Chapitre 22

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Andrew se releva brusquement de son fauteuil pour s'avançer vers Peter, qui était encore étourdi par son orgasme. Le marquis se planta devant le lit, il dévora le garçon des yeux, la respiration haletante, tel un prédateur affamé. Le noble se débarassa de sa veste de costume d'un geste habile, avant de déboutonner complètement sa chemise et de la jeter négligemment au sol. Le torse d'Andrew se dévoila, musclé et sculpté comme celui d'une statue antique. Ses pectoraux étaient fermes et ses abdominaux dessinaient des lignes nettes jusqu'à ses hanches. Peter ne put s'empêcher de le comtempler, fasciné malgré lui. Il n'avait jamais vu un homme fait de la sorte.

Lorsque Peter remonta son regard jusqu'à celui d'Andrew, il tourna rapidement la tête, brûlant de honte. Il ne le vit pas mais Peter entendit le marquis se moquer de lui.

La gêne du garçon s'intensifia lorsqu'il entendit le noble défaire la boucle de sa ceinture.

Andrew se débarassa de ses derniers vêtements qui rejoignirent les autres sur le sol de la chambre.

-Regarde moi. Regarde dans quel état tu m'as mis.

Peter obéit à nouveau et reporta son attention sur le marquis, les oreilles rouges de honte.

Le noble était nu de la tête au pied devant lui. Cela ne le rendait pas moins vulnérable, son corps imposant impressionait tout autant Peter que lorsqu'il était en costume mais cependant, Andrew lui paraissait soudainement plus humain. Le palefrenier se sentait étrangement indigne de voir un homme d'un tel statut dans son plus simple appareil.

Les yeux de Peter descendirent jusqu'à l'entrejambe du marquis. Le pénis du noble, dressé sous son nez, tel une arme, semblait énorme aux yeux du domestique. Peter frémit devant cette vision, il comprenait mieux son état après cette nuit infernale dans les écuries.

Andrew posa doucement sa main sur la joue de Peter, déconcerté à nouveau par cette tendresse qui contrastait avec la violence habituelle du noble. Le marquis caressa délicatement les lèvres du palefrenier.

-Maintenant, prends-moi en bouche.

Peter se mordit instinctivement la lèvre. Cette fois, les mots du noble ne laissaient peu de place à l'imagination. Le domestique comprit ce qu'Andrew attendait de lui. Devant l'attitude plus décontractée du marquis, Peter ne souhaitait pas l'ennervait à nouveau. Il exécuta son ordre, une fois de plus, bafouant sa chasteté. Le palefrenier saisit d'abord le pénis du marquis dans sa main. Ses joues chauffèrent d'avantage lorsqu'il entendit le noble réagir à son geste, échappant un bruit rauque.

D'un geste maladroit, Peter approcha sa bouche du pénis d'Andrew. Hésitant, il lécha du bout de la langue le gland du marquis. Le domestique ferma les yeux lorsqu'il sentit le goût salé du noble. Doucement, il avala entièrement le prépus d'Andrew dans sa bouche. Ne sachant que faire, Pete fit des cercles avec sa langue autour du gland du noble. Ce dernier tira le domestique par les cheveux pour l'écarter. Il le regardait, les sourcils froncés.

-Mais...qu'est-ce-que tu fabriques?

Les grands yeux bleus de Peter se levèrent vers le noble, déconcertés.

-Je... N'était-ce pas ce que vous vouliez, Monseigneur ?

Andrew lui répondit par un soupir d'exaspération. Il pénétra brutalement son pénis dans la bouche du domestique, sa main aggripant toujours fermement ses cheveux. Les larmes montèrent instantanément aux yeux de Peter. Le noble commença de violents vas-et-viens dans la bouche du domestique, martelant cruellement le fond de sa gorge. Le palefrenier ne pouvant respirer, était sur le point de tourner de l'œil. Andrew bascula sa tête en arrière, ivre de plaisir. Il sentit le garçon gesticulait entre ses mains et à contre-cœur, il finit par le relacher. Peter s'écroula sur le lit, suffoquant. Le marquis admira son expression dans les moindres détails. Ses cheveux étaient à présent en pagaille sur son crâne, ses joues étaient cramoisies, de la morve s'échapper de ses narines et ses joues étaient couvertes de larmes. Lorsque le palefrenier s'en aperçut, une expression d'horeur déforma ses traits.

-Oh ! Non Monseigneur ! Je vous jure que je n'ai pas contrôlé ces larmes, je ne pouvais plus respirer!

Le marquis ricanna doucement avant de se jeter sur le lit, plaquant le corps de Peter sur le matelas.

-Rassure-toi, celles-ci ne comptent pas.

Andrew ne laissa pas le temps à Peter de répondre, il l'embrassa à pleine bouche. Même si son baiser était puissant et emprunt d'exctitation il était différent de ceux qu'il lui avait infligé. Peter, soulagé devant la clémence du noble, se hâta d'ouvrir la bouche pour ne pas le contrarier. Leurs langues se mêlerent dans une sulfureuse danse, étrangement parfaitement synchronisée. Le garçon ferma les yeux, sentir la respiration chaude du noble mêlée à la sienne éveilla en lui un étrange sentiment. Un sentiment qu'il n'aimait pas car ce n'était ni de la haine, ni de la honte. Une sensation cruellement agréable. Peter sentit son corps trembler, révolté de succomber si facilement à la perversion du noble. Sa foi était donc elle si fragile ? Ses dévotions à son Seigneur étaient-elles finalement illusoires ? Peter mit fin à leur baiser endiablé en tournant brutalement le visage, rongé par la culpabilité et le déshonneur. Andrew qui devina le tourment qui se déroulait dans l'esprit du garçon, le saisit par la machoire et l'embrassa de plus belle. Peter, impuissant, s'abandonna entre les mains du noble. Un gémissement s'echappa des lèvres du garçon, trahissant un plaisir coupable.

Le marquis finit par s'écarter du domestique, essouflé. Il planta son regard dans le sien, l'air grave.

-Comment t'appelles-tu ?

Peter hésita, se demandant si il avait bien compris la question du noble. Puis il se rappela qu'il ne l'avait jamais autrement appelé que « la chose », « le cul-terreux » ou encore bien d'autres surnoms peu gratifiants. Le noble ignorait jusque-là son nom, et cela ne surprenait guerre Peter, en revanche, ce qui le déroutait, c'est qu'il le lui demandait.

-Peter, Monseigneur. Je m'apelle Peter Hawkins.

L'amant du Marquis Où les histoires vivent. Découvrez maintenant