Renaissance Tome 2 « terminer »

Chapitre 36

Je ne sais même pas comment mes jambes me portent jusqu'à la salle d'audience. Les murs sont hauts, intimidants, et tout semble si froid ici. C'est étrange de voir ce lieu, où la justice est censée triompher, paraître si neutre, si impassible. À mes côtés, Eleanor est aussi pâle que moi, mais nous restons l'une près de l'autre, comme pour nous rappeler que nous ne sommes plus seules dans cette épreuve.

La salle d'audience est glaciale, intimidante. À chaque pas, je sens mes jambes trembler, comme si elles pouvaient céder sous le poids de mes souvenirs. Eleanor est à mes côtés, tout aussi pâle et silencieuse, et les garçons, assis juste derrière nous, nous enveloppent de leur présence protectrice.

Notre mère entre dans la salle, menottée, accompagnée par deux gardes. Lorsqu'elle croise nos regards, un sourire se dessine sur ses lèvres, cruel, glacial. Elle murmure, mais suffisamment fort pour que ses mots résonnent dans ma tête : « Prêtes à souffrir à nouveau, mes filles ? »

Un frisson me parcourt, et je sens Eleanor se tendre à mes côtés. Les garçons, eux, réagissent avec colère : Zayn serre les poings, Liam s'agite nerveusement. Mais moi, je me fige, incapable de détourner le regard de ce visage qui a hanté tant de mes nuits.

Le juge ouvre la séance en expliquant les charges retenues contre notre mère. Il énonce chaque accusation - maltraitance, séquestration, abus - et chaque mot résonne en moi comme un coup de marteau. Puis vient le moment pour notre avocat de présenter les preuves. Il se lève et, après avoir échangé un regard compatissant avec Eleanor et moi, il demande à diffuser les vidéos retrouvées sur le téléphone de notre mère.

Le regard de l'avocat de notre mère s'assombrit. Il se lève, tentant de s'opposer à la diffusion. Selon lui, ces vidéos ne sont que des fragments émotionnels qui pourraient, dit-il, « fausser le jugement de la cour ». Mais notre avocat reste ferme. « Ces vidéos démontrent sans équivoque la souffrance que mes clientes ont subie, » argumente-t-il. « Le tribunal doit voir la vérité telle qu'elle est. »

Le juge acquiesce, et les vidéos commencent.

L'écran s'illumine, et je me retrouve face à mon propre passé, capturé en images. Mon cœur bat de plus en plus fort. Sur l'écran, je suis là, dans cette maison, enfermée dans cette petite pièce qui a été ma prison. La voix de ma mère retentit, sèche et tranchante : « Tu es là pour une raison, Aria. Ne l'oublie jamais. »

J'ai l'impression de suffoquer. Chaque image me ramène brutalement dans cet enfer que j'ai tenté d'enfouir, et malgré moi, mes mains se mettent à trembler. Je vois les garçons se raidir derrière moi, leurs regards horrifiés fixés sur l'écran. Ils découvrent la réalité brutale de ce que j'ai enduré. Mais je ne peux pas affronter leurs regards ; je suis complètement paralysée, revivant chaque seconde de cette souffrance comme si j'y étais encore.
Je ne leur ai rien dis de ce que j'avais vécu car je suis incapable de le faire, incapable d'expliquer ce qu'ils sont entrain de voir.

La vidéo suivante est encore plus terrible. On m'y voit recroquevillée dans un coin, les yeux rouges de larmes, tandis que ma mère entre et me toise avec dédain. Elle se penche vers moi, sa voix dure et méprisante : « Apprends à souffrir, Aria. C'est tout ce que tu mérites. »

Les vidéos qui suivent son pire les une que les autres, entre les coups de ceinture, les instruments de torture qu'elle se servait contre moi avec Josh, et j'en passe..

Certains vidéos sont celle d'Eleanor, qui n'a pas subit autant que moi. Mais elle a subit des coups par notre mère car un jour elle en avait marre et c'est interposer tentant de le protéger mais ce jour là, elle a sentit passer..
Josh pour me faire craquer, se servait d'Eleanor pour que je sois à ça merci..