Chapitre 23

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Andrew continua de fixer intensément Peter qui se sentait terriblement intimidé d'être au cœur des attentions du Maître.

-Quel nom ridiculement ordinaire. Répondit-froidement le noble, ne ratant jamais une occasion pour provoquer son domestique.

Peter n'eut pas le temps de rétorquer, Andrew l'embrassa à nouveau. Un frisson d'effroi parcourut le corps du palefrenier lorsqu'il sentit le sexe du noble frotter entre ses cuisses. Les souvenirs de la nuit dans les écuries le frappèrent à nouveau. Bien que ses plaies aient cicatrisé, son corps était encore endolori. Ses jambes tremblèrent à l'idée qu'il insère à nouveau cette chose terrifiante à l'intérieur de lui. Le palefrenier sentit la main du noble se faufiler entre ses cuisses, en direction de son orifice encore douloureux. Peter ne laissa pas le temps à Andrew d'atteindre son but, il se jetta autour de son cou pour l'en empêcher. Il serra le noble entre ses bras frêles de toutes ses forces, son visage plongé dans la nuque du marquis.

-Monseigneur ! Je vous en prie, pas ça. J'ai encore affreusement mal depuis ce que vous m'avez fait dans les écuries, je ne pourrrai le supporter ce soir...

Andrew pris de cours par l'attitude de Peter, resta immobile un instant. Il était tiraillé entre punir le garçon pour sa désobéiance, ou être impressionné par son culot. Aucun de ses partenaires de nuit n'avait osé une telle proximité. Il sentit le souffle chaud du garçon contre sa peau qui lui provoqua un frisson intattendu.

Il devait reconnaître avoir malmené le corps du malheureux dans les écuries. Il réalisa à quel point son corps était faible lorsqu'il le vit entièrement nu. Il s'étonnait que son assault ne l'est pas définitivement blessé.

Andrew fit un effort surhumain pour ne pas se laisser allé à sa véritable nature, et décida d'épargner le garçon, juste pour cette nuit. Le noble enroula son bras autour de la taille de Peter qui trouva ce geste étrangement réconfortant.

-Mais je n'ai pas encore joui. N'as-tu aucun remord de laisser ton Maître dans cet état ?

Peter se mura dans le silence, le corps tremblant. Le marquis soupira d'exaspération pendant que le domestique continuait de s'accrocher de toutes ses forces à ses épaules.

-Bien. Rappelle toi que je ne serai pas aussi clément la prochaine fois.

Andrew écarta Peter brusquemment pour le retourner à quattre pattes sur le lit. Le domestique, effrayé, échappa un cri de surprise.

-Serre tes cuisses. Ne me fais pas répéter si tu ne veux pas que je change d'avis.

Peter s'empressa d'obéir, appréhendant sa menace. Il déglutit lorsqu'il sentit le pieu de chair d'Andrew se glisser entre ses cuisses. Le noble posa ses mains sur les hanches du domestique et commença de lents vas-et-viens entre ses jambes. Peter se sentait terriblement humilié d'être dans cette position outrageuse, mais conscient que le Maître s'était montré clément, fit à nouveau preuve de servitude. Andrew, excité de voir Peter sous cet angle, accéléra ses mouvements, échappant des plaintes rauques. Le palefrenier sentit l'intérieur de ses cuisses chauffaient contre le membre du noble. Entendre les bruits de plaisir du noble ne le dégoutait pas, il ne voulait pas le reconnaître mais ils provoquaient en lui une vague de chaleur.

Le lit à baldaquin tremblait légèrement sous les coups de reins du noble. Andrew marqua une pause, s'assurant que Peter était toujours conscient. Lorsqu'il vit la déliceuse teinte rosée sur les joues du garçon, le noble dévora la nuque du domestique de baisers enflammés. Il recommença ses mouvements, de plus en plus rapidement jusqu'à ce qu'il s'écarte pour gicler sur le dos du garçon dans un râle bestial. Andrew s'écroula de tout son poids sur le corps de Peter. Ce dernier, qui se sentait écrasé, échappa une plainte de douleur.

-Ah ! Monseigneur ! Par pitié, je ne peux pas respirer.

Devant le silence du noble, Peter se tourna pour le regarder, il était déjà profondément endormi. Le domestique, tant bien que mal, réussit à s'extirper du corps du marquis. Soulagé d'en avoir terminé avec ce calvaire, il regarda la porte de la chambre. Peter tendit l'oreille, il entendait les cliquetements des armures des hommes qui tenaient la garde dans le couloir. Ils ne le laissairaient jamais sortir en pleine nuit sans l'autorisation du Maître. Peter soupira lorsqu'il réalisa qu'il allait devoir passer le reste de sa nuit aux côtés du marquis. Il regarda à nouveau le visage d'Andrew, endormi, qui semblait étonnement insouciant, loin d'être l'homme cruel qu'il était habituellement. Il prit place, timidement, sous les couvertures avant d'à son tour, rejoindre les bras de morphés.

L'amant du Marquis Où les histoires vivent. Découvrez maintenant