Basorexie (en réécriture)

Chapitre 40 : Révélation

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« Le monde est-il si cruel au point de vous enlever la seule lueur d'espoir que vous aviez sur Terre ? »

ZUKO

5 minutes avant le massacre...

— Je fais de mon mieux bordel !

J'hurle après elle, j'avoue avoir été distrait pendant quelques secondes parce que ma fièvre et le stress montait beaucoup.

Alors je voulais simplement me détendre, enlever cette frustration mais surtout ôter cette insécurité qui me disait à quel point j'étais bête de ne rien comprendre à tout ça.

— Tu n'essayes pas assez ! hurle-t-elle en retour avant qu'elle ne se tourne vers son téléphone.

Je baisse la tête et mon nez commence à fortement me piquer, je me sens inutile, ses mots résonnent encore dans mon esprit.

— Je dois y aller. À plus.

C'est tout ce que je suis capable d'entendre, une voix ferme et froide qui me bouscule encore un peu.

Je serre mes poings et regarde les feuilles de maths qui sont tendus devant moi.

Je me force à respirer le plus correctement possible, la colère qui s'empare de mon esprit veut compresser mon cœur et lui rendre ses battements impossibles.

J'attends encore quelques minutes, mon corps et mes sentiments ne savent pas quoi décider et je suis sur le bord d'une crise.

— Putain de merde... susurré-je avec rage en écrasant presque les feuilles avec leurs lettres délirantes voulant signifier des calculs.

Je m'en empare et cours vers la sortie sans dire au revoir à la bibliothécaire pour changer.

Rapidement, je me dirige hors de l'établissement en composant son numéro sur mon téléphone :

— Zuko, que se passe-t-il ? Elle me répond avec familiarité mais aussi une incertitude en entendant ma respiration saccadée
— Docteur Eva, je peux venir vous voir, genre maintenant ?
— Je...oui ? Je vérifie que je n'ai pas de consulta...
— J'arrive.

Je coupe court à la conversation et me hâte près du bureau de ma psychologue qui ne doit pas être loin de mon lycée.

Enfin je crois...?

Je cavale à en perdre haleine, slalomant dans les rues en vérifiant tout de même si les voitures ne sont pas déjà prêtes à me piétiner.

Dès que j'arrive dans le cabinet, je l'ouvre et pars dans sa salle sans consulter la secrétaire qui me poursuit dès mon arrivée.

— Monsieur Anderson ! Monsieur Anderson, plaide-t-elle au loin avant que je n'ouvre la porte de ma psychologue, Eva.
— Je...Zuko installe-toi, indique-t-elle en étant presque surprise par ma venue même si j'ai dû la prévenir avant de venir ici.

C'est un petit truc que j'ai eu l'habitude de faire, que ce soit avec elle ou mes autres psy.

Faire en sorte que dès qu'une crise se prépare, elles soient toujours à l'écoute pour moi.

— Alors, qu'est-ce qui t'amène ? demande-t-elle en posant sa tasse de thé et en décroisant sa jambe gauche pour partir sur celle de droite avec calme.
Je dépose mon sac avec violence sur le petit canapé avant de faire les cent pas devant elle :