Chapitre 1 : Chris

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« La force d'une famille comme la force d'une armée, réside dans la loyauté de ses membres. » - Mario Puzo

*****

" Écoute Chris. Toi et moi, ce n'est plus possible. Tu dois comprendre que j'en ai assez de tout ça. Depuis deux semaines j'essaie de faire des efforts, je te le jure, mais c'est compliqué aussi pour moi. Tu m'avais dis que ça ne durerait que quelques jours et je pensais pouvoir m'en sortir et te soutenir, mais je n'en peux plus. Surtout après ce que tu viens de me dire. Je suis vraiment désolée et j'espère que tu ne m'en veux pas. "

Il y a de ça deux jours que Charlotte m'avait largué et j'avais du mal à m'en remettre. Non pas que j'étais amoureux d'elle, je tenais à elle, c'était certain. Ce qui me dérangeait, c'était la façon dont elle l'avait fait. Elle a débarqué chez moi, m'a débité ces quelques phrases et est repartie. Sans même attendre une quelconque réponse de ma part. Bien que je n'avais pas la moindre idée de la réponse que j'aurais pu lui fournir.

- Chris, tu es avec moi ? me rappela Andrew.

- Pas du tout.

- Qu'est-ce qu'il y a ?

Je soupirai en m'asseyant à la table de la cuisine pendant que mon frère faisait à manger.

- Je ne suis plus avec Charlotte.

- Ah merde... C'est elle qui est partie ? voulut-il savoir.

- Ouais. Vendredi.

Il tira la chaise en face de moi pour s'asseoir.

- C'est à cause de...

- Ouais, le coupai-je. Elle m'a dit qu'elle avait fait des efforts mais qu'elle n'en pouvait plus. Et en plus, je suis sensé la comprendre ! m'exclamai-je ironiquement. Quelle connerie. Tout ça parce que je lui ai dis que j'en avais pour plus longtemps que prévu.

- Encore un mois, c'est ça ?

- Peut-être deux, soufflai-je.

Il se leva à nouveau pour s'occuper des steaks. De mon côté, je commençais à mettre la table en essayant de ne rien briser, puisque la semaine précédente j'avais laissé une pile de cinq assiettes s'écraser au sol. A ce moment-là, j'avais voulu ramasser les morceaux et je m'étais fait plusieurs coupures aux doigts, ce qui m'avait encore plus énervé.

- Vous n'étiez pas ensemble depuis très longtemps, alors je peux la comprendre. Elle ne voulait pas se prendre la tête.

Il n'avait pas tort, mais je ne pouvais m'empêcher d'être vexé. N'importe qui le serait. Mais bon, ça me passera.

- Tu prends sa défense ? lui demandai-je en riant.

- Je suis impartial, mon petit ! Ce n'est qu'un constat.

Il me servit à manger, et je pris une bouchée avant de le réprimander.

- Je t'ai déjà dis d'arrêter de m'appeler comme ça.

- Tu es mon petit frère, je ne vais pas dire " mon grand " ! s'exclama-t-il en ouvrant le réfrigérateur. Coca ?

- Oui s'il te plait. Grand frère de vingt minutes, tu parles !

- Toujours la même rengaine. Tu es le petit, tu dois t'y faire, voilà tout, rit-il avec arrogance.

Mon frère se vantait toujours d'être plus âgé que moi alors que nous étions nés le même jour, dans la même heure. On avait beau être jumeaux, on ne se ressemblait pas vraiment. Ses cheveux tiraient sur le blond foncé alors que les miens étaient bruns. Nos yeux étaient bleus même si les miens étaient beaucoup plus clairs que lui.

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