Chapitre 37

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Il est trois heures du matin, et l'obscurité pèse lourdement sur moi. Zayn dort paisiblement à mes côtés, son souffle régulier résonnant comme un doux rappel de sa présence. Je voudrais le réveiller, partager ce moment de solitude avec lui, mais je sais qu'il a besoin de repos. Il a été si fort, si présent pour moi, et je ne peux pas le déranger dans son sommeil. C'est ce qui me fait mal. Je l'aime tellement que l'idée de lui infliger mon désespoir m'étreint le cœur. Il ne mérite pas d'être tiraillé par mes tourments, pas après tout ce qu'il a fait pour moi.

Je me lève doucement, prenant soin de ne pas le réveiller. Chaque mouvement est un effort, mais je sens qu'il est temps pour moi de me retrouver, même si cela signifie passer par cette solitude. Je descends au salon, me glissant dans la pénombre. Je m'installe sur le canapé, laissant le silence de la nuit m'envelopper. La lumière des étoiles filtre à travers la fenêtre, et je regarde le temps passer, consciente que cette nuit sera longue. Mais peut-être que j'ai besoin de ce moment pour réfléchir, pour faire le point sur tout ce qui m'entoure.

Je suis fatiguée d'être perdue dans ma propre existence. J'ai besoin de revivre, de retrouver des morceaux de moi-même que j'ai égarés dans cette tempête de douleur. Je réalise qu'il me faut une journée, une simple journée pour me reconnecter à ce que j'aimais, à ce qui me rendait vivante. Je ne peux plus rester figée dans cet état.

Déterminée, je remonte discrètement chercher mon cahier de chansons, prenant soin de ne pas faire de bruit pour ne pas réveiller qui que ce soit. Une fois de retour dans le salon, je m'installe confortablement, mes doigts effleurant les pages jaunies de mes écrits. Écrire et chanter mes émotions m'a toujours permis de surmonter mes peines. C'est un moyen pour moi de m'exprimer, d'affronter la douleur et de la transformer en quelque chose de beau.

Les mots commencent à couler, et je me sens légère, comme si chaque phrase écrite m'aidait à évacuer un peu de ce poids. La nuit passe lentement, mais à mesure que j'écris, je retrouve un semblant de sérénité. Lorsque l'aube pointe le bout de son nez, il est déjà sept heures. Je décide qu'il est temps de m'habiller et de me préparer doucement, cela fait longtemps mais je sais que j'aimais ça avant.. ensuite je décide de me mettre en route vers cette journée qui pourrait être un nouveau départ.

Je descends vers sept heures trente, un mélange d'excitation et d'appréhension dans le ventre. Je me rends compte que cela fait longtemps que je ne suis pas sortie seule. La dernière fois, c'était avant tout ce chaos. Mais je sais que je peux le faire. Je peux me relever. Josh est mort, et ma mère est en prison. Ce chapitre est terminé, et je suis prête à écrire le suivant.

Je prends une grande inspiration, un souffle de détermination, et j'ouvre la porte, la fermant soigneusement derrière moi pour ne pas les réveiller. Chaque pas en dehors de cette maison est une victoire sur mes peurs. Je ne sais pas ce que cette journée me réserve, mais je suis prête à la saisir, à redécouvrir le monde qui m'entoure, à retrouver la lumière qui a tant manqué dans ma vie.

En ouvrant la porte, un souffle frais m'accueille, chargé des odeurs matinales de la ville qui se réveille lentement. Le ciel s'éclaircit, passant du noir profond aux nuances délicates de bleu et d'or, comme une promesse de renouveau. J'inspire profondément, emportant avec moi l'air frais et vivant, et je me mets en route, le cœur battant.

Je marche, mes pas résonnant sur le pavé, me guidant vers le café que j'affectionnais autrefois. Chaque pas me rapproche d'un monde qui semble si lointain, un monde où je n'étais pas constamment hantée par mes souvenirs. J'essaie de me concentrer sur le présent, mais mes pensées errent souvent vers ce qui m'a amenée ici.

Les rues sont presque désertes à cette heure matinale, et la tranquillité est apaisante. Les lampadaires commencent à s'éteindre alors que le soleil s'élève, et je me sens réconfortée par cette atmosphère paisible. En traversant le parc, je remarque un groupe d'enfants jouant au loin, leurs rires perçant le silence. Cela me rappelle des moments innocents de mon enfance, des jours sans soucis où le plus grand défi était de décider quel jeu jouer. Je souris à cette pensée, un sentiment de nostalgie me frôlant. Peut-être que je peux retrouver un peu de cette légèreté.

Arrivée au café, l'odeur du café fraîchement préparé me frappe le visage. Je commande un petit déjeuner pour tout le monde : quelques croissants chauds, des pains au chocolat et des boissons chaudes. Pendant que j'attends ma commande, je sors mon cahier, prête à écrire quelques pensées, à capturer cette journée qui commence. Les mots s'épanouissent sous mes doigts alors que je décris l'énergie du matin, les couleurs, les sons. Écrire me permet de m'ancrer dans le moment présent.

Quand mon petit déjeuner arrive, je prends un moment pour apprécier la vue de la nourriture, une sensation de normalité que je n'avais pas éprouvée depuis un moment. En plus des croissants, j'ajoute des petits muffins aux fruits, pensant à la façon dont les garçons vont sourire en découvrant ces petites douceurs. Cela me semble presque normal, presque comme une routine que je pourrais m'approprier.

Après avoir réglé ma commande, je fais un dernier tour dans le café, puis je sors, mon cœur plus léger, et me dirige vers la maison. Chaque pas en dehors de cette boulangerie est une victoire sur mes peurs. Je sais que Josh est mort, et que ma mère est en prison. Ce chapitre est terminé, et je suis prête à écrire le suivant.

En ouvrant la porte, un mélange d'excitation et d'appréhension m'envahit. Je suis prête à partager un peu de cette nouvelle force avec Zayn et les autres, à leur montrer que je fais des progrès, même si ce n'est qu'un petit pas. Peut-être qu'en me redécouvrant, je peux aussi leur apporter un peu de lumière après autant de noirceur.

Je décide de rendre ce matin encore plus spécial. J'installe une jolie table dans la salle à manger, prenant soin de disposer les croissants et les muffins avec attention. Je veux que, lorsqu'ils descendent, un sourire illumine leurs visages. Cela me réchauffe le cœur d'imaginer leur réaction. Je dispose des petites fleurs que j'ai trouvées dans le jardin dans un vase, ajoutant une touche de couleur et de fraîcheur à l'ensemble. Chaque détail compte, et je veux qu'ils sentent que j'ai mis du soin dans cette surprise.

Avant de partir, j'écris un petit mot pour chacun d'eux. Je les remercie pour leur soutien, pour leur présence, pour chaque instant partagé dans cette période difficile. Mes mots sont sincères et pleins d'espoir, une promesse que, malgré tout, les choses vont s'améliorer. Je plie chaque note avec soin et les dépose près de leurs assiettes, espérant qu'ils sentiront l'amour et la gratitude que j'éprouve pour eux.

Une fois cela fait, je prends un moment pour savourer la beauté de la scène que j'ai créée. Je sais que ce petit geste ne résoudra pas tout, mais j'espère qu'il apportera un peu de joie dans leur journée. Je me sens déjà mieux, comme si le simple fait d'apporter du bonheur aux autres m'aidait à me libérer un peu de mes propres chaînes.

Cependant, avant de quitter la maison, je me rappelle d'un cadeau précieux que Zayn m'a fait pour mon anniversaire : mes patins à glace. Ils représentent plus qu'un simple cadeau ; ce sont un symbole de ma liberté, de ma passion pour le patinage, une partie intégrante de moi que j'ai longtemps négligée. En les prenant dans mes mains, je ressens un mélange d'excitation et de nostalgie. Je n'ai pas patiné depuis si longtemps, et l'idée de retourner aux sources, de renouer avec cette activité qui m'apportait tant de bonheur, me remplit d'énergie.

Je me dirige vers la porte en portant mes patins, déterminée à revivre ces moments de pure joie. Patiner n'est pas seulement un hobby pour moi ; c'est un moyen de me connecter à moi-même, de retrouver un équilibre que j'ai perdu. Je quitte la maison en laissant derrière moi une ambiance de promesse, prête à retrouver cette partie de moi qui n'a jamais vraiment disparu.

En sortant, je respire profondément, sentant l'air frais de la matinée caresser mon visage. Je ne sais pas encore où cette journée me mènera, mais je suis déterminée à la remplir de petites choses qui m'apportent de la joie. Mon cœur bat au rythme de mes espoirs, et je suis prête à embrasser ce nouveau chapitre de ma vie.

Renaissance Tome 2 « terminer »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant