Basorexie (en réécriture)

Chapitre 69 : On récolte ce que l'on sème

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TW: Mention de Viol 🟣

« Federico, j'ai réussi. Je t'ai vengé. »

JUDAS 🂾

— Oui, Adelina est toujours à l'hôpital et inconsciente.

Ismaël continue de venir me voir, pas une seule fois je ne lui ai adressé la parole.

J'ai tué Adelina. J'ai tué Zuko. Mon plan est une réussite. Et pourtant, à cause de cette petite connasse, je me retrouve ici. Je sentais qu'elle préparait quelque chose, mon coeur me le disait mais je n'avais rien à craindre.

Mon plan était de la détruire, peu importe le coût, pour venger mon frère et sa perte.

Je me suis perdu et je me suis tué, juste pour que tu souffres Addy.

Et je n'en espérais pas tant lorsque Zuko s'est attaché à toi, moi qui pensais que sa haine pour toi allait durer un peu plus longtemps ou du moins jusqu'à ce que tu crèves. Mais apparemment il a été assez bête pour avoir des sentiments, t'aimer éperdument.

La conséquence n'aurait pu être que ton décès. Mais il semble qu'en pointant son pistolet sur toi, Alessio et moi avons commis deux meurtres. La victime, et l'amant.

— Tu sais quand tu seras jugé ? Tes parents ne peuvent pas te faire sortir ?
Je lance un regard rempli de haine à Ismaël, sous un sourire taquin je le transforme.

C'est un peu mon seul allié, j'ai réussi à le manipuler à ma guise mais maintenant...
Je n'ai plus besoin de lui.

—Ismaël, tu fous quoi encore ici ? demandé-je d'un ton railleur.
— Quoi, comment ça j'ai du mal à te suivre là ?

Il fronce ses sourcils avec incompréhension avant de s'avancer vers la vitre.

Les visites en prison sont si vieux jeu, un mur en verre nous sépare. Comme si j'allais braver le danger. Surtout pour Ismaël.

— Qu'est ce que tu fous à me rendre encore visite ? Tu n'as pas d'amis que tu as trahi pour moi qui t'attendent ?

Ismaël prend une inspiration, blessé par mes paroles. Pense-t-il réellement que j'ai l'air de prendre ma situation en pitié ? Je veux juste qu'il se casse moi ?

— Non, je ne te laisserai jamais ! Judas, tu sais que toi et moi enfin, on s'aime et...

— Attends "on ?" répété-je avant d'éclater de rire jusqu'à taper sur la table. Ismael me fixe, la lèvre tremblante tandis que je finis d'expirer mes derniers esclaffements.

— Comment tu peux croire que je peux aimer quelqu'un comme toi hein ? rigolé-je avant d'ajouter, je me suis servi de toi et c'est dingue mais après cette information tu ne m'es plus d'aucune utilité alors tu peux être libre. Barre-toi.

Ses yeux qui exprimaient la surprise et la trahison il y a quelques minutes, viennent de fondre en larmes sous mon regard indifférent. Comment peut-il être aussi naïf après que tout le monde m'est tourné le dos ?

Peu importe, grâce à son aide et aux informations qu'il avait de Gia j'ai pu éliminé Adelina. Même si je ne suis toujours pas sûr de comment elle a pu m'enfermer ici.

Ismaël prend son sac marron avant de sécher ses larmes.

— Tu es une vraie ordure, après tout ce que j'ai fait pour toi, j'ai tourné le dos au monde pour toi et...
— Je ne t'ai rien demandé pourtant, mais tu as été assez bête après un baiser pour croire que je te considérais alors qui est à blâmer ?