Basorexie (en réécriture)

Chapitre 3 : La salle de bain

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« Je vois que le petit cerveau a plus d'imagination que je ne le pensais... »

A𝐃𝐄𝐋𝐈𝐍𝐀 ☾

Nous nous retrouvons en un instant dans la chambre de Gia avec pour activité de manger goulûment en regardant un bon film.
Honnêtement, je préfère laisser la nourriture aux filles pour le moment, je n'ai pas vraiment d'appétit et j'ai vraiment besoin d'un temps de répit.

— Gia, je peux t'emprunter ta salle de bain s'il te plaît ?
— Bien sûr, prends ce que tu veux, ne te gêne pas ! rétorque-t-elle par un sourire généreux tandis que je m'empresse de la remercier pour son hospitalité. Il est temps pour moi de trouver la fameuse salle de bain.

Je me retrouve dans un couloir vide et prends n'importe quelle porte jusqu'à trouver la pièce maîtresse que je cherchais tant.
Cela fait des années que je ne suis pas venue ici après tout...

— Bon..., murmuré-je avant de déposer mes affaires pour m'inciter à commencer ma routine de nuit.

L'espace est propre, bien rangé et plutôt luxueux malgré le fait que plus de produits d'hommes que de femmes ont été installés. Zuko empeste les lieux, c'est évident.

Après l'état des lieux, je pose mon téléphone sur le rebord du lavabo pour pouvoir enlever mes bijoux que j'abandonne non loin de mon objet fétiche.

Je finis par entrer sous la douche après m'être déshabillée, dos au miroir, et à la sensation de l'eau chaude sur ma peau, je me détends immédiatement.

L'habitude de prendre des douches chaudes sûrement, même en été, la chaleur sur mon corps me rassure et est indispensable à mes yeux.
Une douche aide toujours à la relaxation, enfin c'est ce que ma mère me dit pendant mes crises d'anxiété.

Ça fonctionne une fois sur deux et les fois où ça m'aide, elle est là, les autres fois non.
Je me tourne vers les différents produits de Gia et me rappelle qu'elle m'avait autorisé à prendre ce que je voulais.

Avec son accord, je m'autorise à prendre quelque chose au pif en voyant le nombre de choses qu'elle a et me savonne en sentant le doux parfum de la fraise sur ma peau maintenant.

L'odeur fraîche et chimique me ramène en enfance, quelque chose que j'aurai bien aimé avoir comme si j'avais eu le plaisir de la connaître en ce temps-là. Une nostalgie enfantine dont je ne suis pas capable d'avoir ni été habilitée.

— Qui est là-dedans ?!

Un sursaut se fait sentir dans tout mon corps, l'eau paraît si chaude et pourtant, c'est comme si je venais de recevoir une décharge électrique.
Cette personne ne peut s'empêcher de rendre la situation plus pressante qu'elle ne l'est déjà en tambourinant sur la porte tel un sauvage.

Ce n'est pas possible, ne me dites pas que...

— Putain dépêche, j'ai pas toute la nuit !!

Je lève les yeux au ciel en entendant la voix de cet abruti qui sert de frère à Gia et me rince avant d'appliquer un gel douche.
Après des minutes à tambouriner, le voilà encore aux aguets avec sa voix plus basse que sa moyenne générale.