Basorexie (en réécriture)

Chapitre 42 : Libre ou...?

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« Vais-je sombrer dans l'enfer certain qu'est déjà ma vie ou atteindre le paradis ? »

ZUKO

Mon corps est appuyé sur la barre et mes iris sont tournés vers le juge.

Je sais qu'elle me fixe, je sais qu'elle ne m'ignore pas.

Je peux sentir sa détresse d'ici, ses appels à l'aide et c'est la seule chose qui pourra me permettre de témoigner aujourd'hui.

Lorsque son avocate est passée dans notre classe pour nous poser des questions et nous demander à témoigner, Cécile et moi avons tout de suite répondu présents à cet appel.

Je n'ai pas réfléchi et après tant d'années à me taire pour pouvoir garantir sa sécurité, pour ne pas créer plus de problèmes, je sais que maintenant tout est possible je peux le faire.

J'ai le pouvoir de faire changer la décision du juge, je ne manquerai pas à cet appel.

Rien que pour te sauver, Addy.

— Monsieur Zuko Anderson, vous confirmez être dans le même établissement que Adelina Brown et Alessio Marino ?

— C'est exact, répondé-je d'une voix assurée.

— Pouvez-vous nous expliquer votre point de vue en tant que camarade de classe ?

Je prends une grande inspiration, prêt à la défendre coûte que coûte, mon air sérieux à l'air de surprendre le magistrat qui est devant moi :

— J'étais près d'Adelina pendant presque une année et j'ai bien remarqué une différence lorsque son cousin est arrivé. Adelina était souvent couverte pour aller en cours, elle portait l'uniforme comme tout le monde mais elle y ajoutait souvent des cols roulés pour...couvrir son cou ou ses bras et des collants pour vêtir ses jambes.

Je dévoile mon témoignage aux yeux de tous comme si ces images étaient restées ancrées dans mon esprit, mes yeux se baissent pour fixer le point qui est devant moi.

Les juges ont beau être en hauteur, je reste à scruter leur estrade avec attention.

— Il y avait déjà des signaux qui indiquaient qu'elle était en danger, elle boitait beaucoup mais...lorsque Alessio est arrivé, tout est devenu bizarre. Il lui jetait des boules de papiers en cours, il était arrogant avec elle, il ne la lâchait jamais, toujours en train de lui tenir le bras ou le poignet.

Plus mes paroles fusent, plus les murmures se font entendre du côté de son père qui, je le sais, ne m'a jamais apprécié.

Alessio doit vouloir déjà me tuer.

Si seulement je pouvais en avoir quelque chose à foutre maintenant.

Parce qu'en expliquant toute cette situation, elle reste la personne principale au centre de mes pensées.

La rage que j'ai dès que je dois raconter que ses bleus étaient cachés, que ses crises de paniques s'accentuaient bien que son sourire restait intacte.

Je raconte le récit comme s'il était sous mes yeux à cet instant, comme si je la voyais me hurler que je devais me mêler de mes affaires, que je ne pourrai jamais rien faire contre ça.

Maintenant j'ai comme un pouvoir sur ce procès, chaque mot que je prononce à un poids pour la famille Marino et leurs mains sales.

Comment peut-on défendre un connard de cette façon ?