plus effroyables.

Je me rappelle encore de cette phrase lorsqu'il m'étranglait, que je n'arrivais plus à parler et que les larmes dans mes yeux floutaient la vue de mon géniteur qui me tuait.

« Même Dieu ne pourra pas t'aider.. »

— Je vais te tuer ! Sale gamine de merde !

Ses pieds frappent la porte, dans un élan de colère, j'ai peur qu'il finisse par la détruire tout comme moi. Je veux à tout prix protéger mes oreilles, mon cœur bat de plus en plus vite et j'ai dû mal à respirer en l'imaginant réussir à entrer ici. 

Un coup de feu retentit soudain non loin de là et je remarque enfin que la poignée de ma porte est cassée.

Putain de merde...

Il y a un silence jusqu'à ce que je sente le pied de mon père fracasser violemment ma porte pour entrer dans ma chambre. Les choses qui me servaient de protection volent en éclat et je sais que je suis finie à ce moment-là.

La puanteur de l'alcool parvient à mes narines et la pression sous mon cou me prend d'un coup. Je suis traînée par terre, mon corps endolori de douleurs par ce week-end éprouvant.

Je veux hurler et le supplier mais il est difficile pour moi de dire quoi que ce soit après avoir été battu pendant deux jours. Cette fois, ma mère dira que son excuse est l'alcool.

Mais les autres jours, quelles étaient les raisons ?

Aucune. Il n'y aura jamais de raison de taper son enfant.

— Une petite traînée, voilà ce que tu es !

Je tousse pour avoir un peu d'air alors qu'il me soulève littéralement à plusieurs mètres du sol.

Les larmes me montent encore aux yeux et j'essaye de me débattre en voyant qu'il ne me lâche toujours pas.

Vais-je vraiment mourir ainsi ?
Aux mains de mon père ?

Je tiens son bras comme une supplication et il me lâche sur le sol dans un grand fracas.

Les ténèbres se rapprochent petit à petit et l'atmosphère terrifiante est synonyme de contraste au vu de la neige fine qui tombe par la fenêtre. C'est un coup de pied que je reçois quelques secondes après avoir repris mon souffle ou plutôt à essayer de le reprendre sur le parquet du couloir.

Basorexie (en réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant