Chapitre 17

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Après ce qui me semble être une éternité, je rouvre les yeux dans une grande chambre d'hôpital. La lumière est douce, tamisée, mais mon esprit est encore engourdi. Une sensation de confusion m'envahit, et je mets un moment à comprendre où je suis.

Un léger mouvement attire mon attention, et je réalise que j'ai un plâtre à la jambe et au bras. La douleur sourde irradie de mes membres, mais je suis soulagée d'être ici, même si chaque respiration est un rappel de la lutte que j'ai endurée.

Je regarde autour de moi. Les murs sont peints en bleu clair, et une fenêtre laisse passer la lumière du jour, filtrant à travers des rideaux blancs. Il y a un bureau en bois avec un fauteuil, une table de nuit, et des machines bourdonnantes à côté de mon lit. Le parfum antiseptique flotte dans l'air, mais je me sens en sécurité, enveloppée dans les draps doux.

Alors que j'essaie de bouger, une douleur aiguë me prend à la jambe. Je grimace et tente de me rappeler des événements qui m'ont mené ici. Des images floues me reviennent en tête-Josh, la chute, la peur. Mon cœur s'emballe à la pensée de ce qui aurait pu arriver.

Soudain, la porte s'ouvre lentement, et une infirmière entre dans la pièce, un sourire chaleureux sur le visage.

« Bonjour, Aria ! Je suis contente de te voir réveillée, » dit-elle d'une voix douce. « Comment te sens-tu ? »

J'essaie d'articuler une réponse, mais ma voix est rauque, presque inaudible. Elle semble comprendre mon état.

« Pas de souci. Je vais te donner un peu d'eau, » ajoute-t-elle, s'approchant avec un verre.

Je prends une petite gorgée, appréciant la sensation apaisante de l'eau fraîche sur ma langue. La douleur s'atténue lentement, et je me sens un peu plus alerte.

« Tu as subi quelques blessures, mais les médecins t'ont bien soignée. » continue-t-elle en vérifiant les machines autour de mon lit. « Tu as des fractures au bras et à la jambe, mais tout ira bien. »

Je lui souris faiblement, reconnaissante pour sa gentillesse. Mais incapable de lui répondre, je me sens bien trop mal pour ça.. Cependant, une inquiétude persistante me ronge : où sont Louis, Zayn, Harry et les autres ?

L'infirmière semble lire mes pensées. « Tu as des visiteurs qui ont demandé à te voir depuis ton arrivée, mais nous attendions que tu te réveille. Je vais en informer le médecin qui passera te voir, si tout va bien, nous te changeront de service pour te mettre dans la chambre de ta copine Eléanor. »

Mon cœur se serre d'anticipation et d'inquiétude à la fois. J'ai besoin de les voir, de les rassurer, et de leur dire que je suis vivante. Mais en attendant, je ferme les yeux, espérant que mon corps se rétablisse assez vite pour que je puisse retrouver ceux que j'aime.

L'infirmière quitte la chambre, et je tente en vain de trouver une position où la douleur s'atténue un peu, mais mon corps tout entier me fait souffrir. C'est surtout mon esprit qui semble brisé, bien plus que mon corps. Je fixe la fenêtre, et peu à peu, je m'enferme dans une bulle, un espace fragile où, peut-être, mon esprit se réfugie pour fuir la douleur. Là, rien ne peut m'atteindre, et j'ai l'intuition que je n'endurerai plus rien de pire.

Un bruit léger annonce l'arrivée du médecin. Il entre et s'approche de mon lit, mais mon corps reste immobile. Je voudrais lui faire face, mais je n'en ai ni la force ni l'envie. Mon esprit refuse de bouger, figé comme pour se protéger.

« Mademoiselle Styles ? » dit-il doucement.

Aucun son ne sort de ma bouche. J'aimerais disparaître, ne rien ressentir. Je veux qu'on me laisse tranquille.

Renaissance Tome 2 « terminer »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant