Chapitre 34

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Andrew, après leur baiser passionné, retourna délicatement Peter sur le lit. Les mains du noble glissèrent sur la peau du garçon comme s'il craignait de le briser. Peter frissonna sous ce contact, partagé entre une honte persistante et une curiosité grandissante face à ce qui allait suivre.

Le marquis se redressa, ses yeux parcourant la pièce jusqu'à ce qu'il trouve ce qu'il cherchait, un petit récipient en verre soufflé, finement ciselé. Il contenait de l'huile d'amande douce.

Andrew versa un peu de cette huile dans le creux de sa main avant de revenir vers Peter qui l'observait, anxieux et curieux à la fois. Le marquis s'installa entre les jambes de son domestique, ses gestes lents et calculés, presque trop délicats. Il semblait savourer chaque seconde, chaque instant où il effleurait Peter, faisant glisser ses doigts huilés sur sa peau sensible. Le garçon sursauta au contact froid de l'huile.

-Détend-toi, je ne veux pas te faire mal cette fois. Chuchota Andrew à l'oreille de Peter.

Avec une lenteur exquise, il commença à préparer Peter, ses doigts humides s'immisçant entre ses fesses, explorant et apprivoisant son corps avec une douceur insoupçonnée. Peter, mortifié par la situation, enfouit son visage dans l'oreiller, son corps frémissant sous chaque nouveau contact. Mais malgré la honte brûlante qui enflammait ses joues, il ne pouvait ignorer les vagues de plaisir subtiles qui commençaient à envahir son bas-ventre.

-Respire..., murmura Andrew, sa voix grave et douce tout contre l'oreille de Peter.

Puis, ses doigts glissèrent plus profondément, trouvant doucement leur chemin à l'intérieur. Peter laissa échapper un gémissement, incontrôlable.

Andrew sentit ce frisson, cette réponse involontaire, et un sourire étira ses lèvres.

-Jouons à un jeu, Peter. Je parie que je peux te faire jouir rien qu'en te pénétrant, sans que tu aies besoin de te toucher. susurra-t-il, tandis qu'il retirait lentement ses doigts et se plaçait au-dessus de Peter.

Les paroles sulfureuses du nobles révoltèrent et excitèrent simultanément Peter. Andrew appuya légèrement son pieu de chair contre l'entrée du garçon qu'il pénétra délicatement.

Peter sentait chaque mouvement d'Andrew en lui, mais étrangement cela ne lui faisait pas mal comme la première fois. Il était enivré par la chaleur qui l'envahissait, la sensation d'être à la fois envahi et comblé d'une manière qu'il n'aurait jamais imaginée.

Andrew continua à bouger en lui avec une lenteur insoutenable, savourant chaque seconde de cette intimité.

- Tu sens ça, Peter? demanda-t-il en appuyant sur son ventre, ses yeux brûlant d'un désir étrange, presque possessif. Tu sens comme je te remplis ?

Peter, submergé par la honte et le plaisir, hocha la tête sans oser répondre.

Peter, malgré la gêne qui l'étreignait, ne pouvait nier l'intensité des sensations qui parcouraient son corps. La chaleur du corps d'Andrew contre le sien le troublait. C'était étrange, mais rassurant en même temps. Il aimait ce contact, ce poids, cette chaleur humaine qui l'enveloppait.

Le marquis, lui, ne détachait pas son regard de Peter. Il était fasciné par ce qu'il voyait, par la manière dont le jeune homme répondait à ses mouvements. Il avait partagé des nuits avec d'innombrables partenaires, mais jamais il n'avait ressenti cela. Il ne comprenait pas comment un corps si vulgaire pouvait lui procurer de tels plaisirs. Cette innocence mêlée de résistance, cette lutte intérieure visible dans chaque muscle tendu de son corps, tout cela éveillait en lui un désir presque incontrôlable. Il retourna le garçon pour se glisser à nouveau entre ses jambes. Peter, mal à l'aise d'être face à face avec le noble pendant qu'il le pénétrait, tourna la tête.

-Regarde-moi, Peter, murmura-t-il à nouveau, sa voix un peu plus rauque maintenant. Regarde-moi pendant que je te prends.

Peter, rougissant profondément, n'osa désobéir. Son regard croisa celui du marquis. Ce contact visuel décuplait l'intensité de son excitation, et malgré la honte persistante, Peter ne pouvait détacher ses yeux des siens. Andrew sourit, un sourire empreint de désir, mais aussi d'une tendresse qu'il ne comprenait pas encore.

Ils continuèrent à bouger ensemble, et au bout de quelques minutes, Andrew ralentit légèrement le rythme. Les mouvements d'Andrew étaient si souples, si calculés, qu'ils provoquaient en lui un plaisir insoutenable. Petit à petit, Peter se sentit basculer, son corps répondant à chaque poussée avec une intensité qu'il ne maîtrisait plus.

Andrew accéléra légèrement le rythme, sentant Peter se tendre sous lui, ses gémissements devenant plus fréquents, plus désespérés. Il savait qu'il était proche, et cela ne fit qu'alimenter son propre désir.

Finalement, Peter céda à l'inévitable. Son corps se cambra violemment, ses mains agrippant les draps avec force tandis que des vagues de plaisir l'envahissaient. Andrew, emporté par l'intensité de l'instant, ne tarda pas à le suivre, son souffle saccadé se mêlant aux gémissements étouffés de Peter.

Après un long moment, le silence revint dans la pièce. Andrew se retira doucement, laissant Peter reprendre son souffle. Le garçon sentit un liquide chaud couler le long de sa cuisse.
Andrew s'allongea à ses côtés, le corps transpirants, épuisé mais étrangement apaisé.

Alors que la nuit avançait, Andrew resta éveillé, son regard posé sur Peter qui s'était endormi, son visage paisible, sa respiration lente et régulière. Le marquis ne pouvait s'empêcher de l'observer. Il était fasciné par la blancheur de sa peau, par la manière dont les mèches de ses cheveux s'enroulaient délicatement sur son front. Il n'avait jamais pris le temps de le regarder ainsi.

Sans savoir pourquoi, Andrew tendit la main et caressa lentement le dos du garçon. Sa peau était incroyablement douce, presque fragile sous ses doigts.

Dans un murmure à peine audible, Andrew se pencha vers lui.

-Je dois t'avouer quelque chose Peter, J'ai menti tout à l'heure. Si j'ai tué Blackburn, c'est parce que, finalement, il semblerait que je me soucie de ce qui m'appartient.

Il soupira, resserrant son étreinte autour de Peter, comme pour se convaincre que ce garçon lui appartenait vraiment.

Il ferma enfin les yeux, prêt à s'endormir, tandis que Peter, lui, avait les siens grands ouverts. Le garçon sentait son cœur battre à tout rompre dans sa poitrine.

L'amant du Marquis Où les histoires vivent. Découvrez maintenant