Renaissance Tome 2 « terminer »

Chapitre 14

ZAYN

Nous arrivons devant une immense bâtisse abandonnée, aux murs décrépits et aux fenêtres sombres. Tout indique que c'est ici qu'elle se trouve. Trois voitures stationnées à l'extérieur laissent deviner une présence à l'intérieur, probablement celle de Josh et de ses complices.

Pour notre sécurité, on nous a installés dans un véhicule blindé, mais nous restons aux aguets, les yeux rivaux sur la scène à travers les vitres renforcées. Le silence est dense, chargé de tension, tandis que les forces de l'ordre prennent leurs positions tout autour de la maison.

Soudain, un policier prend un mégaphone et lance d'une voix forte et autoritaire :

« Josh, rendez-vous ! La maison est encerclée, il n'y a aucun échappatoire. Laissez sortir Aria, et sortez les mains en l'air ! »

Un silence nerveux s'abat sur la scène, chacun retenant son souffle. De la maison, pas le moindre mouvement en réponse. Puis, au loin, un bruit se fait entendre, quelque chose - ou quelqu'un - semble bouger à l'intérieur

Le silence ne dure qu'un instant avant qu'une voix étouffée et furieuse jaillisse depuis l'intérieur de la maison, tranchant l'air comme une lame.

« Vous croyez vraiment que je vais me rendre ? Jamais de la vie ! » hurle Josh, sa voix remplie de colère et de défi.

Les policiers échangent des regards tendus, leurs mains se resserrant sur leurs armes. D'un geste, l'un des agents indique aux autres de rester prêts, anticipant la réaction de Josh. Le chef des opérations reprend le mégaphone et tente une dernière fois de le raisonner :

« Josh, ce n'est plus la peine ! Il est encore temps de vous rendre, on ne veut pas que ça finisse mal. »

Mais à peine a-t-il fini sa phrase que des détonations retentissent, rompant la tension dans un fracas assourdissant. Josh a ouvert le feu en direction des agents. Les policiers répliquent rapidement, des éclats de lumière jaillissant de chaque côté de la maison.

Les balles sifflaient, ébranlant le silence de la forêt environnante, tandis que le chaos éclatait. Derrière la vitre blindée, les garçons sont figés, l'angoisse se lisant sur leurs visages. Je serre les poings, mes yeux fixés sur la maison avec une intensité douloureuse. Harry a le regard perdu, ses lèvres murmurant une prière silencieuse pour qu'Aria reste en sécurité. Liam ainsi que Niall n'osent plus regarder, leurs expressions trahissant un mélange de désespoir et de rage contenue.

L'air est lourd, saturé d'une tension palpable. Chaque coup de feu semble résonner dans ma tête, un écho sinistre de la peur qui me ronge. Est-ce qu'elle va bien ? C'est la question qui tourne en boucle dans mon esprit, un mantra qui refuse de se taire. Je sais qu'il faut agir, mais comment ? Les forces de l'ordre sont là, mais chaque seconde qui passe semble un an à attendre une réponse, un signe qu'elle est en sécurité.

Ne bouge pas, Aria. Ne bouge pas, je me dis, me persuadant que ma concentration et mon énergie peuvent l'atteindre, où qu'elle soit. La maison vacille dans ma vision, ses murs usés par le temps maintenant témoins d'une bataille pour sa vie.

Les balles sifflaient encore dans l'air, mais le rythme des coups de feu avait soudainement diminué. Un silence angoissant s'installe, comme si le monde entier retenait son souffle. La tension était palpable dans la voiture, où nous étions tous coincés, incapables de bouger. Les minutes s'étiraient comme des heures, chaque seconde pesant lourdement sur ma poitrine.

Je regarde autour de moi, cherchant des signes, n'importe quel signe que tout ira bien. Harry, toujours perdu dans ses pensées, Niall se frotte les yeux, probablement pour chasser l'angoisse qui s'y accumule. Liam, quant à lui, semble déjà à l'extinction de ses espoirs, perdu dans un océan d'incertitudes.

Et puis, comme un mauvais pressentiment, quelque chose attire mon regard. Je lève la tête et, au sommet de la maison, je l'aperçois. Josh. Et juste à côté de lui... Aria. Mon cœur rate un battement, et un frisson de terreur me parcourt. Ils sont là, exposés sur le toit, Josh tenant Aria comme un otage, ses bras autour d'elle.

Non, non, non... je pense, l'angoisse se transformant en rage. C'est un jeu pour lui, une démonstration de pouvoir. Il ne peut pas la traiter comme ça.

"Regarde!" crie Niall, ses yeux s'élargissant alors qu'il pointe du doigt la scène. "Qu'est-ce qu'il fait ?"

La frustration et la peur se mêlent dans ma gorge. "On doit faire quelque chose," je dis, bien que je sache que rester ici est insupportable. Mais les garçons restent figés, comme s'ils étaient paralysés par l'angoisse.

Josh se met à parler, bien qu'à cette distance, je ne puisse pas entendre ses mots. Son ton semble triomphant, comme s'il avait gagné. Je me concentre sur le visage d'Aria, cherchant des signes de détresse, mais elle semble immobile, le regard perdu dans le vide. Chaque seconde qui passe me semble une éternité.

Qu'est-ce que je fais? Je m'en veux de rester là, à ne rien faire, mais que pourrais-je vraiment faire seul contre lui ? Je respire profondément, essayant de rassembler mes pensées, mais mon esprit est un tourbillon d'angoisse.

Soudain, un mouvement attire mon attention. Les policiers commencent à se déplacer, regroupant leurs forces et échappant à l'immobilisme. Ils semblent discuter d'un plan, des gestes rapides et des ordres brefs échangés. Mon cœur bat plus vite. Peut-être qu'ils savent comment gérer la situation.

"Zayn, qu'est-ce qu'on fait?" demande Liam, son regard se tournant vers moi, une lueur d'espoir mêlée d'inquiétude dans ses yeux.

"On attend," dis-je, bien que la réponse me semble insuffisante. "On attend qu'ils fassent quelque chose."

Je ne peux pas rester là, surtout en voyant Aria si proche du danger. Si la situation n'évolue pas rapidement, je risque de perdre la femme de ma vie.

Sans hésiter, je sors du fourgon, décidé à confronter ce connard.

"Oh, mais regardez qui se joint au combat," se moque Josh avec un rire sarcastique.

"Retournez dans le fourgon !" s'énerve un policier, visiblement inquiet pour ma sécurité.

"Non, hors de question," répliqué-je, fermement. "On parle d'Aria, on ne va pas bouger tant qu'on ne sais pas ce qu'il advient d'elle."

Alors que je parle, je remarque que certains policiers, hors de la vue de Josh, commencent à avancer discrètement vers la maison. Ils se préparent à lancer l'assaut, mais la peur me prend à la gorge. Aria est si près du bord du toit, et je crains qu'un faux mouvement ne soit fatal.