Chapitre 18 : Le pardon

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« Pourquoi tu voulais me voir ? »

ADELINA

Une fois chez moi, je cours dans ma salle de bain afin que personne ne puisse me voir dans cet état, surtout pas mes parents. C'est plus facile à dire qu'à faire, car se débarrasser de la peinture met un certain temps.

Si seulement ce blond de pacotille n'était pas dans mes pattes, il faut toujours qu'il gâche tout !

Exaspérée par ce souvenir, je finis de me débarrasser de cette peinture. Il faut maintenant trouver un moyen pour mettre le reste de mon uniforme dans la machine sans se faire griller.

Mon père doit rentrer tôt aujourd'hui, alors ce n'est pas le moment de se faire prendre.

En traversant les longs couloirs, je prends énormément de précautions pour regarder un peu partout. Mais il semble que même les gardes du corps qui surveillent ce périmètre sont absents ou qu'ils ne font pas bien leur boulot.

La maison est silencieuse, aucun bruit suspect n'est entendu lorsque je franchis la buanderie et dépose mes vêtements dans la machine.

Lorsque cette tâche est terminée, je suis prête à me rediriger vers ma chambre quand soudain j'entends un cri strident.

Je me fige presque en entendant son exclamation d'effroi qui vient sans doute de notre sous-sol.

— Laissez-moi ! Je vous en supplie !
Les cris sont de plus en plus forts à mesure que j'approche doucement de l'endroit.
— Tu as pas intérêt à l'ouvrir tu m'entends ? Où est ce satané...

La voix de mon père a l'air moins claire et je n'arrive pas à déceler la dernière partie de la phrase jusqu'à avancer beaucoup trop et me brûler les ailes.

— Gamine, déguerpis, tu n'as rien à faire ici.
— Mais je...
— Retourne dans ta chambre, compris ?

La voix du garde est autoritaire et sans un mot je me retrouve au point de départ c'est-à-dire ma chambre. De plus, je n'ai rien de mieux à faire que de réviser pour les examens de demain une dernière fois.

N'empêche, ce genre de chose dans notre propre maison commence à devenir flippant. Savoir que mon père enlève la vie des pauvres innocents est une injustice que je ne peux pas contrer car c'est au quotidien qu'il me donne le même supplice.

[...]

Cela fait 3 fois que mon téléphone sonne et même sur vibreur ou sur silencieux c'est toujours la même personne. C'est difficile de lui refuser quoi que ce soit et même pendant mes révisions, je ne peux pas ignorer ma meilleure amie.

— Gia, désolé de pas répondre mais je suis très occupée et...
— Question, tu viens au bal masqué du lycée ?
— Un bal masqué ? 
— Oui ! Après les examens, le lycée organise une petite soirée dans un châlet où ils feront un bal masqué ! Il y a une contribution budgétaire à apporter bien sûr, mais en tant que dernière année nous sommes tous conviés !

Je réfléchis pendant un moment puis regarde les fiches que j'ai devant moi avant de répondre.

— Mh ça m'a l'air d'être bien mais c'est quoi le principe ?
— C'est pour ça que je t'appelle ! En gros on va devoir se déguiser comme les gens dans l'ancien temps, tu sais à l'époque avec leur perruque et leur grandes robes incroyables ? Donc on va devoir se déguiser de manière à ce que personne ne puisse deviner qui nous sommes et bien sûr avec un masque cela va de soi.

Basorexie (en réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant