(Coucou les zamis, désolée, les chapitres mettent plus de temps à sortir, la motivation est dure à trouver en ce moment je ne vais pas vous mentir, j'espère que ça ne se ressent pas dans la qualité, il faut me le dire sinon 😜 Sur ce, bonne lecture)— Tu te souviens d'Anna ?
Cette dernière plante vigoureusement sa fourche dans une botte de foin, essuie ses mains poussiéreuses sur sa salopette en jean bleu, avant de tendre l'une d'elle à Jordan.
— Comment tu vas ? demande t-elle, un sourire qui se veut accueillant élargissant ses lèvres rendues violettes par la pluie et le froid.
— Bien, merci.
Le fait est que Jordan ne se sent pas vraiment dans son élément. Déjà, l'odeur d'herbe mouillée mélangée à celle du crottin de cheval ou d'il ne sait quels autres bêtes qui se trouve ici lui tourne la tête depuis son arrivée ici. Sans compter qu'il meurt de froid, dans son pardessus trempé ne recouvrant qu'un fin t-shirt blanc — ensemble qui aurait largement suffit dans la chaleur de la pollution parisienne — et à travers lequel l'on distingue à présent la couleur de sa peau nue.
— Je te montre la grange avec les poules ? propose d'un ton enjoué Clément, échangeant au passage un rapide baisé avec son épouse, baisé dont la vue ramène le temps d'un instant les pensées de Jordan à Gabriel.
Clément ajoute, une fierté très peu dissimulée dans la voix :
— J'ai un truc sympa à te montrer.
Jordan accepte, bien qu'il rêverait de rentrer au chaud. Conscient du temps et de l'énergie que son frère sacrifie chaque jour pour cet endroit dans lequel il a investi toutes ses économies, il s'en voudrait lui-même s'il refusait de lui accorder un peu de lui, ce qu'il considère déjà ne pas faire assez depuis le décès de leurs parents.— Approche doucement.
Jordan doit le reconnaître, affronter le froid quelques minutes supplémentaires en valait clairement le coup. Ce ne sont sûrement pas les poules dormant dans l'obscurité de la grange devant lesquelles il s'attendrit autant, bien qu'il n'ai rien contre elles, mais devant cette toute jeune armée de chow-chow allongés auprès de leur mère sur un tas de paille et dans le croisement de deux poutres.
— C'est trop mignon, souffle t-il devant le spectacle de ces chiots qui couinent adorablement, rampent au sol, se déplacent comme s'ils étaient bourrés, pense t-il, trébuchant constamment dans leurs propres pattes ou se bousculant, encore aveugles, avec leurs congénères.
— Elle a fait du bon travail ma fi-fille, intervient Clément, plongeant une main affectueuse entre les oreilles de sa chienne qui semble n'être au vu de l'épaisseur exagérée de ses poils qu'une énorme peluche vivante.
— Tu vas les faire adopter ?
— Il va bien falloir, Leïla prend déjà assez de place dans le lit, tu imagines trois de plus ?
Jordan échappe un rire tendre, imaginant la chienne de Clément affalée au milieu du couple, ne leur laissant que très peu de place pour dormir sur chaque bord du lit.
— Tu crois que je pourrais en garder un ?
Le frère de Jordan éclate d'un rire franc, provoquant un sursaut chez toute la petite tribu de chiots à présent allongés auprès des mamelles de leur mère, prêts à téter.
— Pour qu'il finisse comme ton poisson rouge ?
— J'avais six ans ! se défend Jordan, croisant les bras comme l'enfant boudeur qu'il a pu être.
Il ajoute, murmurant presque timidement dans l'obscurité de la grange, ses joues s'empourprant d'un léger ton rose :
— Puis... ce n'est pas pour moi.
— Tu pourras repasser quand ils seront sevrés, explique plus sérieusement Clément, je te préviendrais.
Jordan sourit, satisfait, ne pouvant aussi détacher le regard d'un chiot en particulier : le seul de la fratrie né avec un pelage complètement noir si bien que l'on en distingue à peine les yeux et la truffe. Les autres, dont la mère, ayant hérité d'un pelage fauve, le petit se distingue du groupe tel le vilain petit canard, ce qui davantage intrigue Jordan.
— C'est lui que je veux, dit-il en pointant du doigt le petit être endormi dans l'épaisseur des poils de sa mère.
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La raison du plus fort (Bardella x Attal)
Fanfiction"Félicitations, Monsieur Attal, vous êtes notre nouveau premier ministre." Quelques mots le début d'une divagation d'un homme dont les sentiments ont provoqué les convictions en duel. C'est une danse avec la solitude et la fragilité. Une ode à l'ab...