Basorexie (en réécriture)

Chapitre 60 : Papa

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« Oui, j'ai grandi... »

ZUKO

Après 7 heures de vol remplis de disputes, de réconciliations et de plaintes d'Ismaël pour notre manque de discrétion face à nos actes, nous récupérons nos bagages et sortons de l'aéroport pour tous se mettre en groupe autour de nos professeurs. J'avoue avoir été amusé par la remarque de mon ennemi en sachant que je l'ai surpris avec Judas il y a quelques jours.

Adelina quant à elle n'a pas eu l'air d'apprécier la remarque, la pauvre fuyait toutes les accusations du jeune homme d'un air gêné. Mme Cooks claque des doigts pour pouvoir avoir l'attention de tout le monde tandis que le regard de M.Carter suffit à faire taire n'importe quel élève.

— Bien, c'est la fin de notre voyage. J'espère que vous avez pu visiter l'université que vous vouliez et que vous avez trouvé votre voie ou où vous voudriez vous diriger pour vos études supérieures. En tout cas avec M.Carter, malgré les complications, nous avons adoré faire ce voyage avec vous et nous vous souhaitons le meilleur pour la suite.

Des lamentations se font entendre après les paroles encourageantes de Mme Cooks, du genre « vous allez nous manquer Madame » ou « Non ne nous abandonnez pas ».

J'expire fortement face à l'hypocrisie des élèves qui la détestaient pourtant 3 mois plus tôt.

— Oui oui, nous nous retrouverons bien sûr au Bal de fin d'année, je suis chaperonne donc si vous venez nous aurons l'occasion de nous revoir une dernière fois.

Ses derniers au revoir déchirants sont le cadet de mes soucis à cet instant, j'aimerai juste que ma mère réponde à mes messages pour venir nous récupérer mais même en sachant qu'elle les a vu, elle n'y répond pas.

Surtout que le temps commence à être contre nous, dès notre retour les nuages couvrent le beau soleil en cet été. Comment est-ce qu'on doit le prendre ?

J'imagine que c'est le retour de Judas qui doit poser problème à la capitale.

Je bouge mon genoux avec vitesse avant de me tourner vers Gia pour lui soutirer des informations.

— Maman te répond ?
— Oh, je lui ai envoyé un message à notre atterrissage.

Maman, on est arrivés !

Mamannn <3
William viendra vous chercher à l'aéroport
Je ne peux pas aujourd'hui

Je roule mentalement des yeux lorsque je vois le nom de William affiché sur l'écran de son téléphone. L'épellation de son prénom me tend instantanément, comme si on venait de me piquer, mon regard se ferme et la joie qui s'y émane disparaît face à cette annonce.

Tous applaudissent, je me contente de les observer avant de tourner ma tête et de croiser le regard d'Iris.

Ses yeux sont aussi imperturbables que les miens, ses cernes sont noirs et elle ne fait pas semblant de me donner un sourire après quelques secondes.

Une oeillade si marmoréenne et pourtant poignante en tout point, Iris m'appelle à l'aide.

Elle qui était l'une des filles que je considérais un poil hautaine mais attachante ne communique plus avec moi, les circonstances auraient été étranges certes mais...