Chapitre 49: Vengeance

1.9K 57 85
                                    

𓍊𓋼𓍊𖡼.𖤣𖥧𖡼.𖤣𖥧𓋼𓍊𓋼𓍊𓋼𓍊𖡼.𖤣𖥧𖡼.𖤣𖥧𓋼𓍊𓋼𓍊𓋼𓍊𖡼.𖤣𖥧𖡼.𖤣𖥧𓋼

«  Tu es parée à toute éventualité à ce que je vois Adelina ! »

ADELINA

Je n'ai pas dormi la nuit dernière, non pas parce que je ne pouvais pas le faire mais parce que je ne devais pas le faire.
C'est un ordre que je me suis mise en tête...

La petite enveloppe me menaçait de loin et ma seule vision était de le faire payer.
J'étais trop exténuée pour penser à une quelconque idée de vengeance, mais en lisant ces avertissements, je me suis demandée en pleurant :

Que suis-je devenue ?

Adelina n'aurait jamais laissé passer ça...
Adelina aurait puni cet affront en regardant sa vie tomber en lambeaux...

Je n'ai pas pleuré de tristesse, pas une seule fois je n'ai ressenti ce besoin de me morfondre de peur devant un être aussi insignifiant que lui.

Alors pourquoi m'être laissée faire en sachant qu'il n'est que l'auteur de mes pauvres malheurs ?

La photo de mon oncle gisant sur le sol tremble encore entre mes mains et une larme se révèle puis une autre mais je réussis à les arrêter avec la paume de ma main qui se brosse violemment contre ma joue pour me reprendre.
Iris ne parvient pas à prononcer le moindre mot, mais sait-elle que cette lettre vient du pire enfoiré sur Terre ?

C'est à cet instant que je me suis dis que le paradis dans lequel je pensais vivre à présent n'est qu'une illusion de l'enfer, une agonie longue et profonde qui devrait m'attendre.

Mais il ne sait pas que sa propre proie qu'il aime tant torturer s'apprête à lui redonner goût à la mort.

Une mort qu'il a, tout le long de sa vie, parut à chercher.

{...}

Je savais d'avance que ce n'était pas une bonne idée de venir mais encore une fois me laisser guider par des sentiments ne m'apportent jamais une satisfaction éternelle.

J'ai encore une fois plongé dans la gueule du loup, en étant consciente qu'il s'y trouvait.

Et à ce moment précis, j'en voulais à la terre entière de ne pas m'avoir prévenu que l'homme traître était des nôtres ce soir.

J'en voulais à Gia, et ce n'était pas si compliqué de lui en vouloir vu son hypocrisie, même Hae d'ailleurs...

J'en voulais surtout à Zuko, en qui j'ai confiance, avec qui j'ai appris à grandir ce lien qui nous unit et à le croire quoi qu'il advienne, pourquoi ne m'a-t-il rien dit ?

Sa réticence à rentrer aurait dû me sauter aux yeux, plutôt que de penser à des choses inutiles comme s'il voulait passer plus de temps avec moi.

La vérité est qu'il redoutait surtout ma réaction, il le savait et ça me fait plus mal que de voir l'abruti qui se tient à mes pieds.

Son sourire plein de bonté envahit déjà mon cœur d'une rage que je n'ai jamais connu auparavant, une fureur qui ne rivalise pas avec la haine que j'ai accumulé pendant tant d'années pour le soleil que j'adore au plus profond de moi.

Je prends une grande inspiration discrète, les émotions ne peuvent pas m'atteindre malgré le choc qui se lisait sur mon visage il y a à peine quelques secondes.

— C'est vrai que ça fait longtemps, comme au bon vieux temps comme on dit, n'est-ce pas Ismaël ?

Celui-ci me tend un court sourire avant de me jauger de la tête aux pieds avec un froncement de sourcils qui suit la cadence de son jugement.
Je m'installe près de Cécile et Zuko, qui était derrière moi il y a quelques minutes, se met près de Minho avec une expression bougonne.
Judas me fixe, ses expressions douces dont j'en ai le secret révèle la couleur de l'écaille de son serpent.

Basorexie (en réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant