Chapitre 63 : Lorenzo

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« Bien que vous marchez toujours à toute vitesse, vous avez perdu de votre force. »

ADELINA

Dad's house

Nous sommes en été et pourtant les gouttes coulent déjà sur le tissu de mon pull. Ma capuche comme protection, je me retrouve devant les grilles de mon ancienne maison, tout juste rénovée. Une peur bleue me noue l'estomac rien que d'être posée devant cette demeure.

J'ai longtemps hésité, les pieds tremblants, mais j'ai dû rassembler tout mon courage pour parvenir jusqu'ici.

Mes pieds sont trempés par ce temps, mes pensées s'accordent parfaitement à cette température et ses pluies excessives. Au vu de ce que je vis en ce moment, ce n'est pas compliqué d'être happée par mon anxiété répétitive.

Je n'ai pas eu d'autres moyens que de la calmer par mes propres moyens pour discipliner mes sentiments, les contrôler une nouvelle fois. Zuko n'en saura rien, pour cette petite fois et puis ça ne fait rien j'ai l'habitude.

Je parlerai à Lorenzo aujourd'hui, c'est une de mes missions, me répété-je mentalement, la poitrine se soulevant à chacun des scénarios que j'imagine.

Si Alessio était présent, s'il ne l'est pas et que Lorenzo me trahit en l'informant de ma présence et de mon plan, comment puis-je être aussi sotte de me présenter ainsi, non je dois me montrer forte, je n'ai pas fait tout ça pour qu'une petite crise fasse tout couler aujourd'hui...

Je suis prête à tout, à tout.

Tout.

Alors je resterai patiemment ici, je ne bougerai pas.

Lorsque je lève ma tête pour affronter ma décision, des gardes accourent vers ma direction d'un air menaçant, en prenant soin de laisser ce gigantesque portail nous séparer.

— Vous n'êtes plus la bienvenue ici.
— Veuillez partir tout de suite avant que nous emploierons des mesu-
— Je veux simplement rendre visite à l'un des employés.

— Vous n'êtes pas autorisés à entrer ! Partez immédiatement, crie-t-il d'une voix pleine de détresse et de sévérité avant de se mettre en position de défense pour m'inciter à partir.

Je ne bouge pas d'un cil, la pluie recouvre ma capuche et les gouttes finissent par toucher mes mains et mouiller mon pauvre jean. Certainement pas une bonne journée pour mettre un pantalon pattes d'éléphants.

— Est-il ici ? demandé-je sous un souffle avant d'enlever ma capuche, pour laisser la pluie traîner sur mes cheveux bouclés. Mes tresses m'ont vite fatigués, même si se coiffer était beaucoup plus facile avec elles. J'avais envie de retrouver mes cheveux naturels. Ils n'ont plus d'excuse maintenant, ils savent qui je suis.

— Non.

Je lève mon regard vivement vers la voix qui me répond, aucun des gardes du corps n'a ouvert la bouche mais leurs visages se crispent à l'entente du son qui provient de leurs dos.

Lorenzo se fraie un passage entre eux avant d'ouvrir le portail, les yeux croulant par ses cernes. Je remarque que ses cheveux noirs ont poussé, il a beaucoup maigri mais n'a pas perdu ses muscles comparés aux deux baraqués qui m'ont accueillis.

Basorexie (en réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant