Chapitre 15 : Chris.

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« Les liens qui nous unissent à notre vraie famille ne sont pas liens du sang, mais ceux du respect et de la joie que l'on partage ensemble. » - Richard Bach.

*****

- Prête ? demandai-je à Emmy lorsqu'elle m'ouvrit sa porte.

- Tu es sûr que ça ne dérange pas tes parents que je m'immisce dans ce repas de famille ?

C'était déjà la quatrième fois qu'elle me posait cette question depuis cet après-midi et comme à chaque fois, je lui répondis qu'elle était invitée - ou plus précisément, réquisitionnée - par ma mère, et que c'était son absence qui risquait de déranger mes parents.

- Bon et bien je suis prête alors.

Je l'ai suivie jusqu'au restaurant, n'ayant pas l'envie de réfléchir à quel moment je devais tourner ou passer une porte. En arrivant dans la salle, un homme nous demanda si nous avions réservé. Il devait être nouveau pour ne pas me reconnaitre, alors je lui indiquait qui j'étais et il nous conduisit jusqu'à la table réservée par mes parents, qui étaient déjà là.

- Vous avez très bien fait de venir aujourd'hui parce que j'ai une nouvelle recette à essayer, déclara ma mère.

- Je sais que tu me qualifies de fils indigne mais ce n'est pas une raison pour m'utiliser comme cobaye, m'indignai-je ironiquement.

- Justement, tu me dois bien ça ! Emmy, je t'ai pris la carte pour que tu puisses choisir, dit-elle à mon amie en lui souriant.

- Oh pas la peine. Je vais prendre comme vous.

- Très bien.

Elle appela un serveur qui prit note, puis nous demanda ce qu'on voulait boire comme apéritif. Je me contentai d'un soda et Emmy opta pour un cocktail conseillé par ma mère.

- Alors, vous vous connaissez depuis longtemps tout les deux ? demanda mon père une fois nos boissons servies.

- Quelques semaines, répondis-je vaguement avant d'expliquer comment on s'était rencontré à la demande de ma mère.

- Tu es donc à la fac toi aussi ? comprit-elle.

- Oui. Je suis en première année de psychologie.

Il s'en suivie une série de question sur cette filière auxquelles Emmy prenait plaisir à répondre. C'était la troisième fois que je l'entendais prononcer ces mêmes paroles : la première fois avec moi, la seconde avec mon frère.

Puis c'était à mon tour de répondre aux questions de mes parents sur comment je m'en sortais en cours.

- Je galère mais ça va. Oh d'ailleurs Emmy, me rappelai-je soudain. J'avais oublié de te dire que grâce à toi j'avais eu dix-sept à mon dossier de littérature anglaise.

- C'est génial ! s'exclama-t-elle. Mais ce n'est pas grâce à moi. J'ai seulement corrigé tes fautes, tu sais.

- Je ne sais pas pourquoi, mais je savais que tu allais dire ça...

Je l'entendis rire et mes parents me demandèrent de quoi il s'agissait, alors je leur expliquai.

- Ce qui me fait pensé aussi que j'aurais encore besoin de toi pour un truc, ajoutai-je. Enfin, si ça ne te dérange pas...

- Pas du tout. C'est pour quoi ?

- J'ai un bouquin à lire et Andrew à oublié de me le télécharger en version audio.

- Pas de soucis, je ferai ça demain, m'annonça-t-elle en souriant.

Je la remerciai, un peu gêné, comme chaque fois que je lui demandais un service quelconque. Heureusement, mes parents ne firent aucun commentaire là-dessus, même si j'étais sûr et certain qu'ils se retenaient. Surtout ma mère !

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